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La visite du Pape François en Irak : étreinte et témoignage

Le 5 mars, le Pape François est parti en Irak, berceau de la civilisation entre les fleuves Tigre et Euphrate, terre d´origine d´Abraham, lieu significatif pour les trois grandes religions monothéistes : Judaïsme, Christianisme et Islam.

En 2000, le Pape Jean Paul II avait voulu visiter ce pays, mais il a dû suspendre ce voyage parce que les autorités ne lui ont pas permis et le Pape François est le premier Pontife qui est arrivé en Irak. Il a débuté son voyage en se définissant « pèlerin et pénitent », ayant comme objectif apporter à ce peuple qui a tellement souffert, un message d´espérance et de fraternité qui jaillit de l´évangile, et rencontrer une église martyrisée.

Le voyage, préparé avec  détail, s´est développé en une ambiance telle  que  humainement parlant nous le définirions  comme peu favorable à cause de la situation sanitaire qui a imposé des restrictions à la participation des gens, mais la providence de Dieu a permis que tout se passe sans incident et il a laissé une trace inoubliable, pas seulement chez les chrétiens mais dans  toute la communauté iraquienne.

L´un des aspects sur lequel le Pape a beaucoup insisté, en ce pays où coexistent  plusieurs religions  et qui a été le scénario de plusieurs conflits, est celui de la réconciliation et la paix. En comparant cette mosaïque des confessions religieuses qui caractérise le pays avec un tapis dont la beauté se reflète dans l´entrelacé des fils de différents couleurs (les tapis sont un artisanat typique de cette région du Moyen Orient), le Saint Père réaffirma que, pour que « les divers composants ethniques et religieux puissent trouver le chemin de la réconciliation et du vivre ensemble en collaboration pacifique », il faut une ferme volonté de dialogue.

Dans la célébration eucharistique en rite chaldéen  que le Pape a présidé dans la cathédrale de Bagdad, en commentant le texte des Béatitudes, il mit en évidence que les chrétiens sont appelés à travailler pour la paix, ensemble avec  les croyants des autres religions, en semant les semences de la réconciliation et la coexistence fraternelle pour faire renaître l´espérance. Et il confia cette tâche surtout aux jeunes, éprouvés continuellement en leur patience pour tout ce qu´ils ont vécu et vivent en leur terre pour que, ensemble aves les anciens, ils cultivent le bien et arrosent avec l´espérance leur peuple iraquien et qu´ils le fassent jour après jour, parce que « le monde change avec le témoignage de chaque moment » qui incarne la sagesse de Jésus.

Fixant le regard sur la visite du Pape François à Irak, nous ne pouvons ne pas valoriser sa capacité d´intégration dans la réalité culturelle du pays et  sa capacité de souligner ce qu´unit plus que ce qui sépare. La référence à l´artisanat des tapis et à la culture de la sagesse qui caractérise le peuple iraquien, ainsi que la célébration en rite chaldéen qu´il présida, peut être sans comprendre les gestes et paroles mais les valorisant, sont une chaleureuse étreinte et un significatif témoignage pour le monde. Les autorités du pays ont déjà reçu le message et, comme premier geste, en mémoire de l´historique rencontre entre le  Pape François et l´Ayatollah Ali al Sistani, l´un des principaux leaders religieux chiites, on a déclaré le 6 mars comme la Journée Nationale de la Tolérance et la Coexistence.

La terre iraquienne, est un peu la terre mère de toutes nos cultures… Que notre monde globalisé, où trop souvent les différences sont à l´origine des conflits, apprenne de cet événement historique une grande leçon de vie qui vaut pour tous.

 

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En mémoire des victimes du Covid-19

En mars 2020, cela fait un an justement, on commença  à entendre parler du coronavirus partout dans le monde. Jusqu´à ce moment la nouvelle était que ce virus était en train de se répandre en Chine et aussi quelque cas en Europe, mais, personne ne pouvait imaginer que le Covid-19 finirait par causer une épidémie qui allait conditionner et transformer la vie partout dans le monde.

