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Jour des morts dans la culture mexicaine

Les souvenirs de ce que j´ai vécu dans mon foyer sont comme des goutes d´eau qui rafraichissent  ma vie de chaque jour. La célébration du «  jour des morts » ou « todosantos » comme disaient mes grands-parents, c´était une célébration-fête que nous attendions avec grande joie. Depuis le mois de janvier ou février nous écoutions le grand-père ou papa dire : « ce cochon » est pour les petits-défunts, et pendant toute l´année on le faisait grossir jusqu´à l´arrivée de la date du 31 octobre où on tuait l´animal  et autour de ce rituel tout était joie, rencontre, partage. Avec la viande du porc on préparait les « tamales » pour l´autel ou pour amener au panthéon (cimetière).

À Tabasco, ma terre, au sud du Mexique, on fait des sucreries de papaye et pozol qui est une boisson de maïs avec du cacao, pour offrir aux familles et aux voisins les plus proches et, certainement, pour placer à l´autel. Je me rappelle que nous, les plus petits, nous nettoyions bien les feuilles de bananier pour les tamales et nous faisions des pots à fleurs avec des pots en verre ; les fleurs c´étaient celles que l´on trouvait aux champs à ce moment-là et d´autres du jardin de maman. La fleur de cempasúchil nous la faisions  avec du papier crêpe et mes oncles trouaient le papier chine avec des dessins des têtes des morts avec lequel on ornait. L´offrande ou autel de chez moi était présidé par une grande image de la Vierge du Carmel que nous avions,  ensemble avec un Christ en bois et la photo de nos défunts. Mon grand père disait : « ta grand-mère aimait ceci »  et c´était ce que l´on plaçait à l´autel du mort, « son repas préféré ».  

En plus des aliments que l´on plaçait, on mettait du sel, un verre avec de l´eau et sahumerio avec du copal (encens) et les petites bougies  ou cierges qui ne pouvaient pas manquer. Tout ceci se faisait entre le 31 octobre et le 1 novembre, puisque, selon nos traditions on croyait que les défunts commençaient à arriver dès 3 heures de l´après-midi, selon le type de mort qu´ils avaient eu.

Chez-nous, nous attendions jusqu´à dix heures de la nuit du premier jour et pendant ce temps on faisait mémoire des décédés. Mon grand-père parlait sur ce qu´ils faisaient et ce qu´ils aimaient,  ceux qui nous avaient précédé, et nous parlions même des arrière-arrières  grands-parents, et tous les noms des personnes connues. À cette heure on allumait les bougies, une pour chaque défunt et une pour l´âme seule ; et maman dirigeait le chapelet et nous tous on priait et on chantait : « sortez, sortez, sortez, âmes en peine, que le saint chapelet casse vos chaines … » À la fin du chapelet, qu´elles étaient déjà avec nous, nous mangions les tamales avec du café et l´eau-de-vie.

Le 2 novembre nous allions tous au cimetière où était enterrée la maman de mon papa et nous visitions un autre où étaient les parents de ma maman. Là nous priions le chapelet, et si nous rencontrions d´autres gens de la famille nous partagions les tamales. Ce jour-là on ne travaillait pas, puisque la tradition dit que si l´on travaille, on  effraye les défunts.  Tout le mois de novembre nous priions le chapelet en brulant des bougies et maman  nous disait que nous ne pouvions pas nous coucher après minuit parce que les petites- âmes allaient nous prendre. Et c´est ainsi que nous avons grandi.   

Maintenant l´autel des morts de ma maison de famille a plus des photos mais il suit toujours la même tradition mais avec un sens plus religieux ; on se souvient de nos êtres chers avec une gratitude qui remplit notre cœur d´amour envers eux et nous ne pouvons pas éviter que quelques larmes coulent dans nos joues.

Mais je veux vous raconter aussi quel est  l´origine de cette tradition mexicaine qui remonte à l´époque préhispanique. Cette fête est l´une des plus importantes du peuple mexicain, c´est un jour spécial puisque nous célébrons de façon très particulière  ce que nous considérons être  la visite annuelle des esprits de nos êtres chers décédés.   

