Saint Jean Paul II considéra central en ses écrits, le rôle de la Parole de Dieu comme fondement anthropologique de la dignité de la personne femme. Pour avoir une vision claire et cohérente de ce que le Pape a dit en son temps sur la femme, il faut aller à ses écrits : Mulieris Dignitatem, Redemptoris Mater et la Lettre aux Femmes, entre autres.
Cet intérêt pour la femme est lié à la prédication sur Marie, la femme parfaite, la femme Mère, la femme vierge, la femme de tous les temps. Pour lui, la femme fait partie de la structure vivante du Christianisme ; il affirme que la féminité appartient au patrimoine constitutif de l´humanité et de la même Église.
Il fait ressortir que l´ensemble des dons féminins : compréhension, compassion, intuition, capacité de souffrance… sont des manifestations de l´Esprit. Il ne s´agit pas d´une série de dons extraordinaires incarnés dans des femmes extraordinaires, mais des dons vécus par des femmes simples qui les incarnent dans le vécu du quotidien.
La femme paysanne, la femme d´affaires, la femme politicienne, la femme mère, la femme enseignante, la femme consacrée…, a conquis dans le monde une influence, un poids, un pouvoir jamais atteints avant. C´est pourquoi, en ce moment où l´humanité souffre une transformation si profonde, les femmes remplies de l´esprit de l´Évangile apportent leur inestimable contribution.
La décadence des valeurs, le primitivisme, la violence généralisée, ont obscurci l´horizon et, c´est justement la femme, qui est appelée à allumer des lumières d´espérance, à être le cœur du foyer, que ce soit le noyau familial, conventuel ou social.
Au long des siècles nous trouvons des femmes de foi, d´espérance, d´amour profond pour leur peuple, Ruth, Rebecca, Esther, Marie la Madeleine, privilégiée en recevant la première étreinte de la résurrection, et la liste est longue, parce que, la femme d´aujourd´hui , celle qui ose lever la voix contre la violence, la femme qui porte avec amour le poids du foyer, la femme qui pleure devant le cadavre de son fils vilement assassiné par une violence qui a le péché de l´argent facile comme raison de fond, du pouvoir abusif de certains êtres qui ont cessé d´être humains pour devenir des fauves, plus fauves que le loup féroce qu´un jour apprivoisa le doux et humble François d´Assise avec prière et humilité.
« La femme se trouve au cœur même de l´événement salvifique. L´autorévélation de Dieu dans l´inexcrutable unité de la Trinité, est contenue dans l´annonciation de Nazareth ». Tu vas concevoir en ton sein et tu vas enfanter un fils à qui tu donneras le nom de Jésus. Il sera grand et sera appelé Fils du Très Haut ». « Comment cela se fera t-il puisque je ne connais pas d´homme ? » « L´Esprit Saint viendra sur toi et le pouvoir de Très Haut te couvrira de son ombre ; c´est pourquoi celui qui va naître de toi sera saint et sera appelé Fils de Dieu (…) rien est impossible pour Dieu » (cf. MD 3).
La reconnaissance la plus grande est celle que le Christ a faite sur la croix. Femme, voilà ton fils ! (Jn 19,26). Quelle grandeur, quel message à la femme, à cet être capable de se donner sans rien attendre en retour. Marie, tu es le prototype de femme mère, vierge, consacrée, humble, fidèle, de foi profonde.
Aujourd´hui, le 8 mars, c´est le jour de la reconnaissance envers cet être qui, paradoxalement, semble si fragile tout en étant le roc où tous s´appuient, capable de supporter les cruels coups d´une humanité sans pitié qui l´exploite, l´a rend esclave, le fait violence dans la sacralité de sa dignité.
Cette femme d´orient et d´occident, du nord et du sud ; cette femme de n´importe quelle couleur de peau qui porte toujours une âme blanche, des intentions pures et le cœur en ses mains pour l´offrir dans la tendresse de ses paroles et la compréhension d´un regard élevé au ciel en la prière du « que ta volonté se fasse » à l´exemple de Marie, la toujours femme vierge mère.
Félicitations à toutes les femmes du monde, qui portent la paix en son âme et la prière en son cœur !
SŒUR MARTHA GALVIS MARTÍNEZ, TC