L´Italie fut l´un des pays le plus frappé par la maladie, autant par le nombre des  contaminés que par l´agressivité du virus qui commença à faire un nombre des victimes chaque jour plus élevé. Le  Gouvernement italien  disposa immédiatement des mesures drastiques imposant un complet lockdown, créant des plateformes online pour le travail et les cours  dans les écoles, investissant dans l´attention sanitaire et dans la recherche pour combattre l´infection et ses conséquences, cherchant également la façon de contenir le dégât économique que ces mesures allaient causer en des nombreux secteurs. Malgré cela, le pays a dû traverser ce temps comme un « cauchemar », les gens se maintenaient enfermés dans leurs maisons entourés en un grand silence, rompu uniquement par les sirènes des ambulances qui portaient les malades les plus graves  aux hôpitaux, pleurant leurs morts  amenés au cimetière dans des camions de l´Armée et dans la plus complète solitude, désorientés en plus par les nouvelles souvent contradictoires qu´on diffusait. L´expérience fut si forte et dramatique que le Gouvernement italien institua pour le 18 mars de chaque année, la Journée nationale en mémoire des victimes du coronavirus, pour maintenir et renouveler la mémoire de toutes les personnes décédées à cause de la pandémie, mémoire qu´on célébrera pour la première fois en 2021.

Il  nous a semblé significatif informer de cette initiative  en notre page parce que, comme nous le savons, le contagion par coronavirus continue à se répandre  par le monde, avec cette vague de douleur et de mort qui frappe l´humanité et qui a touché aussi notre Famille religieuse de Sœurs Tertiaires Capucines. Aux mois de juillet et août 2020 et plus récemment en janvier 2021 nous disions au revoir, avec les strictes mesures sanitaires imposées dans ces cas, aux premières sœurs décédées dans la Congrégation par le virus en Colombie et en Espagne. Mais, dès le début de la pandémie il y a eu des sœurs contaminées en divers pays ; en plus des déjà cités, à El Salvador, Guatemala, Costa Rica, Pologne, Slovaquie… De même, nous avons accompagné la douleur de plusieurs Sœurs par la mort de ses parents, frères, membres de famille. Et le nombre se multiplie lorsque nous pensons à tant d´amis, bienfaiteurs, collaborateurs de nos œuvres, personnes connues avec qui nous partagions la vie… Nous  nous solidarisons avec la douleur de tous ceux qui liront ces lignes, personnes de près ou de loin, connues ou pas. La souffrance nous rend plus frères.

En ce mois « anniversaire du début de la pandémie » , nous invitons à faire mémoire des personnes qui nous ont quitté, victimes du virus et, en syntonie avec le temps de Carême, à raviver  notre engagement de prière pour que cette pandémie cesse et que nous puissions la vivre comme une expérience de croissance dans la foi et de purification de tout ce qui nous empêche de  comprendre et vivre le vrai sens de notre vie qui, dans le mystérieux projet de Dieu, renait et acquiert une nouvelle force lorsqu´elle traverse la vallée de la douleur et de l´obscurité.

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25 ans de présence TC en Corée du Sud

Le 25 mars notre présence en Corée du Sud accomplit 25 ans. Les restrictions de caractère  sanitaire ne permettent  pas de célébrer de forme  habituelle cet anniversaire, mais nous ne pouvons pas laisser passer cette date sans que les sœurs et les amis  qui liront cette nouvelle s´unissent à la Congrégation pour remercier Dieu pour tout ce que nous avons vécu  en cette terre géographiquement si éloignée des lieux où se trouvent la plus part de nos communautés. 

Cette nouvelle fondation en Corée est surgie comme réponse à  l´inquiétude de  renforcer  notre présence en Asie, où nous étions déjà aux Philippines  et, en même temps, nous approcher de la Chine, le pays où nos sœurs développèrent leur mission pendant 20 ans (1929-1949), étant expulsées par la situation politique du pays, adverse à l´Église.

Promotrices de la fondation en Corée furent les sœurs Mª Elena Echavarren Sorbet, qui était alors Supérieure générale, et son Conseil. En son premier voyage à Seul, sœur Elena, aidée et conseillée par d´autres Congrégations religieuses, a pu connaitre un peu ce pays et les exigences d´une présence missionnaire, rencontrant en plus l´Évêque Mgr. William McNaughton, des Etats Unis, missionnaire de Mariknoll, qui s´est manifesté disponible à accueillir les sœurs en sa diocèse d´ Inchón.

