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Célébration des Chapitres Provinciaux en Amérique Latine

Notre Congrégation, comme corps organique, possède diverses structures internes qui favorisent l´organisation des sœurs dans les différentes parties du monde où nous sommes présentes. Nous donnons le nom global de « Démarcations » aux Provinces, Vice-province, Délégation, dont notre Congrégation est actuellement divisée. Le Chapitre provincial  est un organe de gouvernement collégial qui exprime la participation de toutes les sœurs de la Province, qui est le responsable de prendre les mesures opportunes et d´assumer les engagements pour la croissance spirituelle et apostolique, en communion avec l´Église et la Congrégation (cf. Const. 139) et qui est célébré tous les trois ans (cf. Const 141).

La pandémie du Coronavirus a affecté la vie de toute l´humanité avec des conséquences énormément graves pour toutes les personnes, qui nous ont fait et continuent encore à le faire, expérimenter l´incertitude, la maladie, la mort. De même elle a bouleversé les agendas et les programmations de chaque Institution ou groupe des plus petits aux plus grands et on a  dû repenser le tout pour pouvoir donner des réponses valables à la réalité, telle qu´elle se présentait.

Dans les Provinces de notre Congrégation auxquelles appartiennent les 19 pays de l´Amérique Latine où nous nous trouvons, on aurait dû célébrer les Chapitres  provinciaux aux mois de novembre-décembre 2020, mais, comme nous venons de dire, il a fallu reporter cet événement ecclésial et congrégationel, certainement important. Finalement ils ont pu être convoqués, nous adaptant aux circonstances et employant une méthodologie différente, à celle de toujours.

Ainsi donc, les Chapitres vont se réaliser en trois phases :

  • 1ère phase, déjà initiée, avec la participation de toutes les sœurs de la Province.
  • 2ème phase, à célébrer avec la participation virtuelle des sœurs capitulaires choisies.
  • 3ème phase, célébration présentielle, avec la participation des sœurs capitulaires choisies, qui aura lieu au mois d’ août prochain.

Au Chapitre provincial correspond, entre autres choses : analyser la situation, problématique et aspirations de la Province, avec projection de futur ; chercher les moyens adéquats  pour promouvoir la vie religieuse et apostolique, la formation en ses différentes étapes, etc., étudier et orienter les questions administratives et économiques ; élaborer les accords opportuns selon la réalité et les besoins du moment… et choisir la Supérieure provinciale et ses Conseillères pour un nouveau triennat (cf. Const. 140).

C’est aux capitulaires qui assisteront au Chapitre provincial dans sa 3ème phase, à caractère présentiel, que correspond l´élection de la nouvelle Équipe de Gouvernement et aussi traiter certains des aspects que nous venons de mentionner. C´est un temps de redoubler la prière et la confiance dans le Seigneur, de recherche et de discernement, de prendre des décisions  importantes pour la vie de la Province, des sœurs, des communautés et des œuvres apostoliques et aussi des membres du Mouvement Laïc Amigonien, des personnes qui partagent  avec nous la mission et de celles que nous servons dans les différents lieux.

Nos facilitons le nom, les dates de la célébration présentielle  des Provinces qui vont réaliser leurs Chapitres, le lieu et le thème des mêmes pour que nous puissions nous unir aux sœurs en ce cénacle de prière, demandant la lumière de l´Esprit.

  • Province « Mère du Bon Berger ». Du 12 au 16 août à Bogotá- Colombie. Thème : « L´aujourd´hui de l´histoire défie notre identité charismatique comme Tertiaires Capucines … C´est urgent une réponse évangélique génératrice de vie et d´espérance ».
  • Province « Notre Dame de la Divine Providence ». Du 12 au 16 août à Medellin- Colombie. Thème : « Sœurs Tertiaires Capucines en un monde changeant et divers, appelées à recréer notre vie consacrée en fraternité et mission à la lumière du Charisme».
  • Province « Notre Dame de Guadalupe ». Du 19 au 23 août à Costa Rica. Thème :  « La Tertiaire Capucine adhérée au Christ, compatissante et miséricordieuse, qui répond avec promptitude à un monde blessé ».
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Les leaders du G7 cherchent la recuperation après la pandémie en promettant d´apprendre des erreurs du passé

Le G7 est une organisation internationale formée par les 7 pays économiquement plus avancés et elle fut fondée en 1975, principalement pour faciliter des initiatives macroéconomiques partagées en réponse aux problèmes  économiques  contemporains. Les représentants des pays se réunissent chaque année et cette année le sommet a eu lieu à Cornwall (Angleterre-Royaume Uni).