Cette tradition préhispanique, selon les historiens, dit que les mexicains avaient plusieurs périodes le long de l´année pour célébrer ses morts, les plus importants étant ceux que l´on réalisait à la fin des récoltes, au mois d´août, et on croyait que lorsque quelqu’un mourait il allait à un lieu d´abandon, de tristesse, où on est en train de perdre la mémoire et où jamais ils mangeaient. Uniquement au mois d´août, mois des récoltes, pendant la première partie du mois, on permettait aux enfants venir manger avec les membres de famille et la deuxième partie du mois, les adultes.

La société aztèque croyait que la vie continuait dans l´au-delà, c´est pour quoi elle considérait l´existence des quatre « destins », selon la façon de mourir. Le plus commun était Le Mictlán, lieu où allaient la plupart des morts.

Avec l´arrivée des espagnols, le Jour des Morts n´est pas complètement disparu comme d´autres fêtes religieuses « mexicas ». Les évangélisateurs  découvrirent qu´il y avait une coïncidence des dates entre la célébration préhispanique des morts avec le jour de Tous les Saints, dédié à la mémoire des saints qui sont morts au nom du Christ.

Rappelons que la fête de Tous les Saints a commencé en Europe au siècle XIII et pendant cette date, les reliques des martyrs catholiques  étaient exhibées pour recevoir le culte de la part du peuple.  Il y avait aussi une synchronie avec la célébration des fidèles défunts, réalisée un jour après Tous les Saints. Ce fût au XIVème siècle quand la hiérarchie catholique inclura en son calendrier la dite fête et au Mexique on profita de cela. Ce fût ainsi comme le Jour des Morts se réduisit à deux jours seulement, le 1 et le 2 novembre.

Les coutumes préhispaniques qui existaient encore à l´arrivée des européens consistaient à incinérer les morts ou à les enterrer à la maison ; celles-ci furent éliminées et les cadavres commencèrent à être déposés dans les Églises (les riches au-dedans et les pauvres au parvis). On adopta certaines coutumes, comme celle de consommer des desserts ayant forme d´os qui dérivèrent dans le populaire pain de mort  et les petites têtes de mort en sucre.

On commença aussi la coutume de mettre un autel avec  des cierges ; de cette façon les membres de famille priaient pour l´âme du défunt pour qu´il arrive au ciel. De même on faisait la traditionnelle visite aux cimetières  qui furent crées vers la fin du XVIIIème  siècle, comme une façon de prévenir des maladies, les construisant  en dehors  des villes.

Actuellement cette tradition, comme je disais, est l´une des plus importantes du peuple mexicain avec un sens spirituel, qui a grandit d´avantage en considérant les trois états de l´Église ; de cette façon nous faisons communion, puisque au même autel de mort ou offrande, on lui donne un sens chrétien, les catholiques nous mettons une offrande en hommage à nos frères chrétiens et familles et les éléments les plus courants sont l´eau qui nous rappelle le baptême ; les bougies, comme signe du Christ ressuscité ; le portrait de la personne défunte exprimant qu´elle continue à vivre dans notre pensée et en notre cœur et le pain de mort, les fleurs de cempasúchil, têtes de mort en sucre  et chocolat, encens, papier gratté, et les petits plats dont les défunt jouissaient en vie  sont partie de notre célébration sans tomber dans le syncrétisme. Nous faisons tout en souvenir de ceux qui nous ont quittés, mais tout ce que nous  employons dans l´offrande prend un sens chrétien.

Sr. MARCELA CUNDAFÉ CRUZ, TC

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“Les pauvres, vous les avez toujours avec vous” (Mc 14,7)

« Bénies les mains qui s´ouvrent pour accueillir les pauvres et les aider : ce sont des  mains qui apportent  espérance. Bénies les mains qui vainquent les murs de la culture, la religion et la nationalité versant l´huile de la consolation sur les plaies de l´humanité. Bénies les mains qui s´ouvrent sans rien demander en échange, sans des « mais » ni des « conditions » : ce sont des mains qui font descendre sur les frères la bénédiction de Dieu ». (Saint Paul VI dans l´ouverture de la deuxième session du Concile Vatican II, le 29 septembre 1963).

À la fin du Jubilé de la Miséricorde, en 2017, le Pape François institua, le dimanche XXXIII du temps Ordinaire, la Journée Mondiale des Pauvres, pour que, « partout dans le monde les communautés chrétiennes deviennent chaque fois plus et mieux  le signe concret de l´amour du Christ pour les derniers et les plus nécessiteux ».