Vers la mi-mars 1996 sont parties à Seul les quatre sœurs désignées pour la fondation en terres coréennes, chacune venant d´une autre mission « ad gentes » : Martha Patricia Ramírez Vergara, colombienne, missionnaire au Bénin, Ángela María Martínez Sierra, colombienne, missionnaire aux Philippines, Carmen Margarita Avendaño Cubillos, colombienne, missionnaire en Tanzanie et Cecilia Pasquini, italienne, missionnaire en Tanzanie. Et le 25 mars, avec une simple et intime Eucharistie, la communauté commença son cheminement en cette terre de l´Extrême Orient riche en traditions culturelles et religieuses où, les chrétiens, et surtout les catholiques, sont une significative minorité.

Pendant les premiers six mois de séjour en Corée, pour pouvoir recevoir les cours de coréen en une université de Seul, les sœurs ont été logées dans différentes communautés religieuses de cette ville : les sœurs Martha Patricia et Angela María chez les sœurs de la Conception Missionnaires de l´Enseignement ; les sœurs Carmen  Margarita y Cecilia chez les Filles de Marie Auxiliatrice (Salésiennes). Plus tard elles ont pu aller vivre ensemble en un petit appartement que les Religieuses des Martyrs coréens ont mis à leur disposition gratuitement jusqu´à ce que, en juin 1998, elles se sont installées à Bucheón, dans le diocèse d´Inchon où elles ont débuté leur mission.    Les premières années se sont caractérisées par la forte exigence de l´étude de la langue et le processus d´intégration sociale et culturelle totalement nouvelle, mais l´illusion missionnaire que chacune portait en elle les ouvrait à la grâce de Dieu qui rend possible tout et que leur permettra d´aller de l´avant avec enthousiasme et même avec humour.

25 ans se sont écoulés et la présence des Sœurs Tertiaires Capucines en Corée a grandit et aujourd´hui prête son service d´évangélisation  et d´attention  aux exigences du lieu en un centre de préscolaire au même Bucheón et un foyer de protection des filles en Jeonju. Le témoignage de vie des sœurs a attiré à notre Congrégation quelques jeunes coréens, comptant actuellement avec une sœur coréenne de vœux perpétuels et d´autres en processus de formation.

Nous rendons grâce à Dieu  pour notre cheminement en cette terre coréenne et nous invoquons sa bénédiction pour continuer à rendre présent le charisme de notre vie tertiaire capucine avec illusion et fidélité. 

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Sœur Lucila Muñoz Duque: un siècle de vie

Le 3 mars, il y a quelques jours à peine, notre Sr. Lucila Muñoz Duque, née à Medellín-Colombie, fêtait ses 100 ans d’existence.

Pour cette raison, les sœurs de la Province «Notre-Dame de la Divine Providence» à laquelle elle appartient, ont réalisé une belle vidéo que nous partageons sur le site de la Congrégation, remerciant Dieu pour la vie de cette sœur à qui Dieu a permis d’atteindre cet âge jouissant d’une grande qualité de vie, d’une immense lucidité parfaitement appréciée dans l’histoire, dans les événements et les expériences qu’elle-même partage avec nous. De plus, d’autres sœurs qui ont vécu ou vivent avec elle actuellement, témoignent des nombreuses valeurs et dons dont le Seigneur l’a revêtue et qu’elle a su cultiver et mettre au service des autres ; de sa fidélité et dévouement à Dieu dans la Congrégation, de son savoir-faire …

FÉLICITATIONS, Sœur Lucila!. Toutes ses sœurs de la Congrégation se joignent à vous dans votre prière reconnaissante au Père pour l’immense don de la vie. Puisse-t-Il continuer à vous bénir.

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Femme, cadeau de Dieu à l´humanité

Saint Jean Paul II considéra central en ses écrits, le rôle de la Parole de Dieu comme fondement anthropologique de la dignité de la personne femme. Pour avoir une vision claire et cohérente de ce que le Pape a dit en son temps sur la  femme, il faut aller à ses écrits : Mulieris Dignitatem, Redemptoris Mater et la Lettre aux Femmes, entre autres.

Cet intérêt pour la femme est lié à la prédication sur Marie, la femme parfaite, la femme Mère, la femme vierge, la femme de tous les temps. Pour lui, la femme fait partie de la structure vivante du Christianisme ; il affirme que la féminité appartient au patrimoine constitutif de l´humanité et de la même Église.

