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«La Mort de Jésus dans l’Évangile de Jean». Soeur Estela Aldave nous présente son nouveau livre.

«Il y a quelques jours, PPC Editorial a publié le dernier livre de Sœur Estela Aldave tc, intitulé «La mort de Jésus dans l’Évangile de Jean». Cet ouvrage offre une perspective historique et théologique sur la passion et la mort de Jésus telles qu’elles sont présentées dans l’Évangile de Jean. Il souligne l’originalité de l’Évangile qui interprète ces événements comme un acte de glorification et d’exaltation divine.

Nous, les Sœurs Tertiaires Capucines de la Sainte Famille, remercions chaleureusement notre Sœur Estela Aldave d’avoir partagé son travail sur la passion et la mort de Jésus dans la perspective de l’Évangile de Jean. Son approche exégétique et sa capacité à tisser l’histoire avec la théologie ont constitué une source inestimable de compréhension et de réflexion. La profondeur de son analyse et la clarté avec laquelle il présente l’herméneutique de la communauté chrétienne primitive continueront à enrichir notre compréhension de ces événements capitaux. Ce livre ne se contente pas de former, il inspire aussi, nous permettant de contempler la mort de Jésus dans la perspective johannique.

Dans le numéro d’avril du magazine Vida Nueva, le chroniqueur Jaime Vázquez Allegue a présenté son ouvrage littéraire et théologique comme le livre recommandé du mois.

PRÉSENTATION DU LIVRE.

Selon Sœur Estela Aldave, l’Évangile de Jean ne cherche pas à raconter la vie de Jésus de manière chronologique, mais se concentre sur la mémoire et les interprétations de la communauté chrétienne primitive. Malgré cela, des éléments historiques peuvent être identifiés dans le récit, comme la préoccupation de l’aristocratie sacerdotale de Jérusalem concernant la popularité de Jésus et son conflit potentiel avec le pouvoir romain.

Le livre analyse des moments clés tels que la réunion du Sanhédrin, la prière à Gethsémani, le procès et la crucifixion de Jésus, en soulignant la position pacifique et autoritaire de Jésus face à la violence des autorités. La mort sur la croix, loin d’être une défaite, est présentée comme l’heure de gloire du Fils de Dieu, un concept renforcé par la résurrection.

L’ouvrage se termine par une réflexion sur la relation entre la mort de Jésus et le message central de l’Évangile : la révélation de l’amour divin et la promesse du salut. Cette analyse offre une nouvelle compréhension de la passion et de la mort de Jésus, invitant les lecteurs à voir ces événements non pas comme une fin tragique, mais comme l’accomplissement de sa mission rédemptrice.

Le livre est en vente dès maintenant et peut être acheté en ligne ou dans les librairies en Espagne.

Biographie Soeur Estela Aldave Medrano

Elle est née à Logroño en 1974.

Elle est titulaire d’un doctorat en théologie biblique de l’Université de Deusto (2017). Elle a suivi plusieurs cours à Jérusalem pendant la durée de son diplôme en théologie biblique, qu’elle a obtenu en 2008. Sa thèse de doctorat était intitulée «Mort, deuil et nouvelle vie dans le quatrième évangile. Une étude exégétique de Jn 11, 1-12, 11 à la lumière du rituel». Elle est également titulaire d’un diplôme en travail social de l’université du Pays basque (1996).

Elle enseigne actuellement différentes matières bibliques au Centre régional d’études théologiques d’Aragon (CRETA), à Saragosse, et à la Faculté de théologie du Nord de l’Espagne, à Vitoria-Gasteiz. Elle a été membre du conseil d’administration de l’Association des théologiennes espagnoles (2013-2016). Elle est également membre du comité de rédaction de Reseña Bíblica et de la Revista Aragonesa de Teología.

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Sœurs Tertiaires Capucines et laïcs, marchant ensemble pour prendre soin et cultiver la vie.

Relire, c’est regarder à nouveau un document, c’est revenir à son origine en allant à la racine de ses intuitions, c’est écouter et voir en profondeur sa portée et ses utopies, c’est vivre son contenu en se l’appropriant, en respectant l’essentiel, en établissant un dialogue entre l’expérience d’hier et celle d’aujourd’hui.

Porter son regard sur le Projet de Vie de la Congrégation » soigner et cultiver la vie «, c’est se laisser conduire par l’Esprit, parcourir en sa compagnie l’itinéraire tracé par sa Parole et accueilli par les Sœurs Tertiaires Capucines de la Sainte Famille, au XXIIIème Chapitre Général de l’année 2022 qui a donné lieu au Document final «Ensemble nous allons de l’avant, nous générons et prenons soin de la vie» et d’entrer pieds nus dans les huit appels de Dieu, avec courage et engagement, pour entrer dans la nouveauté de la nouvelle étape du Temps de consolidation de «prendre soin et cultiver la vie». 