En chaque Journée le Pape nous a offert une Parole de l´Écriture qui nous illumine et nous aide à être compatissants face à la souffrance de nos frères. Je vais remarquer ici certaines parties des cinq messages. Dans la Journée I, avec le texte biblique : «  Mes enfants, n´aimons pas de parole et de bouche, mais en vérité et avec des œuvres » (Jn 3,18),  il nous invita à la cohérence de vie. Il insista en ce que « l´amour n´ admet pas des excuses : celui qui veut aimer comme Jésus aima, doit rendre sien son exemple, surtout lorsqu´il s´agit ´aimer les pauvres ».

Cela fût très significatif pour la famille Tertiaire Capucine que, comme en plusieurs de ses écrits, dans la I Journée Mondiale des Pauvres, le Pape présenta à Saint François d´Assise comme référant d´amour aux pauvres par sa cohérence de vie. En cette occasion, il dit de lui : « Il garda les yeux fixés dans le Christ, c´est pourquoi il fut capable de le reconnaitre et le servir dans les pauvres… », citant Test 1-3 ;   et il souligna que le témoignage de François d´Assise montre le pouvoir transformateur de la charité et le style de vie des chrétiens.

Avec le texte biblique de la II Journée « Ce pauvre cria et le Seigneur l´écouta » (Ps 34,7) le Pape souligna que Dieu « écoute », « répond » et « libère » le pauvre à travers nous. « Le salut de  Dieu adopte la forme d´une main tendue vers le pauvre, qui accueille, protège, et rend possible d´expérimenter l´amitié dont il a tellement besoin. À partir de cette proximité concrète et tangible, commence un authentique itinéraire de libération ». Aussi, avec ce message, il fit un fort questionnement: « Qu´exprime le cri du pauvre si ce n´est sa souffrance et solitude,  sa déception et son espérance ? Comment est-ce que ce cri, qui parvient jusqu´à la présence de Dieu, ne peut pas arriver à nos ouïs, nous laissant indifférents et impassibles ? ».

Dans da III Journée il prend à nouveau un psaume : « L´espérance des pauvres ne sera jamais frustrée » (cf. Ps 9,19). Le Pape, avec réalisme et avec le prophétisme qui le caractérise, dénonce les nombreuses façons des nouveaux esclavages auxquels sont soumis aujourd´hui des millions d´hommes, femmes, jeunes et enfants. Il insiste surtout dans les personnes qui ont dû abandonner leurs terres : « Comment oublier, en plus, les millions d´immigrants victimes de tant d´intérêts cachés, si souvent instrumentalisés à des fins politiques, auxquels ont nie la solidarité et l´égalité ? Et que dire des nombreuses personnes marginalisées et sans foyer qui déambulent dans les rues de nos villes ? ».                  

Il fit aussi référence à l´stigmatisation qui, tel une croix, en tous les temps et lieux doivent charger les pauvres sur leurs vies : « Considérés généralement comme des parasites de la société, on ne pardonne pas aux pauvres même leur pauvreté. On est toujours prêts pour les juger. Ils ne peuvent pas se permettre d´être timides ou de se décourager ; ils sont vus comme une menace ou comme des gens incapables, uniquement parce qu´ils sont pauvres ». Et encore, il place Jésus comme pauvre et avec les pauvres : « Devant cette multitude innombrable d´indigents, Jésus n´eut pas peur de s´identifier avec chacun d´eux : ‘ chaque fois que vous l´avez fait avec l´un des ceux-ci,  mes frères les plus petits, c´est avec moi que vous l´avez fait’ (Mt 25,40). Fuir cette identification équivaut à falsifier l´Évangile et atténuer la révélation ».

Dans la IV Journée « Tend la main au pauvre » (cf. Si 7,32), le Pape insista en ce que  « la communauté chrétienne est appelée à s´impliquer en cette expérience de partage, avec la conscience  qu´ il ne lui est pas permis de  la déléguer à d´autres. Et pour appuyer les pauvres il est fondamental de vivre la pauvreté évangélique en première personne. Le cri silencieux de tant des pauvres doit  rencontrer  le peuple de Dieu en première ligne, toujours et partout, pour leur donner voix, les défendre et se solidariser avec eux devant tant d´hypocrisie et tant des promesses non accomplies, et les inviter à participer dans la vie de la communauté. Rappeler à tous la grande valeur du bien commun est pour le peuple chrétien un engagement de vie, qui se réalise dans  la tentative de ne pas oublier aucun de ceux dont l´humanité est violée dans les  besoins fondamentaux ».

