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Au-delà de la religiosité populaire : Marie, reine de Pologne

Lorsque je pense à mon expérience de Dieu, les premiers souvenirs que je garde sont  ceux  de la traditionnelle  Eucharistie dominicale  avec mes parents et mes frères.  Une fois la messe terminée, mon père nous prenait de la main et nous amenait devant l´image de la Mère de Dieu (ainsi appelions-nous à Marie en Pologne, plutôt  que « la Vierge »), Madone Noire, Mère de Dieu de Czestochowa, Reine de Pologne, avec son visage sérieux et deux blessures à la  joue. Je me rappelle  que, enfant, je ne savais pas pour quoi nous nous agenouillions devant cette image sombre et majestueuse, mais il semble que ceci ne dérangeait pas Marie : elle oui, elle sait toujours pourquoi elle nous regarde et nous signale son Fils.  Je suis la sœur Alicja Grzywocz, Tertiaire Capucine, polonaise, et il me fait plaisir de partager avec toi quelques touches du vécu de Marie comme Reine de Pologne.

Même si de Rome à Gniezno -la première capitale de la Pologne- il y a un peu plus de 1500 Km, la foi chrétienne  a traîné presque 1000 ans pour arriver à ces terres slaves. Notre prince Mieszko I fut baptisé en 966 et la première église qu´il ordonna construire avait comme dénomination l´Assomption de la Vierge Marie. Jusqu´aujourd´hui, la Cathédrale de Gniezno -sous les murs de laquelle sont cachées les ruines de cette première église-là-,  est appelée « Mère des églises de Pologne ». Une mère très féconde dont les enfants avaient hérité une vénération très spéciale pour la Mère de Dieu.

Le premier hymne de notre pays fut une prière chantée à la Vierge Marie. Avec elle et le nom de Marie à la bouche, l´armée polonaise initiait ses batailles qui -entre autres motifs, à cause de son emplacement géographique au centre de l´Europe- ont été très nombreuses au long de notre histoire. Ce fut au XVII siècle –aussi dans le contexte de la guerre- quand le Roi de Pologne couronna la Mère de Dieu, l´appelant Reine de Pologne. Ce qui est curieux est que, presque 50 ans avant, la même Vierge demanda d´être ainsi appelée.   L´histoire dit que, un jésuite italien qui priait à Naples vit Marie habillée en Reine et avec l´enfant Jésus en ses bras. Le jésuite avait voulu saluer la Vierge utilisant un titre avec lequel elle n´avait pas encore été vénérée par personne. La Vierge prit l´initiative et lui dit : Pour quoi ne m´appelles-tu pas Reine de Pologne ? J´ adore ce royaume et je vais faire  des grandes choses pour lui, puisque un amour spécial pour moi brûle au dedans de ses fils ». Les jésuites -après avoir examiné soigneusement cette apparition et après avoir été confirmée par l´Église comme vraie -ils ont fait parvenir la nouvelle à notre roi qui avait même reçu le dit jésuite, qui, faisant le pied, est arrivé à Pologne, le Royaume de la Vierge Marie. Dans la tour de l´église de l´Assomption, dans la Place Majeur de Cracovie (alors capitale de  Pologne), on plaça une couronne en signal d´accueil de cette pétition de la Vierge.

Le moment du plus sonné couronnement n´est arrivé qu´après l´invasion de Pologne par la Suède et la Russie (connu comme « l´Inondation suédoise »). Un moment clé de cette guerre fut la défense miraculeuse du monastère de Jasna Góra (La Montagne Claire) à Czestochowa, où été vénéré l´icône de la Madone Noire. Les chroniques racontent qu´un groupe très limité de soldats, après avoir passé la nuit en prière devant l´icône de la Mère de Dieu,  défendit Jasna Góra puisque, Elle lutait avec eux contre une armée beaucoup plus grande. D´autres villes, en écoutant la nouvelle, sont retournées aussi à la bataille avec un courage renouvelé sachant que la Vierge était de leur part. La victoire en Jasna Góra et finalement, en toute la Pologne, conduisit le Roi Casimir à couronner la Vierge comme Reine de Pologne et à prononcer ses vœux au nom de tout son Royaume. La célébration a eu lieu à Lviv (aujourd´hui Ukraine, mais à ce moment-là,  Pologne) en 1656.