Il fait ressortir que l´ensemble des dons féminins : compréhension, compassion, intuition, capacité de souffrance… sont des manifestations de l´Esprit. Il ne s´agit pas d´une série de dons extraordinaires incarnés dans des femmes extraordinaires, mais des dons vécus par des femmes simples qui les incarnent dans le vécu du quotidien.

La femme paysanne, la femme d´affaires, la femme politicienne, la femme mère, la femme enseignante, la femme consacrée…, a conquis dans le monde une influence, un poids, un pouvoir jamais atteints avant. C´est pourquoi, en ce moment où l´humanité souffre une transformation si profonde, les femmes remplies de l´esprit de l´Évangile apportent leur inestimable contribution.

La décadence des valeurs, le primitivisme, la violence généralisée, ont obscurci l´horizon et, c´est justement la femme,  qui  est appelée à allumer des lumières d´espérance, à être le cœur du foyer, que ce soit le noyau familial, conventuel ou social.

Au long des siècles nous trouvons des femmes de foi, d´espérance, d´amour profond pour leur peuple, Ruth, Rebecca, Esther, Marie la Madeleine, privilégiée en recevant la première étreinte  de la résurrection, et la liste est longue, parce que, la femme d´aujourd´hui , celle qui ose lever  la voix contre la violence, la femme qui porte avec amour le poids du foyer, la femme qui pleure devant le cadavre de son fils vilement assassiné par une violence qui a le péché de l´argent facile comme raison de fond, du pouvoir abusif de certains êtres qui ont cessé d´être humains pour devenir des fauves, plus fauves que le loup féroce qu´un jour apprivoisa le doux et humble François d´Assise avec prière et humilité.

« La femme se trouve au cœur même de l´événement salvifique. L´autorévélation de Dieu dans l´inexcrutable unité de la Trinité, est contenue dans l´annonciation de Nazareth ». Tu vas concevoir en ton sein et tu vas enfanter un fils à qui tu donneras le nom de Jésus. Il sera grand et sera appelé Fils du Très Haut ». « Comment cela se fera t-il puisque je ne connais pas d´homme ? » « L´Esprit Saint  viendra sur toi et le pouvoir de Très Haut te couvrira de son ombre ; c´est pourquoi celui qui va naître de toi sera saint et sera appelé Fils de Dieu (…) rien est impossible pour Dieu » (cf. MD 3).

La reconnaissance la plus grande est celle que le Christ a faite sur la croix. Femme, voilà ton fils ! (Jn 19,26). Quelle grandeur, quel message à la femme, à cet être capable de se donner sans rien attendre en retour. Marie, tu es le prototype de femme mère, vierge, consacrée, humble, fidèle, de foi profonde.

Aujourd´hui, le 8 mars, c´est le jour de la reconnaissance envers cet être qui, paradoxalement, semble si fragile tout en étant le roc où tous s´appuient, capable de supporter les cruels coups d´une humanité sans pitié qui l´exploite, l´a rend esclave, le fait violence dans la sacralité de sa dignité.   

Cette femme d´orient et d´occident, du nord et du sud ; cette femme de n´importe quelle couleur de peau qui porte toujours une âme blanche, des intentions pures et le cœur en ses mains pour l´offrir dans la tendresse de ses paroles et la compréhension d´un regard élevé au ciel en la  prière du « que ta volonté se fasse » à l´exemple de Marie, la toujours femme vierge mère.

Félicitations à toutes les femmes  du monde, qui portent la paix en son âme et la prière en son cœur !   

 SŒUR MARTHA GALVIS MARTÍNEZ, TC       

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Carême de charité

Le samedi de la IV semaine du temps ordinaire, nous avions terminé de lire et proclamer  la Lettre aux Hébreux, si souvent lue, réfléchie, méditée …! Mais comme « la Parole de Dieu est toujours vivante et efficace… » (Hb  4,12), ce jour-là  m´a surpris « avec beaucoup plus de force » cette recommandation de l´auteur  de la Lettre : «  N´oubliez pas de faire le bien et de vous aider mutuellement ; ce sont ceux-là  les sacrifices qui plaisent  à Dieu » (Hb 13,16).