Le thème principal de conversation pour la réunion de 2021, le premier sommet  en tête-à-tête depuis le début de la pandémie au début du 2020, fut la récupération du Covid, inclus « un système de santé globale plus fort qui puisse nous protéger tous des  futures pandémies ».

Il est significatif que le premier ministre britannique, Boris Johnson, ait dit que le sommet  du G7 est une opportunité pour apprendre des leçons de la pandémie du Covid-19 et qu´il désire ne pas répéter les erreurs commis pendant  cette pandémie.

Dans ses commentaires d´ouverture aux leaders du G7, Johnson a dit qu´au fur et à mesure que le monde  se récupérait de la pandémie, il serait important de « monter le niveaux  dans nos sociétés » et de mieux  reconstruire.  Il commenta qu´on espère que les nations du G7 s´engagent à partager au moins mil millions des vaccins contre le coronavirus ; la Grande Bretagne s´est engagé à donner plus de 100 millions de vaccins Covid aux pays plus pauvres et les Etats Unis ont promis 500 millions de doses de vaccin aux pays d´entrées plus basses et moyennes et à l´Union Africaine.

Pour sa part Caritas Internationale fut un appel au Groupe des 7 pays riches du monde, déclarant qu´ il est impossible de « reconstruire mieux » sans annuler la dette des pays pauvres  et  réinvestir ces fonds dans la réponse et récupération du Covid-19 et pour combattre la crise climatique.

Comme nous voyons, les organismes internationaux s´efforcent pour chercher la solution aux problèmes et défis plus graves du moment actuel, partageant idées et initiatives créatives que nous espérons produiront des fruits de bonté pour toute l´humanité.

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l’ Iran expulse une religieuse italienne qui a dépensé sa vie pour les pauvres de ce pays

La sœur Giuseppina Berti, de 75 ans, qui a travaillé pendant 26 ans dans la léproserie  de Tabriz et qui restait maintenant à Isfahan  dans la maison de la Congrégation des Sœurs de la Charité de Saint Vincent de Paul, devra quitter  l´Iran les prochains  jours parce qu´on ne l´a pas renouvelé son visa, ayant reçu l´ordre de laisser le pays. Son départ rendre la chose difficile pour sa compagne religieuse, la sœur Fabiola Weiss, qu´a consacré 38 ans aux pauvres et malades de la léproserie et dont le permis de résidence a été renouvelé pour une année encore.

Les sœurs Giuseppina et Fabiola,  autrichienne de 77 ans, ont consacré leur vie se donnant sans distinction de croyances religieuses ou d´ethnie, aux malades du pays, à l´éducation et formation des jeunes, enfants, réfugiés et orphelins de guerre … mais ces dernières années, les  deux sœurs n´ont pas pu réaliser aucune activité extérieure, pour éviter d´être accusées de prosélytisme. Leur maison est actuellement l´unique présence de l´Église Catholique Latine à Isfahan, et leur chapelle, construite en 1939, sert comme paroisse de la « Vierge Toute-Puissante », laquelle, occasionnellement, est mise à disposition des visiteurs pour la célébration de la Messe.