Et cette année, dans la V Journée, le Pape François  a pris un texte évangélique polémique : « Parce que, des pauvres, vous en aurez toujours avec vous » (Mc 14,7). Il y en a qui, peut être pour s´évader de l´engagement avec les pauvres, disent : Si Jésus assura « Vous en aurez toujours des pauvres avec vous», si c´est une réalité qu´ils seront toujours avec nous, nous ne devrions pas nous préoccuper pour eux… ils seront toujours là, c´est une réalité qu´on ne peut pas surmonter…

Mais le Pape François contextualise le texte et nous aide à mieux le comprendre : « Jésus prononça ces mots en un repas de Béthanie… Selon raconte l´évangéliste, une femme entra avec un flacon l´albâtre rempli de parfum  de grande valeur et le versa sur la tête de Jésus. Ce geste suscita grand étonnement et donna lieu à des interprétations diverses. 

La première fut l´indignation de quelques-uns, parmi eux les disciples qui, pensant à la valeur du parfum, quelques trois cents deniers, équivalents au salaire annuel d´un ouvrier, ils ont pensé qu´il aurait été mieux de le vendre et de donner aux pauvres l´argent obtenu. Selon l´évangile de Jean, ce fût Judas qui exprima cet avis : « Pour quoi  ne pas le vendre pour trois cents deniers pour les donner aux pauvres ? » Ce n´est pas par hasard que cette dure critique sorte de la bouche du traître, cela prouve que ceux qui ne reconnaissent pas les pauvres trahissent  l´enseignement de Jésus et ne peuvent pas être ses disciples.

Jésus dit « Laissez-la ! Pour quoi la déranger ? Elle a fait une bonne œuvre avec moi » (Mc 14, 6). Jésus les rappelle que le premier pauvre c´est Lui, le plus pauvre parmi les pauvres, parce qu´Il les représente tous. Et c´est aussi au nom des pauvres, des personnes marginalisées et discriminées, que le Fils de Dieu accepta le geste de cette femme. Elle, avec sa sensibilité féminine, démontra être la seule à comprendre l´état d´âme du Seigneur. Cette femme anonyme, destinée  peut-être à représenter par ce geste tout l´univers féminin  qu´au long des siècles n´aura pas de voix et souffrira violence, inaugura la significative présence des femmes qui participent au moment culminant de la vie du Christ : sa crucifixion, mort et sépulture, et son apparition comme Ressuscité. Les femmes, si souvent discriminées et maintenues à la marge des postes de responsabilité, dans les pages des évangiles sont, par contre, des protagonistes dans l´histoire de la révélation.

Cette forte « empathie » entre Jésus et la femme, et la façon dont Lui a interprété son onction, en contraste avec la vision scandalisée de Judas et des autres, ouvre un chemin fécond de réflexion sur le lien inséparable qu´il y a entre Jésus, les pauvres et l´annonce de l´Évangile. « Je ne me fatigue pas de répéter que  les pauvres sont des vrais évangélisateurs parce qu´ils furent les premiers à être évangélisés  et appelées à partager la béatitude du Seigneur et son Royaume (Mt 5,3) ».

Sœurs et frères, comme famille Tertiaire Capucine sommes-nous prêts à accueillir l´appel concret  et urgent du Seigneur, au travers du pape François dans la V Journée Mondiale des Pauvres ? Sommes-nous déjà en train de répondre ? « Nous ne pouvons pas attendre qu´on frappe à notre porte, il est urgent que ce soit nous qui allions les rencontrer dans leurs maisons, dans les hôpitaux et dans les résidences d´assistance, dans les rues et dans les coins obscurs où parfois ils se cachent, dans les centres de refuge et d´accueil… Il st important comprendre comment ils se sentent, ce qu´ils perçoivent et quels désirs  ont dans leur cœur ».