Celle-ci  n´a pas été la seule occasion où on a couronné Marie comme Reine de Pologne : ce fait a été répété plus de 50 fois, renouvelant, en différents moments historiques  l´engagement que cela comporte.

Peu d´années après l´indépendance de Pologne (1918) et la II guerre mondiale terminée, ont eu lieu deux jubilés très significatifs : en 1956 se sont accomplis les 300 ans des vœux de Jean Casimir et du couronnement de la Vierge comme Reine de Pologne et en 1966 les 1000 ans du baptême de Pologne. Le cardinale Stefan Wyszynski (très ami de Jean Paul II et dont la béatification aura lieu le mois de juin prochain) proclama des neuvaines de préparation aux dits jubilés. En 1956 toute la nation renouvela les vœux devant l´image de la Mère de Dieu de Czestochowa et commença la préparation du jubilé du millénium  du baptême, où l´une des initiatives fut  le pèlerinage d´une copie de l´image de la Vierge Noire de Czestochowa par les paroisses de Pologne.

Sur ce pèlerinage j´ai entendu parler à beaucoup de personnes  et, même si par mon âge je ne l´ai pas vécu, je peux sentir l´importance de cet événement en Pologne. Le contexte était peu favorable puisque le gouvernement communiste faisait tout son possible pour noyer la foi en Pologne. Pendant 9 ans  on a  réalisé le pèlerinage de l´icône de la Vierge que, toutes les 24 heures changeait de paroisse. Les gens garnissaient  leurs maisons et leurs rues  pour l´arrivée de la Madone Noire, les multitudes priaient jour et nuit devant l´image… Les communistes voyaient que tous leurs efforts pour affaiblir la foi étaient vains, puisque le pèlerinage de la Mère de Dieu de Czestochowa éveillait en tous une force très spéciale. Finalement ils ont décidé  d´arrêter la Vierge… En 1966 peu de temps avant la célébration du millénium du baptême de Pologne, sous prétexte du control du véhicule qui transportait l´icône, ils l´ont pris et ont amené l´image à la cathédrale  de Varsovie, empêchant son passage par les paroisses qui encore allaient recevoir sa Reine. Après le jubilé ils ont mis l´image dans la fenêtre de la sacristie, assurée avec des grilles, et on a interdit son pèlerinage et même si on a essayé de continuer le pèlerinage, une fois de plus les communistes l´ont pris et l´ont amené à Czestochowa où elle est restée pendant 8 ans derrière les grilles, sous vigilance militaire.

Il est surprenant que pendant ces 8 années le pèlerinage a pris une force encore plus grande : ce qu´on transportait d´une paroisse à l´autre c´était … un cadre vide. Les gens continuaient à garnir les maisons et les rues de leurs villages, les églises se remplissaient de gens et tous priaient devant le marc vide  de l´image de sa reine « emprisonnée » et surveillée. Le message est très clair : la foi nous rend libres, pas moyen de l´emprisonner et le peuple polonais réuni devant ce cadre vide de l´icône  de sa Madone Noire, signale à qui veut-il servir, à qui appartient son cœur.

Le monastère de Czestochowa est toujours l´un des lieux les plus importants de Pologne. Chaque année quelques 250.000 personnes quittent leurs villages et leurs villes et cheminent jusqu´à la Madone Noire. Le pèlerinage le plus ancien accomplira bientôt 400 ans de tradition. Pour quelques-uns cela fait plus de 600 Km à pied. Pour ceux qui habitent « sur le chemin » à Czestochowa c´est un pèlerinage d´hospitalité : pendant les mois de juillet et d´aout ils maintiennent les portes de leurs maisons ouvertes  pour loger gratuitement les pèlerins qui vont  présenter leurs intentions et demander la bénédiction à la Reine. D´autres, placent devant leurs maisons des petites tables avec de l´eau, des sucreries, du pain … pour réconforter les pèlerins.

Pour quoi la Vierge de Czestochowa  et non pas une autre image parmi tant des représentations miraculeuses de Marie qu´il y a en Pologne? Peut être, le peuple tant de fois blessé par les guerres et d´autres maux, voit dans le visage triste et coupé par les cicatrices de la Madone Noire, une Reine très capable de comprendre et partager  la souffrance… Peut-être, en regardant cet icône il se rappelle la bataille victorieuse malgré la magnitude de l´ennemi et il retrouve l´espérance dans ses batailles quotidiennes ou, peut-être, la Mère de Dieu avec l´enfant Jésus en ses bras, inspire une prière, la plus simple et pleine de confiance : « Madone, Madone Noire, qu´il est beau d´être ton fils ; permets-moi, Madone Noire, de me cacher dans tes bras », comme dit l´un des chants.