En Iran, l´Église catholique est intégrée par deux archidiocèses assyrien-chaldéennes (Téhéran-Ahwaz et Urmia-Salmas) qui ont un évêque et quatre prêtres (en 2019, à l´administrateur patriarcal de Téhéran des chaldéens on avait aussi refusé de renouveler le visa  et ainsi il pourrait ne plus revenir au pays), une diocèse arménienne où il n´y a qu´un évêque et l´archidiocèse latine qu´actuellement  n´a qu´un prêtre et qui attend l´arrivée de son Pasteur qui vient d´être nommé, l´archevêque Dominique Mathieu. Pour ce qui est de la présence religieuse, les Filles de la Charité travaillent dans le pays, avec trois sœurs à Téhéran et deux à Isfahan. Il y a aussi deux laïques consacrées. Les fidèles sont quelques 3.000. Avec le départ des religieuses, la présence de l´Église Catholique Latine à Isfahan sera définitivement perdue.

Cette nouvelle nous met en contact avec une réalité assez méconnue de plusieurs pays où le christianisme a une très faible présence et où l´intolérance religieuse continue à limiter et parfois asphyxier, la vie et mission de l´Église. D´autre part, nous savons que la présence humble et souvent invisible des chrétiens, est toujours une semence du Royaume de Dieu qui produit des fruits de compassion et de miséricorde en faveur des plus pauvres et faibles, et leur voix étouffée continue à annoncer aux gens des messages de paix et d´espérance. 

Vatican News

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Inés Arango: donner sa vie pour l´évangile

Quand nous parlons de la sœur Inés Arango, spontanément nous parlons aussi de l´évêque Alejandro Labaka, et la raison est que leurs vies se sont unies en notre mémoire et en notre cœur pour toujours depuis qu´ils les ont offerts par amour à leurs frères le 21 juillet 1987.

Si  cela n´avait pas été ainsi, Inés, comme n´importe qui parmi  nous, ses sœurs, dans la mission d´Aguarico ou à n´importe lequel  des 34 pays  où nous vivons, serait passée inaperçue dans les tâches les  plus quotidiennes et simples. Il serait resté quand-même, au cœur des gens, la trace et le témoignage de sa vie comme femme de foi, joyeuse, livrée à Jésus-Christ dans sa fraternité et pour ceux qui avaient le plus besoin d´elle. Combative, souhaitant ardemment vivre en cohérence avec ce qu´elle croyait… et pas beaucoup plus.

Quelqu´un me demanda un jour : qu´est-ce que le meilleur que l´on peut dire d´ Inés ? Et ma réponse sans aucun doute : qu´elle a livrée sa vie. La donation de la vie  qui n´est pas question d´un moment ponctuel, même si parfois cela arrive ainsi, comme cela fut le cas d´Inés … « le moment critique de livrer la vie ». Mais livrer sa vie est plutôt un « long moment » , un long chemin qui dure toute l´existence, jusqu´à la donner complètement, sans réserves.

C´est pourquoi, quand nous approchons la vie d´Inés, il est bon de nous rappeler ce qu´a été pour elle :  racine, fondement, source, nourriture, support, appui … tout ce qui est « derrière » sa personne, ce qui la construit.

Inés est née dans «  la ville de l´éternel printemps », à Medellin (Colombie), en 1937. Elle eut l´énorme chance de naître au sein d´une famille croyante, de profonde religiosité.  De ses parents et frères elle apprit comme par osmose, la valeur de croire, de prier, de servir le prochain … Une foi vécue avec liberté dans le quotidien, dans le plus simple, qu´elle a su rendre sienne tout au long de sa vie. D´eux aussi elle a hérité une vitalité et une énergie, un caractère et un sens des choses peu commun qui l´ont permis de faire face aux moments difficiles de son existence avec une extrême liberté.

Entre bêtises et  révoltes  adolescentes, Inés  grandissait dans la foi. Nous savons tous qu´il faut que la semence de la foi  soit semée et qu´elle germe et produise des fruits… et si possible des fruits abondants… C´est pour quoi il est important que la Parole nous soit annoncée avec la parole, le témoignage de vie … et, en plus : écouter, ne pas faisant taire en nous les inquiétudes, les désirs, les aspirations. C´est quelque chose de ceci qu´Inés a vécu.