Sr. LILIA CELINA BARRERA RAMÍREZ, TC  

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“Nous devons être ici l´un pour l´autre Parce que dieu nous a montré qu´il est ici pour nous » (Sainte Elisabeth de Hongrie)

Pour pouvoir parler d´une femme qui a laissé une trace  dans l´Église et dans la société il nous aidera le fait de fouiller dans les écrits qui parlent de cette femme si exceptionnelle. Elisabeth de Hongrie est née en 1207 à Bratislava (dans l’actuelle Slovaquie), proche donc du temps où notre père Saint François était en train de réparer l´église de saint Damien. Lorsque Elisabeth  est à peine arrivée à l´âge de quatre ans, son père André II la maria avec le jeune Louis de Thuringe, et donc, elle a dû se déplacer à Thuringe, au château de Wartburg,  en  Allemagne, où elle a grandit avec son futur époux. Ils se sont mariés en 1220 et leur mariage fût très heureux. Ils ont  eu trois enfants : Germain, l´héritier du trône, Sophie et Gertrude. Après la douloureuse mort de son aimé époux, elle s´est vue obligée à abandonner le château de Wartburg. Elle est allée à Marbourg où elle installa un hôpital et s´occupa des malades. Le vendredi saint de l´année 1229 elle intégra le Troisième Ordre de Saint François et porta l´habit. Un peu plus tard, le 17 novembre 1231 elle est décédée à l´âge de 24 ans. Elisabeth  fût la première sainte franciscaine canonisée (1235) sept ans après de notre Père saint François (1228).

Même si elle provenait d´une famille aristocratique, toujours, même étant très jeune, elle s´occupait des gens pauvres. Tout le long de sa vie, elle expérimenta beaucoup des changements, ruptures et une grande solitude. Quitter le lieu où elle était née et commencer à vivre en un autre pays, apprendre une langue et des coutumes différentes, s´engager quand  elle était encore une fillette de quatre ans (même si c´est vrai que c´était la coutume de son époque), perdre sa mère lorsqu´elle était encore très jeune et après aussi son cher époux, raison pour laquelle elle a dû abandonner le château, et en plus, être séparée de ses enfants…Tout ceci a marqué son itinéraire personnel et spirituel définitivement. Peut-être, le fait de perdre sa mère, étant encore très jeune, l´aida à développer les caractéristiques qui identifient sa personnalité : une grande sensibilité, humilité, miséricorde et soin des plus nécessiteux.

Sainte Elisabeth a inspiré des nombreux artistes (peintres et sculpteurs), et sa personnalité extraordinaire reste reflétée en ces traits : miséricorde et amour jusqu´à l´extrême, ce qui montrent plusieurs tableaux (selon les légendes) : Elisabeth couche un pauvre dans son propre lit et lorsque sa famille l´apprend, on lui enlève la couverture mais ils rencontrent couché un  crucifix. Proximité et attention avec le monde des marginaux : elle fonda plusieurs hôpitaux où elle prêtait attention, soignait et nettoyait personnellement les malades les plus répugnants. Pénitence et prière. Elisabeth développa depuis son enfance une relation profonde et intime avec Jésus et  elle accroîtrait  et renforçait cette relation tout au long de sa vie.

Elle fut accompagnée  par un frère franciscain qui l´introduit dans la vie de pénitente-franciscaine et deux ans avant sa pâques elle portait l´habit du Troisième Ordre de Saint François.

D´après les données historiques, le premier contact d´Elisabeth avec le style de vie du frère François   a eu lieu en vie du Pauvre d´Assise, en 1223, quand le pape Honorius approuve la Règle bullée de l´Ordre franciscain.

Un peintre du XVII-XVIII, Luc de Valdés, en un tableau de la sainte, montre les caractéristiques de cette femme et remarque très bien quelques-unes de ses qualités : sa relation profonde avec le Christ, la miséricorde et soin de la personne nécessitée, son espace intime (le lit du couple) où est placée l´image du crucifix, les pauvres qui attendent pour être soignés et les dames qui accompagnent  Elisabeth. Autrement dit, ce qu´elle prie et de quoi son cœur devient amoureux, elle le transmet au monde, à la société où elle vit. Sa position sociale ne la paralyse pas et ne l´écarte pas du monde souffrant et accablé par la pauvreté  et nécessité d´amour. On connait que, le long de sa vie elle se dépouilla de ses bijoux, robes, renonça à son bien-être et elle partagea le repas à ceux qui étaient dans le besoin.