Tous les jours à 21,00h, devant l´icône de la Reine de Pologne, en Czestochowa, mais aussi dans de milliers de familles que s´unissent dès leurs maisons, spirituellement, avec Jasna Góra, on prie : Appel Jasnogórski »- « Appellation de la Montagne Claire ». C´est une prière pour « rendre comptes » à la Reine du jour vécu et lui demander sa bénédiction pour la nuit et le lendemain. Souvent on termine avec une prière chantée : « Marie, Reine de Pologne, près de toi  je suis sûr, je remémore, je veille ». La dernière fois que j´ai pu le vivre à Czestochowa, après avoir fait à pied les 100 Km.  de distance entre Jasna Góra et ma paroisse de naissance, j´ai compris que, peut-être, plus que dire nous, comme peuple polonais, « je suis près de toi, je remémore, je veille », c´est notre Reine qui nous le dit à nous. Sa présence en Pologne se respire à chaque pas ; en aucun moment elle a oublié  ce peuple qu´elle a choisi, elle-même pour être sa Reine et, comme chaque mère, jour et nuit, elle veille, attentive toujours, sur ses fils et ses filles.

Où que tu sois, tôt ou tard  mais certainement, tu rencontreras la Madone Noire, Reine de Pologne, puisque son peuple la porte toujours avec  lui. Tu vas le prier aussi comme nous : « Madone, Madone Noire, qu´il est beau d´être ton fils, permets-moi, Madone Noire, de me cacher dans tes bras ». Et je voudrais bien que tu écoute en ton cœur sa réponse : « je suis avec toi, je remémore, je veille ».  

Sr. ALICJA GRZYWOCZ, TC

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En famille… joyeux dans le Seigneur

Deux mois après le début de l´Année “Famille Joie de l´Amour”, acceptée avec illusion dans beaucoup des coins du monde, nous retournons notre regard vers nos expériences de vie familiale. Nous découvrons que nous avons vécu des moments très joyeux qui nous ont fait jouir du travail, le repos, les rencontres …, nous avions appris même à être joyeuses au milieu des difficultés. Les uns aux autres, nous nous passons cette joie, cette ouverture du cœur qui est source de bonheur parce que « il y a plus de joie en donnant qu´en recevant » (Ac 20,35) et c´est justement ce que l´Année de la Famille prétend, que nous grandissions dans la joie d´aimer et que nous soyons des missionnaires de la joie. Qu´à la fin de cette année consacrée à la famille, nous puissions constater que nous avons grandi dans la joie qui donne l´amour vrai. 

Nous reconnaissons aussi qu´en certains moments la tristesse nous a envahi et nous avons même contaminé l´ambiance de négativisme, de manque de force de caractère, et nous sommes presque parvenus à des ruptures familiales. Le conflit ne peut être ignoré ou dissimulé. Mais si nous restons attrapés en lui, nous perdons  perspective, les horizons se limitent et la réalité même reste fragmentée (EG 226).

Entrons, pied nu, à notre réalité, puisque c´est terre sacrée (Ex 3,5), avec le regard toujours en Dieu qui est joyeux. Ce Dieu joyeux habite en nous.

Dieu donne joie à notre cœur : « Tu as donné à mon cœur plus de joie que lorsqu´ils abondent de blé et de vin nouveau » (Ps 4,7). La joie nait dans le cœur de Dieu. Il n´est pas triste ni mélancolique. C´est pourquoi, nous  qui  aimons  Dieu, nous avons le même sentir et nous nous réjouissons avec Lui, « mais, qu´ils se réjouissent ceux qui aiment ton nom » (Ps 5,11).

Et Dieu se réjouisse en sa Création. La Création de Dieu reflète la joie du Créateur : « Les plaines du désert sont abreuvées, et les collines sont ceintes d´allégresse » (Ps 65,12). La Parole de Dieu nous invite à nous unir à elle et à nous réjouir avec elle, à chanter joyeux en élevant la voix et en applaudissant : « Chantez joyeux au Seigneur, terre entière » (Ps 95:1).