Nous approcher aussi de sa vie pour constater ce qu´a résonné « au-dedans » d´elle, ce qu´a été le moteur de son existence, la raison dernière  qui l´a poussé à vivre en donation totale, a agir  sans peur des risques, ce qui l´a soutenu, encouragé, poussé le long du chemin. L´inquiétude missionnaire vécue dans sa famille, dans la paroisse, à l´école … fut  un semis abondant dans la personne d´Inès, comme semence qui trouve une terre adéquate, bonne. C´est que, Inès, depuis très jeune, n´a pas fait taire les inquiétudes. Elle raviva toujours le désir et elle su le nourrir  entre difficultés et souffrances. 

Et, bien sûr !, les tertiaires capucines ont aussi laissé  leur trace en Inés, lors de la vie quotidienne à l´internat, à Yarumal, avec le groupe des jeunes-filles, en laissant transparaitre sa façon d´être franciscaines, et, en plus,  capucines , et avec le « charisme », avec cette  « touche spéciale » qui leur  transmit leur fondateur Louis Amigó. Cette « touche spéciale » n´était pas autre que la donation inconditionnelle aux derniers, ceux à qui personne s’approche à servir… en vivant dans la simplicité et la joie de la charité fraternelle… nourrie dans la Parole de Dieu et l´Eucharistie. Donation inconditionnelle, par amour à Jésus-Christ incarné, fait l´un des nous, né de Marie ; par amour à Jésus-Christ Bon Berger, qui cherche  celui qui s´est égaré, par amour à Jésus-Christ qui a donné la vie pour nous, mourant sur la croix et ressuscitant. Tout ceci avec le style de la Sainte Famille, vivant en fraternité, disponibles, disposées et données. Les Tertiaires Capucines qui sont arrivées de l´Espagne en Colombie pour être missionnaires… Combien des fois a répété ceci Inés ! Étant déjà tertiaire capucine, elle le revendiqua parmi nous, dans sa propre Congrégation.

Nous pouvons imaginer Inés en cette ambiance. Sans doute, moments décisifs de semailles missionnaires en son cœur rêveur. Les rêves d´Inés deviendront petit-à-petit des désirs. Les désirs, à la fin, deviendront des réalités.

Entrons à nouveau dans la vie d´Inés pour voir comment, écoutant cette musique profonde qui la remplissait chaque jour de vigueur évangélisateur, elle put découvrir ce qui est « en avant ». Comment découvrit elle que la  vie n´a de sens que dans la donation, et, en plus, avec l´évangile en main, avec  le  susurre de notre charisme.

Les Sœurs Tertiaires Capucines, par désir exprès de notre Fondateur, nous avions reçu cette consigne : « être des aides-berger, cherchant la brebis perdue ». En langage d´aujourd´hui, il s´agit de vivre au service des derniers, des déshérités de la terre. C´est un appel à être des femmes  qui sont disposées à risquer, jusqu´a donner la vie si nécessaire.

Inés a vécu  exactement ceci. Elle avait appris à recevoir comme un DON ce vécu charismatique qui la marqua pour toujours ; et aussi comme une TÂCHE, comme un travail à réaliser et que personne pouvait faire à sa place. Inés était une femme très réceptive et combative, rêveuse et critique, heureuse  et chantante. La musique qu´Inés écoutait au-dedans de soi, unie à tout ce qui est en train d´arriver à tous ses frères les Huaorani, incline son cœur, chaque fois d´avantage, vers les derniers.

En ces jours du mois de juillet, proches du 21, le 34ème anniversaire de sa vie donnée ensemble avec l´évêque capucin Alejandro Labaka, nous sommes invitées à participer dans les événements que chaque année, en mémoire d´Alejandro et Inés sont organisés au Vicariat d´Aguarico, spécialement  à la 15ème marche à pied , cette année virtuelle, et aussi physique. Nous pouvons la rencontrer en leur web : www.alejandroeines.org

Célébrons aussi la donation de notre sœur Inés relisant sa biographie (Barro et vasija en la selva herida) de laquelle nous disposons maintenant  en cette page de la Congrégation en format PDF.

Divulguons sa vie parmi les jeunes. Voyons en elle le vécu accompli  de notre donation missionnaire au plus défavorisés. Mettons-la comme  intercesseur, demandant sa béatification.