Le Projet de Vie Congrégationnelle embrasse en soi une expérience charismatique vécue par «François d’Assise, le mystique et pèlerin qui a vécu dans la simplicité, dans une merveilleuse harmonie avec Dieu, avec les autres, avec la nature et avec lui-même (cf. Pape François, Laudato si no 10,») ; la vie de témoignage du poverello nous invite à créer des communautés d’appartenance où tous, sœurs, laïcs amigoniens et ceux qui partagent la mission, ont une place et la capacité de prendre soin et de cultiver la vie dans toutes ses dimensions, c’est là, dans les profondeurs insondables de la fraternité, que jaillissent les différents gestes qui enrichissent les relations humaines et fraternelles, C’est là, dans les profondeurs insondables de la fraternité, que germent les différents gestes qui enrichissent les relations humaines et fraternelles, que nous apprenons à remuer la terre pour que le germe qui s’ouvre à l’existence ait des racines profondes et se développe avec la force attachante d’engendrer la vie, une vie prête à garder, sauvegarder et protéger l’univers et en lui tous les êtres appelés à protéger.

Tout au long de l’histoire, l’Esprit Saint a invité l’Église à être une chercheuse infatigable de nouvelles voies et à vivre le Projet de Dieu dans la mission qui lui a été confiée, l’annonce du Royaume ; De nombreux hommes et femmes, consacrés et laïcs, conscients de leur responsabilité et de leur appartenance au «troupeau de Dieu» (I Pierre 5, 2), se sont joints à cette inspiration pour être des collaborateurs immédiats dans les processus d’évangélisation des peuples, les laïcs amigoniens et ceux qui partagent la mission avec les sœurs tertiaires capucines, ne peuvent pas être étrangers à cet engagement ecclésial et congrégationnel, ils se sont engagés à leur moment à vivre la vie chrétienne à partir du charisme légué par le Père Luis Amigó y Ferrer et aujourd’hui, ils sont appelés à s’incorporer au projet de vie de la congrégation «prendre soin et cultiver la vie» en mettant en commun leurs propres richesses qui deviendront plus tard une force transformatrice.

Prendre soin et cultiver la vie exige des personnes unifiées, cohérentes et mûres, qui n’ont pas peur de l’adversité et de leur vulnérabilité, des hommes et des femmes résilients avec la disposition intérieure de s’adapter sans se plaindre aux défis du voyage, des sœurs et des laïcs qui prennent soin de leur vie et de la vie des autres avec la tendresse et la compassion du Bon Samaritain, déterminées à entrer pieds nus dans les profondeurs de leur être pour rencontrer leur propre vérité, à être reconnaissantes pour les dons reçus et à remettre en question les gestes qui ne leur permettent pas de tirer du vase brisé ce que le Père a mis de plus authentique dans le cœur de l’être humain.

Le Projet de Congrégation, «soigner et cultiver la vie», n’est pas seulement un droit des Sœurs Tertiaires Capucines de la Sainte Famille, mais un devoir, dont l’objectif principal est d’impliquer les Laïcs Amigoniens et ceux qui partagent la mission dans la construction de la maison commune, à l’intérieur de laquelle la beauté des êtres que Dieu a créés et la vie humaine bat avec ses joies et ses espoirs, ses recherches, ses fragilités et ses échecs, ses inégalités culturelles et économiques, sa sagesse, ses aspirations charismatiques et formatrices ? Tout cela est une révélation de l’Esprit et un don pour ceux qui, sentant sa puissance créatrice dans leur être, suivent les pas de Luis Amigó et Ferrer et, dans la synodalité, marchent ensemble, font de leur vie quotidienne un soin permanent et une culture de l’existence humaine, tant au niveau personnel et communautaire qu’au niveau social.

Il s’agit d’une tâche permanente, d’une mission louable, qui ne peut être accomplie que lorsque, dans le silence tranquille de la vie quotidienne, on entre dans le sanctuaire sacré de sa propre intériorité et que l’on rencontre la présence surprenante du Dieu vivant qui se révèle et parle au cœur.

Celui qui prend soin de son intériorité, se connecte à ses racines et est capable de dialoguer les secrets les plus intimes avec Celui qui a fait de lui une création unique et singulière, placée au cœur de la maison commune pour sauvegarder la vie humaine, est revêtu d’amour, pour accueillir avec un traitement égal, aimable, affectueux et une attitude de compassion-miséricorde typique de François d’Assise et de Luis Amigó, des femmes et des hommes immergés dans l’immense univers, des personnes talentueuses, innovatrices, ignorantes et insensées ; des vieillards et des enfants oubliés et écartés pour satisfaire leurs propres intérêts ; des malades, des pauvres, des marginaux et des exclus, peu visibles aux yeux du monde ; des jeunes fatigués et dépourvus de sens de la vie. Les sœurs, les laïcs amigoniens et ceux qui partagent la mission sont ceux qui sont appelés à entourer de la tendre étreinte de l’amour qui rapproche, brise les schémas froids et élargit les liens de fraternité.