Comme partie de cette Création, nous nous réjouissons aussi : « Que mon âme se réjouisse dans le Seigneur, que les malheureux écoutent et se réjouissent » (Ps 34,2) ; « Poussons des cris de joie vers le rocher de notre salut » (Ps 95,1). Avec Jésus la joie nait et renait toujours, nous sommes libérés du péché et de la tristesse, du vide intérieur et de l´isolement (cf. EG 1). Saint Paul VI nous disait : « Personne est exclu de la joie apportée par le Seigneur » (Exhort. Apost. Gaudete in Domino, 22).

Le grand risque de notre temps, avec  son accablante offerte de consumérisme, est la tristesse individualiste qui jaillit d´un cœur commode, où il n´y a pas d´espace pour les autres, où on n´écoute pas Dieu, où on ne jouit pas « la douce joie de son amour » (cf. EG 2).

« Chantez joyeux Dieu, habitants de la terre » (Ps 100,1). Il s´agit d´une affaire personnelle et familiale.

En notre maison commune,  la nature, blessée et meurtrie, vit la famille humaine ou famille de l´humanité, un niveau plus ample de famille qui expérimente aussi  au-dedans des blessures qui la  déchirent et la désunissent.  De là que  le défi urgent de  protéger notre maison commune inclue le souci d´unir toute la famille humaine dans la recherche d´un développement soutenable et intégral » (LS 13).

Les meilleures pratiques écologiques requièrent la collaboration de tous  et de chacun des membres de la famille. Le consumérisme sans mesure qui nous affecte aujourd´hui, est une cause importante d´une contamination de premier ordre de laquelle nous nous plaignons tous, sans méditer que chacun de nous, se contamine individuellement, sans mesurer les conséquences familiales, groupales, et sociales qui, en tant que individus nous apportons.

Chaque année, l´ONU nous invite lors de la Journée internationale de la famille, le 15 mai, à approfondir l´un des objectifs du développement soutenable.   Cette année 2021 le thème est l´objectif nº 13 : « Action pour le climat qui met  le centre d´attention dans les familles et les politiques familiales pour adopter des mesures urgentes pour combattre le changement climatique et ses effets » .

L´ONU nous invite à prêter attention, entre autres, aux objectifs suivants :

  • Améliorer l´éducation, la sensibilisation et la capacité humaine et institutionnelle pour réduire les effets de ce changement climatique.
  • Renforcer la résilience et la capacité d´adaptation aux risques, en relation avec le climat et les catastrophes naturelles dans les différents pays.

Quelques tâches pouvaient être : Consommer  le nécessaire, jouir de l´air libre et de nos espaces libres, nos plantes ornementales  nombreuses ou peu nombreuses. Maintenir propres et accueillants nos espaces dans la maison. Nous méritons des lieux propres où nous sommes enchantés d´y rester. Utiliser le nécessaire ; peut être nous possédons des choses dont un autre en a besoin.

Finalement, ce que nous avons, nous devons le maintenir de telle façon qu´il nous soit utile et nous plaise, et aussi qu´il fasse se sentir bien aux autres. Es-tu d´accord ?  MOI, JE ME POINTE  ET JE T´INVITE À TE POINTER.

Il nous reste la tâche de concrétiser des actions pour entreprendre comme famille ce défi, invitant à nos voisins à faire de même. Nous construirons ainsi des familles joyeuses dans l´amour quotidien, jouissant de l’espace que nous habitons. Les voisins se sentiront bien aussi. Le Pape François nous invite à être des bons voisins : « L´esprit du voisinage où chacun sent spontanément le devoir d´accompagner et  d´aider le voisin (…) où on vit des relations de proximité avec des notes de gratuité, solidarité et réciprocité, partant d´un « nous » qui englobe tout le quartier (FT nº 152)

Pour terminer, ce même mois de mai nous célébrons la Pentecôte. Nous avons besoin de la chaleur, du feu de l´Esprit pour la transformation de nos familles. Il travaille en nous pour mener de l´avant  nos tâches. Ainsi l´ont expérimenté des nombreux priants. En eux  bat une vie différente, leur regard voit plus loin, et ceci peut se produire aussi en nous.