Qu´Inés et Alejandro, disciples et missionnaires livrés au cœur de la   forêt équatorienne, soient pour nous bouchée d´air frais, murmure d´évangile, rumeur fraternel, feu évangélisateur…

Sr. Isabel Valdizán Valledor, Tc 

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« J´ai bien vu l´affliction de mon peuple, j´ai écouté sa clameur … »

Grâce à ma Congrégation des Sœurs Tertiaires Capucines, spécialement à sœur Ana Tulia López, Supérieure générale et son Conseil, sœur Yolanda de María Arriaga, Supérieure provinciale et son Conseil  de ma Province « Notre Dame de Guadalupe » et à la Conférence Latino-Américaine de Religieux (CLAR), qui m´a  proportionné  la bourse, il est devenu possible  que, depuis cinq mois j´initiasse un chemin de connaissance, accompagnement et découverte douloureuse d´une réalité de mort et de résurrection  par laquelle l´ Église est en train de passer aujourd´hui. Malgré la pandémie du COVID-19,  le nôtre a été le premier groupe international, multiculturel, en sa majorité de langue espagnole,  de l´Université Pontificale Grégorienne, qui parvient à terminer le Diplômé en Protection des Mineurs, de façon présentielle, pendant les mois de février à juin 2021.

Pas facile de reconnaître l´une des plaies par lesquelles aujourd´hui l´Église  doit initier un chemin de conversion et de réparation devant les situations d´abus. C´est illogique de vouloir faire parler Dieu dès le pardon, comme caractéristique d´un Dieu compatissant, ou prétendre  que la justice divine agit sur les actes peccamineux de l´humanité. Ce sont des réponses souvent erronées commises pour ignorer comment prêter attention aux victimes d´abus sexuel, ou bien que ce soit pour ne pas s´engager dans la tâche de restauration guérissante, où quelques-uns ne veulent pas assumer l´humiliation et il prévaut une attitude défensive pour le bon nom ou statut de l´Église.

Il correspond de rendre visibles les victimes qui se sont vues reléguées sans attention, raison pour laquelle il faut l´intervention de celles-ci, les accompagner avec une action empathique, leur prêtant une attention humaine et émotionnelle.

Ceux qui ont assumé leur responsabilité courageusement, ont dû apprendre comment supporter les processus des cas  et ont offert les moyens du traitement dû, ou indemniser les affectés.

Il faut l´attention de l´Église aux victimes avec reconnaissance, proximité, avec une bonne relation fraternelle qui permettra s´approcher comme le Dieu d´Israël  qui  écoute la clameur de son peuple (Ex 3,7), créant des espaces de dialogue, rencontre, où on s´incline pour connaître la souffrance et la douleur. Prêter attention aux besoins  des frères qui ont été affectés par les faits, offrant l´opportunité d´exprimer leurs sentiments, émotions, silences non partagés. Celle-ci est l´opportunité pour rétablir aux fidèles qui font partie d´une communauté avec une possibilité de se solidariser dans l´accueil, qui donne force pour se récupérer. C´est faire un chemin  de prévention et sauvegarde en communion ecclésiale, en créant des réseaux d´appui pour travailler en équipe  avec des Institutions, des professionnels, et avec ceux qui, en ce cours se sont tissés des liens fraternels pour créer un réseau d´appui, puisque nous avons reconnu que nous sommes aussi vulnérables et nous avons besoin d´être soutenus, accompagnés. Celle-ci sera la tâche avec les différentes commissions qui sont en train de se former dans les diocèses et paroisses, dans les congrégations religieuses, la CLAR et les diverses Conférences des Religieux au niveau international, où on va travailler pour la culture de la prévention.   