Cette image peut nous aider à contempler la vie d´une femme profonde, simple, abandonné aux mains de Dieu, toujours attentive aux autres et capable de mettre en jeu tout ce qu´elle est et ce qu´elle a, au service des nécessiteux. Évidemment, elle met en pratique les paroles de saint François : «  Ceux qui ont été placés sur les autres, qu´ils se glorifient  de cela comme s´ils avaient été chargés de laver les pieds des frères » (Adm  4). « Je ne suis pas venu pour être servi mais pour servir » (Mt 20,28), dit le Seigneur.

Sainte Elisabeth peut nous servir comme modèle par sa prière continuelle, profonde et accrochée au Christ, C´est à partir de cette relation intime qu´elle se sent poussée à aller à la rencontre des autres. Sa manière d´agir avec les pauvres peut nous inspirer à demander un cœur ouvert aux besoins des personnes concrètes  qui se présentent devant nous chaque jour.

 Sr. LUCIA KONTSEKOVA, TC

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Cours congrégationel de preparation à la Profession perpétuelle

La pandémie du Covid-19 qui a dérangé tant des réalités dans notre vie personnelle, sociale, congrégationelle…, empêcha aussi par des raisons  évidentes, la convocation du JUNICON 2021 à la date habituelle, puisque dans les éditions  précédentes ont toujours commencé, en pratique, le mois de janvier.

Après l´attente de plusieurs mois, arriva finalement l´heure, pour les juniores de toute la Congrégation, de  se rendre au rendez-vous  pour initier un chemin intense de formation, de rencontre interculturelle, d´expériences personnelles et fraternelles qui, sans doute,  marquent  la vie de chaque sœur qui passe par cette structure congrégationelle, pleine de vie.

Une autre nouveauté qui présente cette année le JUNICON est le Siège du même qui, même s´il est toujours à Medellin (Colombie), il se situe maintenant au quartier Belén, avec un espace propre qui a été restructuré et, les travaux opportuns terminés, il a pu être occupé par le groupe des sœurs du 2021.

La date d´arrivée des juniores à la communauté du JUNICON c´était fixée pour le 1er septembre, mais ce fut le 8, fête de la Nativité  de Marie et aussi de Notre Dame de Montiel, qu´on commença cette étape formative dans le cadre d´une Eucharistie solennelle, à laquelle ont assisté diverses sœurs des communautés proches. Le temps de préparation conclura les premiers jours de mars 2022.

Comme nous le disions, l´interculturalité est le scénario de cette rencontre des sœurs, qu´en cette occasion sont au nombre de neuf, originaires de Colombie, Equateur, Guatemala, Nicaragua, Tanzanie et Bénin, accompagnées par la sœur Anabelle Céspedes Morales, 3ème Conseillère générale, de Costa Rica, désignée par la Supérieure générale pour cheminer pendant ces six mois, avec ce groupe des juniores, ensemble avec la sœur Béatrice del Socorro Cortés Gómez, colombienne, qui a déjà exercé cette mission avec des groupes précédents.

Les neuf juniores avec leurs deux accompagnatrices forment une vraie communauté de vie, menant à terme leur projet en fonction de l´objectif du cours. Tout est programmé, les séminaires d´étude, les visites et la relation avec les communautés, la rencontre avec diverses réalités, les activités pastorales, la préparation du jour culturel du chaque pays, le mois de Retraite spirituelle… Mais la programmation n´enlève pas l´espace à la créativité, à l´apport personnel, au partage d´expériences qui sont source de connaissance et richesse pour chacune.

À la fin de ce temps de grâce, chaque sœur émettra sa Profession perpétuelle  en son propre pays. Mais, pour le moment on va pas à pas…

 

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L´ouverture du Synode, un événement de grâce

Le 10 octobre 2021, avec une solennelle  Eucharistie  célébrée à la basilique vaticane de Saint Pierre, le Pape a ouvert le chemin synodal  qui terminera avec  la célébration de la XVI Assemblée  générale ordinaire du Synode des Évêques dont le thème est justement la synodalité.