La première tâche des chrétiens est de maintenir vivant le feu que Jésus est venu apporter à la terre, l´AMOUR. Sans le feu de l’Esprit, la tristesse remplace la JOIE, la coutume remplace l´amour. Le service se transforme en esclavage. L´Esprit Saint nous fait expérimenter la JOIE émouvante d´être aimés par Dieu (Catéchèse du Pape François, le 17-3-2021). Et qui se sent aimé, aime et aime avec joie.

Sr. BERTA MARÍA PORRAS FALLAS, TC

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Biodiversité

Origine du concept de “biodiversité ”et sa commémoration le 22 mai

Le soin de la création, n´obéit pas uniquement à des raisons pratiques comme l´engagement avec  les  générations  futures ; les raisons plus profondes sont  d´ordre théologique. La création est l´œuvre de l´Esprit Saint et on ne peut pas détruire une œuvre, sans offenser son auteur (Rainiero  Cantalamessa. Viens Esprit Créateur).

Le thème qui  nous occupe aujourd´hui est la « biodiversité », expression qui s´origine dans le domaine scientifique mais qui, rapidement éveille l´intérêt dans  les domaines philosophiques, sociaux, politiques et religieux, qui s´intéressent pour la conservation de la diversité biologique, par la peur qui cause la perte irréversible des ambiances naturelles, mettant en danger la base de l´existence humaine.

L´ONU cherche des solutions  et dans la Conférence Scientifique des Nations Unies à New York (1949), on traite le thème « Conservation et Utilisation des Recours », mais l´intérêt se centre dans l´adéquation des recours naturels aux besoins du développement économique et social, sans s´occuper de sa conservation.

Le premier sommet  pour la terre, s´est produit dans la « Conférence d´Stockholm sur le moyen humain » (1972). En elle on étudie le besoin de préserver la terre, la flore, la faune et les écosystèmes naturels, évitant leur épuisement, en pensant au bénéfice des générations présentes et futures. En leur Déclaration, on énonce les principes pour la conservation du moyen humain, on formule les recommandations pour l´ action environnemental internationale et on prévient les gouvernements qu´ils  doivent prendre les mesures nécessaires  pour le control des activités qui puissent provoquer des dangers atmosphériques  et leurs répercussions sur le climat. Pour l´accomplissement de leur déclaration, on créa  le Programme des Nations Unies pour l´Environnement PNUMA, la plus grande autorité environnementale  au niveau mondial.

Le concept de biodiversité est le résultat de plusieurs études réalisées par Thomas Lovejoy (1980), Président du Centre de Biodiversité de l´Amazonie, professeur universitaire et membre principal de la Fondation des Nations Unies, et par Norse et McManus (1996), où on emploie l´expression « diversité biologique », lorsqu´on se réfère à la variété des espèces, y incluant la diversité génétique et écho systémique. Ce fut Walter G. Rosen (1985) qui, pour la première fois employa l´expression « biodiversité » dans le Forum National sur la Diversité Biologique, célébré à Washington, pour parler de la variété de la vie sur la terre, à tous les niveaux, depuis la génétique jusqu´aux différents biomes.  Expression qui s´est rendue populaire dans les mémoires de l´événement, publiées par Edward O. Wilson, professeur de l´Université de Harvard.

Sur ces études s´appuie la Convention de la Diversité Biologique, Río (1992) qui étudie le problème de la production des matériaux toxiques  et contaminants, de l´eau potable et de la production des énergies propres. Il synthétise le concept de « Diversité biologique » comme la variabilité des organismes vivants de n´importe quelle source, y incluant les écosystèmes terrestres et marins et autres écosystèmes aquatiques  et les complexes écologiques  dont ils font partie.  Une des plus grandes réussites de la convention est le l´Accord sur la Diversité Biologique, qui obtient que le thème de la biodiversité fasse partie des agendas politiques des pays qui le signent, pas seulement en ce qui concerne le développement, mais aussi dans le soin de l´environnement, tenant compte que le futur de la biodiversité  dépend autant des  processus biologiques, que des processus socioculturels. Cette Convention  est un traité international juridiquement  contraignante, dont le texte fut approuvé le 22 mai 1992.