Le processus de guérison comporte l´accompagnement des victimes  sans être pressés, ne cherchant pas des résultats immédiats, mais, plutôt en soignant avec entrailles de miséricorde, en cheminant au même pas de celui qui charge les situations difficiles dans lesquelles chacun assume sa réalité avec responsabilité. Il s´agit d´écouter la clameur, s´incliner avec un regard profond comme Dieu l´a fait avec son peuple, écoutant, s´approchant, surmontant les préjugés, risquant, étant créatifs en invitant  à des gestes de tendresse pour qu´il se produise un processus graduel, patient. Un processus qui implique des relations  symétriques saines, de compréhension inclusive pour accueillir même les agresseurs. Dans  la communauté ou dans l´Église doivent exister des espaces pour l´attention avec ouverture, accueil, écoute attentive, en ambiance de liberté et de respect dans chaque situation, avec le regard de Dieu, compatissant, qui se laisse émouvoir pour la blessure causée. Ouvrir des nouvelles possibilités de comprendre la réalité vécue et construire  petit-à-petit un chemin de guérison partant du « témoignage verbal » en clé d´histoire de salut, percevant le Dieu de la vie agissant. Faire mémoire où transcende l´action de Dieu qui se révèle dans la douleur du passé pour donner sens au présent.

Dans sa tâche évangélisatrice comme mère, l´Église chemine à côté de ses fils et s´offre comme intermédiaire, puisqu´elle est en train de révéler le salut  à travers les faits d´une histoire personnelle dans laquelle se manifeste l´amour au milieu des souffrances, et elle offre un chemin de vie et d´espérance. Je fait l´écho des paroles de sœur Nathalie Becquart, à qui le Pape nomma en février 2021 comme l´une des deux Sous-secrétaires du Synode des Evêques, se référant à : « Tous, en tant que baptisés, nous sommes appelés à lutter contre le cléricalisme qui a été identifié comme la racine de n´importe quel abus, qui est toujours conséquence d´un abus de pouvoir ». Il est pourtant nécessaire de promouvoir le discernement pour chercher la coresponsabilité, la subsidiarité, avec un nouvel style de gouvernance, dans l´Église.  Faire chemin de synodalité avec la participation active de tous  les membres  dans la mission partagée, cherchant ensemble des consensus, partant d´un leadership libre, qui rend la communauté partie active dans la prise des décisions pour éviter proéminences, ou qu´on se replie en un narcissisme égoïste, pour surmonter les grandes tentations institutionnelles de la dissimulation, l´impunité, le silence et la tricherie…, reconstruire la cohérente articulation (sortant du dualisme) miséricorde-justice, synodalité-collégialité, vulnérabilité-précarité.

La culture de prévention s´initie dans la vie ecclésiale dans toutes ses structures, dimensions et représentativité  de tous les membres du peuple de Dieu. C´est la mission de l´Église, surtout avec les plus vulnérables (« minores ») pour annoncer la Bonne Nouvelle à toute la création dans le service oblatif sans domination.

À la fin de ce temps de grâce,  nous retournons à nos communautés, paroisses, diocèses avec l´espérance de servir et aider les plus vulnérables avec  l´exigence de l´amour, semant la culture du bon traitement.

Sr. PRICILA BRENES GRANADOS, TC  

https://www.dropbox.com/s/ckmetktzoy9xib5/video%20FINAL%20Diploma%20CCP%202021.mp4?dl=0

 

 

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L´éducation en temps de pandémie

C´est n´est pas un secret pour personne  que  le COVID-19 a pénétré toutes les sphères de la vie humaine. Cette pandémie nous a surpris  imprégnés en ce que nous appelions « normalité », endormis en nos commodités et nos  efforts personnels ; nous n´aurions jamais imaginé qu’une petite chose si minuscule aurait le pouvoir suffisant  pour  arracher en  temps record des milliers des vies humaines dans tout  le monde. Ni la condition sociale, ni la renommée, ni l´argent, n’ont servi de sauvetage. Une réalité qui  nous a fait voir que nous ne sommes pas aussi puissants que nous le croyions. « Notre vulnérabilité est resté à découvert », comme affirmait le pape François.

