La famille est l’axe transversal de notre mission

« L’annonce chrétienne concernant la famille est vraiment une bonne nouvelle » (AL 1)

Célébrer la fête de la Sainte Famille est pour les Sœurs Tertiaires Capucines un motif de joie, de réflexion et d’engagement. Dans la famille de Nazareth, nous trouvons la meilleure école de l’humanité à laquelle l’Église nous renvoie toujours.

Le pape François dans son dernier encyclique Fratelli Tutti, en se référant à la construction d’une grande famille, parle d’amour: «Un amour qui brise les chaînes qui nous isolent et nous séparent, construisant des ponts; l’amour qui nous permet de construire une grande famille où nous pouvons tous nous sentir chez nous […] Un amour qui connaît la compassion et la dignité » (FT 62).

Nous avons compris que la famille est toujours le meilleur endroit pour trouver le sens de la vie, découvrir et développer les dons personnels et communautaires qui nous ont été donnés, construire les valeurs qui font de nous de meilleurs êtres humains, pouvoir être dans nos particularités, apprendre à soigner ce qui nous a été prêté pendant que nous sommes ici… le meilleur endroit pour tout ce que vous et moi pouvons reconnaître.

Si tout cela est si important, si nous y découvrons et recevons ce qui est fondamental, il est vital pour les Sœurs Tertiaires Capucines de travailler, d’être des ponts, d’être une lumière pour que les familles accomplissent la mission de semer ce qui fait possible une humanité plus compatissante, aimable, aimante et tendre… l’ humanité dont nous avons besoin aujourd’hui.

Le changement climatique, comme le dit Leonardo Boff, n’est pas la maladie, c’est la fièvre qui montre qu’il y a quelque chose qui ne va pas avec la planète; aussi la consommation de drogues, les fémicides, la violence,  le trafic de drogue et toutes les réalités qui nous blessent, car elles endommagent la vie, en sont la conséquence; la cause est la violence dans notre cœur, l’égoïsme, l’indifférence et l’ individualisme. L’institution qui peut toujours générer une nouvelle culture, celle qui est nécessaire, celle qui surmonte les maux qui vont contre la vie et qui favorise au contraire «la culture de la rencontre» dont parle le pape François, c’est la famille.

Notre Père Fondateur, Luis Amigó, nous voulait de la Sainte Famille parce qu’il désire que nous vivons ainsi, comme une famille de sœurs qui crée au quotidien des relations de confiance, sécurité, amitié, souci de l’autre, un lieu où la peur est vaincue… tout ce que selon les psychologues une personne a besoin pour se sentir bien, pour donner le meilleur de soi, pour se projeter dans la meilleure façon dans sa mission.

«Personne ne donne ce qu’il n’a pas». Continuons à œuvrer pour  que nos communautés soient vraiment ces espaces de vie, où ma sœur, mon frère puissent recevoir le meilleur de moi, ce qui construit, ce que Dieu a fait pour moi. Et, après, nous projetterons la même chose aux familles avec lesquelles nous partageons; nous pourrons leur dire que oui, qu’il est possible de pardonner, car je me suis sentie pardonnée et accueillie par la miséricorde de Dieu et de mes sœurs et, en même temps, j’ai excusé leurs petites erreurs; qu’il est possible de servir parce que dans ma communauté nous sommes toutes au service de chacune et de tous; qu’il est possible de se sacrifier pour l’autre parce que nous nous relayons et nous portons les fardeaux l’un de l’autre; qu’il est possible que tout le monde soit bien dans la famille, parce que les gens qui nous voient se rendent compte que dans ma communauté on se soucie de celle qui est la plus vulnérable, celle qui est malade, triste, en deuil ou en crise, car nous toutes nous avons traversé ces situations à un moment donné.

Et aussi, quelque chose dans lequel nous grandissons, les gens admirent à quel point nous nous  gardons le dos!; nous grandissons également dans le sentiment d’appartenance qui dit que nos racines sont comme celles de l’ arbre ceiba, un arbre toujours vert, même en période de sécheresse, car le ceiba prend l’eau à la source, il n’a pas besoin d’être arrosé, il vit de l’intérieur. Nos communautés, lorsqu’elles boivent de l’eau à la source, à la source qui est Dieu, sont toujours vivantes, elles reflètent le vert de l’espérance que Lui seul peut dessiner en nous.

La vie de famille que notre Père Luis envisageait pour les Tertiaires Capucines, lors de notre fondation, est ce qui nous inspire et nous amène à travailler avec les familles, comme le disent nos Constitutions au n° 61 : «La Famille de Nazareth stimule par son exemple notre vie quotidienne et nous engage, dans le travail apostolique que nous menons, à créer une atmosphère familiale et à porter une attention particulière à la promotion chrétienne des foyers ».  

Le rêve de la Congrégation est que dans chaque communauté locale, nous vivons comme une vraie famille de sœurs, accompagnons les familles et prions pour elles. Nous continuons à marcher sous le regard vigilant et la protection constante de Jésus, Marie et Joseph, en communion et solidarité avec les familles du monde.                                                                          

Sr. Lilia Celina Barrera Ramírez, TC

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