D´ailleurs, le Sommet du Millénaire, s´est réuni en septembre 2000, au siège de l´ONU à New York, pour approuver la Déclaration du millénaire et ses huit objectifs pour les travailler jusqu´au 2015, en tant que  valeurs de l´ONU : la paix, la sécurité et le désarmement ; l´éradication de la pauvreté ; la protection de l´entourage commun ; les droits humains ; la démocratie et le bon gouvernement ; la protection des personnes vulnérables ; l´attention aux besoins de l´Afrique et le renforcement de l´ONU.

Dans ce sommet, l´Organisation des Nations Unies, le 20 décembre 2000, pour commémorer le jour où on avait approuvé la Convention sur la Diversité Biologique, déclara le 22 mai, Journée Mondiale de la Biodiversité, avec le propos de répandre la signification et la valeur de la diversité biologique (espèces et écosystèmes) dans la vie humaine. Date signalée comme opportunité pour sensibiliser les gouvernements, les medias et le publique en général, sur les problèmes d´intérêt commun qui ne sont pas encore résolus et qui demandent la mise en marche des mesures politiques concrètes.

Les réussites atteintes  par la Convention de la Diversité Biologique dans les différents sommets sont nombreuses : à Nagoya (2015), le Plan Stratégique pour le Décennie 2011-2020 ; à Cancun (2016), le Programme des Nations Unies pour l´Environnement et à Kunming (2021), le Sommet de l´adaptation climatique et  leurs efforts pour terminer avec le COVID 19.

On a encore des dettes avec la planète qui attendent, puisque si l´on blesse l´écosystème, celui-ci ne peut offrir le bien-être attendu et apparaissent les épidémies zoonotiques, en  relation avec les maladies de l´écosystème. La biodiversité est en danger et, la protéger, est l´engagement de tous, en faisant un usage conscient de ses recours, générant des mesures de protection, puisque c´est d´elle que l´on reçoit chaque jour des innombrables bénéfices, souvent inaperçus. Par exemple :

Les abeilles et les colibris pollinisent : sème  des plantes qui produisent des fleurs pour qu´ils s´alimentent. Les forets règlent la température et les plantes génèrent de l´oxygène : sème des arbres, ils produiront de l´oxygène et ton entourage sera plus frais. Les récifs hébergent la quatrième partie des espèces marines, protègent les côtes de la houle, des tempêtes  et des tsunamis : soigne les côtes et les plages, évite des produits  jetables, rien d´icopor ou plastique.

Les mangroves capturent le dioxyde de carbone : protège-les si tu a le privilège de vivre près d´eux. Grand merci.

SOEUR LIGIA INÉS PÉREZ ARANGO, TC

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Le 11 mai : faire mémoire et renouveller la vie

Le 11 mai 1885, dans le Sanctuaire “Notre Dame de Montiel” (Valence, Espagne), un petit groupe des femmes s´engageaient  à vivre la Forme de vie reflétée  par le jeune capucin, Père Louis de Massamagrell et, ainsi est née dans l´Eglise la famille religieuse des Sœurs Tertiaires Capucines de la Sainte Famille.

Depuis lors, à cette date, chaque année, nous, les sœurs, faisons mémoire de cet événement  et nous le célébrons avec  joie parce que ce qui fut arrivé ce jour-là, s´est propagé dans le temps.

La fondation d´une Congrégation religieuse est comparable à la naissance d´un enfant qui requiert une patiente attente  et soin de la part de celui qui l´accouche et, en réalité, nous savons bien comment le Père Louis Amigó prépara ce moment, non pas en suivant ses rêves et ses projets personnels, mais restant attentif aux signes que le Seigneur le lui envoyait dans le quotidien de son ministère et qu´il discernait dans la prière.

Célébrer le 11 mai, c´est célébrer un anniversaire qui unit toutes les Sœurs, mais qui ne peut  rester  uniquement comme une date où nous nous souvenons avec émotion les débuts de notre histoire et nous remercions le Seigneur de ce que nous avons vécu et des témoignages de vie que l´histoire de la Congrégation nous a laissé, mais un moment où nous réaffirmons notre engagement  personnel et communautaire pour que cette histoire continue  et que les Sœurs continuons à parcourir le monde, reflétant fidèlement avec notre lumière le Charisme reçu du Père Louis Amigó.