Tout de suite je me suis rappelé d´une autre  recommandation de l´Ancien Testament : « C´est la miséricorde que je veux, non pas les sacrifices, la connaissance de Dieu plus que les holocaustes » (Os 6,6).

Retournant mes pensées et étant proche le Carême  je me suis dit : » N´est pas celui-ci le meilleur programme pour la préparation à  Pâques ? Et, convaincue de ceci, je l´ai partagé avec les sœurs.

Mais le « bref et fondamental programme de Carême » ne reste pas là. Avec des propositions et des invitations de partout pour nous connecter online : recollections, causeries, colloques …, est arrivé le Message du Pape François qui, cette année 2021, et avec la pandémie encore comme toile de fond, c´est centré dans les vertus théologales. Avec son langage clair et engageant, stimulant et plein d´espérance, il décrit ce qu´aujourd´hui comme hier, est primordial dans notre vie chrétienne. De sa lecture j´ai souligné… pratiquement  tout ! Mais, surtout, ceci :

Comme préambule, il nous rappelle que « …l´itinéraire du Carême, de même que tout le chemin chrétien, est déjà sous la lumière de la Résurrection, qui anime les sentiments, les attitudes et les décisions  de qui désire suivre le Christ », et, continue le Pape, « Le jeun, la prière et l´aumône, tels que Jésus les présente dans son enseignement (cf. Mt 6,1-18), sont les conditions et l´expression de notre conversion. La vie de pauvreté et la privation (le jeun), le regard et les gestes d´amour envers l´homme blessé (l´aumône) et le dialogue filial avec le Père (la prière) nous permettent d´incarner une foi sincère, une espérance vivante et une charité agissante ».

La vertu théologale de « la FOI nous appelle à accueillir la Vérité et à être témoins, devant Dieu et devant nos frères et sœurs ». Une Vérité qui « est le Christ même qui, assumant pleinement notre humanité, s´est fait Chemin…qui conduit à la plénitude de la Vie ». C´est pourquoi le jeun vécu comme expérience de privation, pour ceux qui le vivent avec simplicité de cœur, mène à découvrir à nouveau le don de Dieu et à comprendre notre réalité de créatures qui, à son image  et ressemblance, trouvent en lui son accomplissement »,  « …celui qui jeune se fait pauvre avec les pauvres ».

« L´ESPÉRANCE est comme eau vivante qui nous permet de continuer notre chemin… ». En ce temps de pandémie parler d´espérance « pourrait sembler une provocation », nous dit le Pape. Non.  « Le temps du Carême est fait pour espérer, pour revenir à adresser le regard à la patience de Dieu, qui continue à soigner sa Création, tandis que nous la malmenons souvent» (cf. LS, 32-33 ; 43-44).

« En Carême, soyons plus attentifs à dire des mots d´encouragement, qui réconfortent, qui consolent, qui stimulent, au lieu de mots qui humilient, qui attristent, qui irritent, qui méprisent (FT 223). Dans le recueillement et le silence de la prière, il nous est donnée l´espérance comme inspiration et lumière intérieure, qui illumine les défis et les décisions de notre mission».  

« La CHARITÉ est l´expression la plus haute de notre foi et notre espérance ». Qui vit la charité « se réjouit de voir que l´autre grandit »  et « souffre lorsque l´autre est angoissé : seul, malade, sans foyer, méprisé, dans le besoin… vivre un Carême de charité  -au moment actuel-  est soigner ceux qui sont en condition de souffrance, abandon ou angoisse à cause de la pandémie du Covid-19 ».

Le Pape François conclut son message rappelant que « chaque étape de la vie est un temps pour croire, espérer et aimer. Cet appel à vivre le carême comme chemin de conversion et de prière et pour partager nos biens, nous aide à reconsidérer, en notre mémoire communautaire et personnelle, la FOI qui vient u Christ vivant, l´ESPÉRANCE animée par le souffle de l´Esprit et l´AMOUR dont la source inépuisable est  le cœur miséricordieux du Père».