Ce synode est présenté, en son développement, avec des formes et phases inédites parce qu´il ne va pas se réaliser uniquement au Vatican, mais en chaque Église particulier des cinq continents et c´est la première fois, dans l´histoire de cette institution qu´un synode se réalise de façon décentralisée. L´ouverture du Synode dans les Églises locales est prévue pour le dimanche 17 octobre 2021.

Le processus synodale suit un itinéraire de trois ans  divisé en trois phases marqués par l´écoute, le discernement et la consultation. La première étape (octobre 2021 – avril 2022) s´adresse aux églises diocésaines individuelles; dans la seconde (septembre 2022 – mars 2023), avec caractère continental, aura comme finalité le dialogue partant du texte du premier Instrumentum laboris  et, finalement, le mois d´octobre  2023, aura lieu la dernière phase du chemin synodal qui impliquera  l´Église universelle.

En son homélie, le Pape François exhorta chaque communauté ecclésiale à se rencontrer, écouter et discerner guidés par la Parole, affirmant que la Parole nous ouvre au discernement et l´illumine. Le Pape souligna que le Synode ne doit pas être ni une « convention » ecclésiale ni une rencontre d´étude ou un congrès politique ni même un parlement, mais un événement de grâce, un processus de guérison dirigé par l´Esprit qui doit nous aider à nous libérer de tout ce qui est mondain, de nos fermetures et de nos modèles  pastoureaux répétitifs et à nous questionner sur ce que Dieu veut nous dire en ce temps et en quelle direction veut Il nous conduire.   

Se référant à l´évangile du jour, Mc 10,17-30, le Pape François remarqua comment Jésus aide le jeune riche à discerner son chemin de conversion lui montrant que, pour son propre bien, il n´est pas nécessaire d´ajouter d´autres actes religieux, mais, bien au contraire, se vider de soi-même en vendant tout ce qui occupe son cœur pour laisser l´espace à Dieu. Ce texte illumine aussi le Synode que le Pape définit comme « un chemin de discernement ecclésial, qui se réalise en contact avec la Parole de Dieu » et qui requiert nécessairement laisser de côté tout ce qui nous unit à nos sécurités et peut-être à nos rêves mais qui n´est plus en syntonie avec les plans de Dieu pour l´Église et pour le monde.      

 

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Eruption du volcan de l’ile de La Palma (iles Canaries-Espagne)

Le 17 septembre, le volcan de l´ile de La Palma (Canaries-Espagne), est entré en éruption provoquant autour de lui des nombreux tremblements de terre qui continuent jusqu´aujourd´hui, lançant à l´air des gazes et des cendres et émettant une énorme quantité de lave  qui, une fois solidifiée, crée des structures  rocheuses qui modifient le paysage, de façon que la lave arrivée à la mer est en train de former une nouvelle ile en cet archipel de l´océan  Atlantique, appartenant à l´Espagne.

Dieu merci, jusqu´au moment on n´a pas eu des victimes mortelles mais ils sont incalculables les dégâts soufferts par l´agriculture de l´ile (plantations des bananes, vignes, aguacates et d´autres cultives), la salubrité de l´air  chaque fois plus chargé de toxicité et, en bref, la souffrance qui est en train de provoquer chez les habitants de cette terre merveilleuse qui, même s´ils ont vite accueilli l´ordre d´évacuation, nombreux ont perdu leurs maisons, leurs  souvenirs… et leurs activités de travail sont sérieusement affectées, de même que les infrastructures.   

Une fois encore, une catastrophe naturelle, non pas produite cette fois-ci par la contamination environnementale, est en train d´affecter la vie d´un grand nombre des personnes et amène l´homme à être impressionné  face aux incontrôlables forces de la nature, à se questionner  sur le sens de l´existence, voyant qu´ en un moment, tout peut changer et oblige à resituer la vie et l’avenir.

D´autre part, il est digne de mention le mouvement de solidarité qu´a généré cette situation d´émergence. Pas seulement le gouvernement de la Nation et de la Communauté des iles Canaries, mais des diverses associations et groupes des citoyens anonymes en différentes parties du pays se sont organisées de façon spontanée, se sont unis pour recueillir des fonds et les envoyer aux sinistrés, pensant aussi à la reconstruction de tout ce que le volcan est en train de ravager dans l´ile. Vraiment, la souffrance et la faiblesse humaine sont des espaces privilégiés pour  laisser sortir le meilleur du cœur des personnes, créant des liens de fraternité.