Sans aucun doute, le renouvellement communautaire de la Profession religieuse que nous faisons ce jour-là, exprime notre engagement mais, en même temps, il nous exige « nous renouveler ». Le temps et nos vies continuent leur cours, nous présentant toujours des nouveaux défis, c´est pourquoi, renouveler nos Vœux ne signifie pas uniquement  réaffirmer ce que nous avions promis il y a quelques années, mais nous engager à  donner un nouveau sens à notre réponse vocationnelle et le faire partant de l´expérience vécue, sachant que Celui que nous appela un jour, ne rétractera pas sa promesse (cf. 2P 3,9) et, comme le Ressuscité, Il sera avec nous aux moments de lumière et en ceux d´obscurité, nous soutenant sur la route et   donnant la paix à notre cœur.

Les Fioretti  racontent que, pendant le Chapitre des Nattes, Frère Francesco s´adressa à plus de cinq mille frères y réunis et leur dit : «  Mes enfants, nous avons promis des grandes choses mais celles que Dieu nous a promis à nous sont encore beaucoup plus grandes ; maintenons ce que nous avons promis et espérons avec certitude ce qu´Il nous a promis » (Fior. XVIII). Que ces paroles du séraphique Père saint François apportent une  touche de plus de joie à notre fête et la bénédiction du Père Louis, humble protagoniste de ce 11 mai à Montiel, continue à accompagner notre chemin personnel et notre fraternité des Sœurs Tertiaires Capucines de la Sainte Famille.

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Jour de la mère

Le long du mois de mai on célèbre dans beaucoup de pays la fête de la mère. L´origine de cette fête  remonte  à un passé lointain, trouvant déjà dans l´histoire des  anciennes civilisations païennes et monothéistes, des signes des fêtes en honneur de la mère. Il est significatif que, dans la plus part des lieux, cette fête  on la célèbre ce mois-ci, où, d´ans l´hémisphère nord de la planète, coïncide avec le sommet du printemps, quand, après l´hiver long et froid , jaillit dans la terre la vie nouvelle, les arbres et les jardins s´habillant de beauté, avec la variété coloriée des fleurs et des premiers fruits.  

La fête de la mère, que dans les lieux de tradition catholique s´associe au mois de Marie, la Mère par excellence, ravive en chacun des sentiments d´affection et de gratitude envers la femme qui nous a engendrés à la vie et nous a soignés avec amour et indubitable sacrifice. La mère joue un rôle important dans le processus de croissance de l´enfant et,  même lorsque celui-ci est parvenu à sa pleine autonomie personnelle, elle continue à être pour lui un important signe de référence.   

Chaque culture inspire chez les personnes l´ amour et le plus grand respect envers la mère et même la Parole de Dieu contient une grande richesse de textes qui invitent à cultiver ces attitudes envers elle. « Honore ton père et ta mère pour ainsi vivre une longue vie sur la terre qui te donne le  Seigneur ton Dieu » (Ex 20,12. C`est un commandement du décalogue qui, en tant que tel, oriente la vie sociale et religieuse du peuple d´Israël et c´est l´unique qui comporte une récompense. Il y a d´autres textes qui exhortent à observer l´enseignement des parents (cf. Prov. 6,20), à les obéir (cf. Eph 6,1-2) et à essayer qu´ils ne leur manque jamais le soin qu´ils méritent (cf. Tim 5,4.8).

Mais, peut-être, les plus touchants textes bibliques qui parlent de la mère sont ceux qui la présentent comme le reflet de Dieu même : « est-ce qu´une mère peut oublier ou laisse d´aimer son propre fils ? Même si elle parvenait à l´oublier, moi je ne t´oublierais pas » (Is 49,15).

La fête de la mère ravive toujours mil souvenirs  pleins de tendresse, gratitude et, peut être nostalgie chez ceux  pour qui elle est déjà au Ciel. Que ce jour en l´honneur des mères, ravive aussi la certitude de l´amour de Dieu que nous appelons toujours « père » mais dont la tendresse et l´amour  attachant est comme celui d´une « mère ».    

Le jour de la mère est le moment idéal pour dire merci à ta mère pour tous les efforts qu´elle a fait au long de sa vie. Uniquement pour toi et pour les tiens. C´est beau ! Nous laissons ici un beau poème qui peut nous servir, même  si le meilleur poème et celui qui jaillit du cœur de chaque fils et fille.

Félicitations à toutes les mères !

Tu m’as donné le jour

Tu m’as donné le jour,
tu m’as offert la vie,
et bercée par ton amour
se sont enfuies
mes peurs d’enfant,
envolées mes tristesses,
sur ton cœur de Maman
débordant de tendresse !