Cette pandémie a démasqué aussi les brèches existantes en des nombreux domaines de la société et  le champ éducatif n´a pas été une exception. Les systèmes éducatifs du monde se sont vus confrontés et  acculés à changer leurs dynamiques, les uns avec plus de vitesse et d´effectivité que les autres. Les grandes puissances du monde sont parvenues en peu de temps, à travers les moyens virtuels et digitaux, à donner continuité aux processus éducatifs. Malheureusement, pour les pays appelés  du tiers monde, la réalité a été très différente ; au manque de connectivité en divers territoires, s´ajoute le fait de ne pas compter avec des équipes et des dispositifs électroniques  pour pouvoir accéder aux cours virtuels et, comme donné clé en ce moment historique, une grande partie de la population  enseignante que l´on pouvait cataloguer comme « analphabète digitale », a aussi ralenti les processus.

Avec toute cette réalité surgissent des grandes questions qui défient les acteurs éducatifs : Quoi enseigner ? Pour quoi enseigner ? Comment évaluer ? Quoi faire en un cours virtuel ou comment concevoir un guide didactique de façon que l´on puisse maintenir vivant l´intérêt et la motivation   face à l´apprentissage ? Ce sont quelques unes des nombreuses questions qui comporte la réalité du COVID-19 au secteur éducatif. Il n´est pas simple de penser l´éducation aux temps de pandémie.

 

Aux premiers mois de confinement, des experts en éducation se sont prononcés en disant que l´école ne pouvait pas être la même lorsqu´on aurait la possibilité de rentrer en classe de forme présentielle, en ce que nous connaissons maintenant comme « alternance ». Et oui, ils sont nombreux ceux qui  auront  réussi cette innovation, urgente et nécessaire. Mais beaucoup d´autres, continuent submergés au sein d´une éducation traditionnelle qui ne pénètre pas la vie des étudiants, et ne les rend pas capables d´être des agents qui pourront transformer la société.

Par conséquent, les rôles et le scénario du processus éducatif ont changé. L´exigence n´a pas été uniquement pour les enseignants dans l´usage des moyens technologiques ou le besoin urgent de parvenir à une vraie transformation du curriculum vitae pour améliorer la qualité éducative ; aussi les parents et les soignants   se sont trouvés exigés à réapprendre à se situer dans la perspective de l´enseignement, chose pour laquelle ils n´étaient pas capacités ni habitués dans la plupart des cas, puisqu´ils sont nombreux ceux qui n´ont pas les outils ni le niveau éducatif basique pour accompagner le processus académique de leurs enfants . Ceci a crée du stress  et de la fatigue dans les foyers et même la désertion, surtout dans la population la plus vulnérable.

Même si on a toujours dit que le processus éducatif est un engagement qui concerne autant les institutions  éducatives que les familles, en théorie, jusqu´à avant la pandémie, uniquement la première instance assumait réellement cet engagement. Il faut reconnaitre que la tâche de nous « réinventer » a été assignée autant aux étudiants qu´aux parents et aux éducateurs.

On entend souvent une phrase qu´en son moment fut valable : « nous n´étions pas préparés », mais il est temps de laisser derrière cette justification et de nous armer de passion, de dynamisme et de créativité pour faire face au moment historique qui nous presse. Ce défi suppose reconnaitre le problème structural de l´éducation. La disparité dans les opportunités éducatives et technologiques est claire et c´est une réalité que l´on ne peut pas ignorer, mais nous ne devons pas pour autant écarter la possibilité de concevoir à l´intérieur des institutions éducatives un processus humanisant où la priorité soit former des étudiants résilients, capables de sortir d´eux-mèmes, comprenant la vie en un sens altruiste et conscients du besoin de travailler pour une écologie intégrale.

L´éducation du siècle XXI doit être une éducation qui tende, plus qu´à penser, à apprendre à vivre ensemble.

Des initiatives comme le Pacte Educatif Global, promu par le Pape François, cherchent justement à ouvrir des portes pour que, partant de l´éducation, puissent se créer des processus réels de transformation sociale. Le moment est maintenant. Ne perdons pas l´opportunité de donner une nouvelle signification, en partant des petites actions, à l´ambiance éducatif.

La pandémie nous a mis en face de ce grand défi et, partant de notre être et notre faire  en tant que Tertiaires Capucines, nous avons tous les outils pour donner une réponse cohérente avec l´Évangile  et avec la ténacité de notre Charisme.

Sr. Yuri  Tatiana  Amaya  Mendoza, Tc