Suivant ma réflexion j´ai tourné mon regard vers François d’Assise et le Père Louis Amigó. Dans les écrits du Poverello nous trouvons les mots qu´il adressa « à tous les fidèles » et qui commencent ainsi : «  Tous ceux qui aiment le Seigneur de tout leur cœur, de toute leur âme et avec toutes leurs forces, et qui aiment leurs proches comme à eux-mêmes, et qui détestent leurs corps avec ses vices et péchés et qui reçoivent le corps et le sang de notre seigneur Jésus-Christ et qui font des fruits dignes de pénitence : Oh combien bénis et joyeux sont ceux et celles qui font ces choses-là et qui persévèrent en elles!  Parce que l´Esprit du Seigneur viendra sur eux et fera en eux habitacle et demeure ; et ils sont les fils du Père céleste dont ils réalisent les œuvres ; et ils sont époux, frères et mères de notre Seigneur Jésus-Christ » (cf.  Lettre F I,1).

La première chose qui souligne François est l´amour et il le souscrit pour ceux qui ont fait de ce texte  la base de l´Ordre de Pénitence, dont l´engagement de conversion comportait des renonciations et dont le distinctif est un habit pénitentiel.  Une vie centrée dans la propre CONVERSION comme chemin d´union avec Dieu et amour croissant aux frères auxquels il offre les « fruits dignes de pénitence », et qui ne sont autre chose que les  œuvres de miséricorde, actions concrètes de charité. Nous nous en rappelons :

OUVRES CORPORELLES DE MISÉRICORDE             ŒUVRES SPIRITUELLES DE MISÉRICORDE

  1. Donner à manger à l´affamé                              1. Enseigner celui qui ne sait pas
  2. Donner à boire à l´assoiffé                                 2. Bien conseiller celui qui en a besoin
  3. Héberger celui qui a besoin                                3. Corriger celui qui est dans l´erreur
  4. Habiller celui qui est nu.                                     4. Pardonner les injures
  5. Visiter le malade                                                   5. Consoler le triste
  6. Secourir les prisonniers                                      6. Souffrir avec patience les défauts des autres
  7. Ensevelir les morts                                              7. Prier Dieu pour les vivants et les morts

Sa relecture nous centre  dans l´œuvre qui réalise l´Église en tout son ensemble : Diocèses, Ordres religieux, Instituts de vie consacrée, Sociétés de vie apostolique, Associations, Confréries, ONGs et un long etc. C´est être dans la frontière, là où sont les pauvres, tout homme dans le besoin.

Et le Père Louis, dans le langage de son époque,  que nous dit-il sur la pénitence ?  Parcourir ses écrits nous permet connaître qu´il y a 242 citations lui concernant. Lui, qui nous a imprimé aux Tertiaires Capucins et Capucines un remarquable caractère franciscain-capucin de pénitence, contemplation, minorité et fraternité, considéra que saint François est un parfait modèle de pénitence  pour tous les temps (cf. OCLA 1288,1294,1295) ; que la croix, la pénitence et la mortification trouvent leur raison d´être dans l´imitation du Christ (cf. OCLA 397,840,1196,1201,1204,1211,1505) ; que les sacrifices, comme toute forme de pénitence, ont pour base la charité (cf. OCLA 1055,1062,1719,1806). Et, ce que dit notre Fondateur en ses écrits est ce qu´il a vécu, comme témoignent les témoins dans le Processus ordinaire et apostolique de canonisation dans la Positio Super Virtutibus.

Je m´invite et je vous invite à vivre un Carême de charité.

 SŒUR MARIA DESAMPARADOS ALEJOS MORÁN, TC            

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Célébrons en rendant grâce et en honorant

Le 22 mars prochain nous célébrons la Journée mondiale de  l´Eau et le 22 avril la Journée mondiale de la Terre, deux éléments de vitale importance dans notre existence. Sur eux nous trouvons des écrits de toute sorte qui nous présentent une ample gamme de concepts, réalités, valorisations et défis. En ce contexte je me demande, que pourrait-on dire qui n´a pas  déjà  été dit ? Et il me vient en tête d´accentuer la façon dont nous nous approchons, contemplons et agissons face à l´ eau et à la terre.

Au chapitre I de la Genèse, la Bible nous décrit comment furent formés chacun des éléments de la Création, mais aux versets 9 et 10 de ce chapitre, elle nous parle spécifiquement de la terre et des eaux : « Et Dieu dit : que les eaux de dessous du firmament se réunissent en un seul ensemble et qu´on puisse voir le sec ; et il fut ainsi. Et Dieu appela le sec terre et l´ensemble des mers il les appela mer, et Dieu vit que cela était bon ». Le texte termine donc avec une expression très significative : «  Dieu vit que cela était bon ». Cette phrase nous la retrouvons à la fin de chaque acte créateur et elle nous remet à la relation du crée avec le Créateur, c´est-à-dire, toutes les choses sont bonnes parce que leur Créateur est bon et sa bonté se matérialise en chaque créature ; de là que tout était signé avec un  sceau: « être bon ». C´est cela son essence.