Suspendue à ton sourire,
j’ai essayé de grandir
tout doucement,
de retenir les ans,
et le temps qui m’a poussée
vers l’indépendance désirée,
n’a jamais brisé le lien
qui lie mon cœur au tien !

Tu as protégé mon enfance,
ensoleillé mon adolescence,
tu illumines chaque jour mon existence !

(Véronique Audelon)

 

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Ramadan et temps pascal

Le 13 avril, pour les musulmans, a commencé le mois sacré du Ramadan, qui terminera le 12 mai avec  le Id al Fitr, la seconde grande fête de la religion islamique. Ramadan est le nom du neuvième mois de l´année  du calendrier lunaire musulman, pendant lequel, selon la tradition islamique, Mahomet reçu la révélation du Coran.

Dans l´esprit de fraternité qui  souffle sur le monde et que le Pape François a ravivé avec son Encyclique « Fratelli tutti », la communauté chrétienne a voulu s´unir spirituellement aux adeptes de Mahomet et, à travers le Conseil Pontifical pour le Dialogue Interreligieux, a envoyé « des fraternels bons vœux «  aux « chers frères et sœurs en Abraham », le  père commun dans la foi.

Les musulmans vivent le Ramadan comme un temps de recherche et de rencontre avec Dieu à travers la prière, le sacrifice du jeun et l´aumône en faveur des plus pauvres et ceci est en syntonie avec l´esprit du temps  du Carême qui, pour les chrétiens, est le temps fort de conversion.

Comme membres de l´Église et encore plus comme sœurs franciscaines, nous sommes invitées à approcher nos frères musulmans et à prier pour que leur engagement religieux contribue à promouvoir et renforcer la paix et la fraternité dans le monde. L´ histoire franciscaine  montre clairement que, en une époque de grande tension entre chrétiens et musulmans, dont les Croisades furent  l´une des plus violentes expressions, François d´Assisse voulu approcher les adeptes de Mahomet en attitude de dialogue sincère, en se présentant humblement au Sultan comme envoyé de Dieu, causant en lui un fort  impact et gagnant ainsi immédiatement sa vénération et estime. Les sources biographiques, en racontant ce fait, soulignent que le Sultan avait perçu  la ferveur d´esprit et la sainteté du frère François qui n´avait pas eu aucun mot de mépris envers la personne de Mahomet ni envers le Coran mais beaucoup de respect envers les personnes, reconnaissant en tout l´action de Dieu (cf. LM IX, 8).

Le Ramadan, temps de conversion, et la Cinquantaine pascale, temps de joie et d´espérance pour la Résurrection du Seigneur, sont des temps propices qui convoquent  les fidèles de ces deux religions à revenir à Dieu et aux frères et à être des messagers de paix et d´espérance. Le message du Conseil Pontifical pour le Dialogue Interreligieux, faisant référence au moment historique que nous tous vivons « dans la même barque », ramant ensemble dans la tempête, reprend cette idée en affirmant que « pendant ces longs mois de souffrance, angoisse et douleur », on a perçu « le besoin  de l´assistance divine et des expressions et gestes de solidarité fraternelle » et que « nous, chrétiens et musulmans, nous sommes appelés à être porteurs d´espérance pour la vie présente et future, et témoins, constructeurs et réparateurs de cette espérance, spécialement pour ceux qui expérimentent des difficultés et désespoir ». Comme facteurs adverses à ´l´espérance, le Message mentionne le manque de foi en l´amour, la perte de confiance en nos frères, le pessimisme, le désespoir et la présomption et, reprenant les paroles du pape François en « Fratelli tutti » il rappelle que l´espérance est « une  réalité qui enfonce ses racines au plus profond de l´ être humain, indépendamment des circonstances concrètes et des conditionnements historiques où on vit … c´est un  désir de plénitude qui remplit le cœur et qui élève l´esprit vers les grandes choses, comme la vérité, la bonté et la beauté, la  justice et l´amour ».

Avec la joie et la foi dans le Ressuscité, nous nous unissons à nos frères musulmans qui font le Ramadan, demandant au Dieu unique en qui nous croyons qu´il nous aide à nous ouvrir au Père de tous, pour renforcer notre appel à la fraternité et à vivre en paix  entre nous (cf. FT 272).