De même, dans chaque créature nous pouvons contempler le bien, le bon, et nous transporter à son origine, c´est-à-dire, à Dieu. Ainsi l´a compris François d´Assise, patron mondial de l´écologie qui appela  frère, sœur, tout ce qui existe, parce que tout venait des mêmes mains et du même amour. Ainsi l´ont aussi compris les premiers peuples qui ont habité la terre ; en leur cosmovision nous trouvons une grande richesse culturelle qui nous montre comment ils concevaient  et quelle était leur relation avec l´entourage  et nous voyons un dénominateur commun : entre les premiers habitants (peuples indigènes) et la terre, la relation est de symbiose, d´union filiale, d´unité et non pas de domination. La terre est un recours collectif et n´a pas de valeur individuel. Généralement ils se sentent fils de la terre et se réfèrent à elle en  la nommant mère. Que nous reste aujourd´hui à nous, habitants du XXI siècle ? Prendre conscience de la façon dont nous regardons  notre entourage et comment sont nos relations avec lui parce que nous sommes loin de ce regard fraternel. Nous avons appris à regarder les choses, les personnes, les réalités avec un regard utilitaire, commercial ; nous avons appris à dominer, accaparer, exploiter, en pensant égoïstement et en cherchant toujours le profit propre ; le progrès, les industries, le consumérisme et la contamination  laissent des traces de douleur et de mort  en tout être vivant, laissant de côté la valeur du soin, du respect et de la solidarité écologique et de la  fraternité universelle.

Le Pape François en son encyclique Laudato Si  nous dit : «  L´eau potable et propre représente une question de première importance puisqu´elle est indispensable à la vie humaine et pour soutenir les écosystèmes terrestres et aquatiques » (cf. LS 28). Et il nous avertit en plus  qu´en beaucoup de lieux la demande dépasse l´offre soutenable, avec des graves conséquences  à court et long terme …  des grands secteurs de la population n´accèdent pas  à l´eau potable sure, ou ils pâtissent des sécheresses qui rendent difficile la production d´aliments. En certains pays il y a des régions avec abondance d´eau et en même temps, d´autres qui en pâtissent d´une grave pénurie (cf. LS 28). Il évidence aussi  la préoccupation pour « la qualité de l´eau qui affecte aux plus pauvres, qui provoque beaucoup des morts tous les jours et des maladies en relation avec la contamination » (cf. LS 29). De même, une autre menace contre l´eau et la terre, est la tendance à privatiser les convertissant en marchandise » (cf. LS 30).

Mais, revenons à nouveau aux premiers habitants, et je ne pense pas à ceux qui n´existent plus déjà, mais à ceux qui sont encore dans un état plus naturel et qui luttent pour conserver leur terre et leurs coutumes ; eux, qui vivent en harmonie avec leur entourage et dans des territoires communs, nous enseignent le caractère sacré de la nature et sa relation avec la vie et la façon de survivre. Ils nous invitent à nous approcher à l´eau et à la terre en attitude humble et contemplative ; seulement alors, comme disciples, pourrons nous apprendre de sa richesse des aspects si nécessaires pour la vie quotidienne tels que, la capacité de couler de l´eau, de féconder, de nettoyer et de  collaborer avec les autres éléments pour être aliment, médecine et bénédiction ; de la terre, la fermeté, la capacité de contenir, accueillir, protéger, pourvoir et échanger, transformer et donner avec générosité.

La pandémie générée par le Covid-19 a été un appel d´attention et une opportunité pour réfléchir sur la valeur de la vie, les liens, la nature et les saines habitudes. Demandons-nous : comment pouvons-nous remercier le Père Créateur pour  l´eau et pour la terre ? De quelle façon pouvons-nous honorer leur existence ? Quelles actions devons-nous implémenter pour l´usage fraternel et respectueux de ces deux éléments ?

SŒUR. BILMA NARCISA FREIRE CHAMORRO, TC