Tout cela présuppose la conversion écologique qui implique la conscience amoureuse de ne pas être déconnectés des autres créatures, de former avec les autres êtres de l’univers une précieuse communion universelle. Pour le croyant, le monde n’est pas vu de l’extérieur mais de l’intérieur, en reconnaissant les liens par lesquels le Père nous a unis à tous les êtres (Pape François, Laudato si no 220).

Les Sœurs Tertiaires Capucines, les chercheurs en chemin, les Laïcs Amigoniens et ceux qui partagent la mission, engagés dans l’Église et la Congrégation, sont les premiers invités à se laisser contaminer et affecter par cet engagement congrégationaliste, en étant témoins de la vie authentique et cohérente des appels que Dieu fait à marcher ensemble, à avancer, à générer, à prendre soin et à cultiver la vie.

Sœur Ana Tulia López Bedoya, tc

Province Notre-Dame de la Divine Providence

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Une proposition transcendantale basée sur le projet familial dans la perspective des Sœurs Tertiaires Capucines.

Au cœur de la société contemporaine, où les dynamiques familiales évoluent et se transforment, le travail avec les familles apparaît comme un besoin impératif. De la promotion du bien-être émotionnel à la construction de communautés inclusives, le travail avec les familles devient de plus en plus pertinent dans le monde moderne. Cet article présente brièvement une proposition d’accompagnement de la famille d’aujourd’hui à partir de notre spiritualité, en soulignant les principes et pratiques clés qui peuvent renforcer et nourrir les familles dans leur cheminement spirituel.

La famille, en tant que communauté d’amour et de vie, reflète la communion et la relation d’amour de Dieu avec l’humanité. Depuis ses origines, l’humanité a été créée avec la capacité et la responsabilité d’aimer et de vivre en communion. L’amour vécu au sein de la Sainte Famille est si vital que saint Jean-Paul II l’a décrite comme un «signe efficace de l’amour de Dieu», faisant d’elle un sanctuaire où la vie et l’amour sont intimement liés. C’est dans la famille que se forge la première expérience de l’amour et de la relation, un lieu d’apprentissage fondamental où se développent des relations significatives et où se cultive la capacité de faire des choix libres et sages. C’est pourquoi on lui a donné le titre de «première école de l’humanité», essentielle au développement de la société.

Voici quelques aspects sur lesquels la proposition d’accompagnement des familles pourrait se concentrer.

1) Renforcer la relation avec Dieu : L’accompagnement des familles à partir de la spiritualité franciscaine amigonienne commence par le renforcement de la relation avec Dieu au sein du foyer. Comme la Sainte Famille, les familles d’aujourd’hui peuvent cultiver une vie de prière, d’adoration et d’obéissance à la volonté de Dieu, établir des temps de prière en famille, participer ensemble à la vie sacramentelle de l’Eglise, et chercher à discerner la volonté de Dieu dans les décisions familiales.

2) Des relations familiales saines : la Sainte Famille nous enseigne l’importance de favoriser des relations familiales saines, fondées sur l’amour, le respect et la communion. L’accompagnement familial s’attache à aider les membres de la famille à cultiver l’unité et le soutien mutuel, ainsi qu’à aborder les conflits et les défis de manière constructive, à faciliter une communication ouverte et honnête, à promouvoir le pardon et la réconciliation, à fournir des outils pour résoudre les conflits de manière pacifique, à favoriser l’empathie et à promouvoir un dialogue ouvert et respectueux entre les parents, les enfants et les autres membres de la famille. Comme le dirait le pape François,«c’est dans la famille unie que les enfants atteignent la maturité de leur existence, en vivant l’expérience significative et effective de l’amour gratuit, de la tendresse, du respect mutuel, de la compréhension réciproque, du pardon et de la joie».

3) Accompagner les étapes de la vie familiale : L’accompagnement des familles dans la spiritualité de la Sainte Famille reconnaît que les familles traversent diverses étapes et transitions tout au long de la vie. Il peut s’agir de former de nouvelles familles, d’élever des enfants, de s’occuper de personnes âgées et de s’adapter à des changements dans la structure familiale. Il s’agit d’apporter un soutien et des conseils à chacune de ces étapes, en aidant les familles à discerner comment vivre leur foi de manière authentique et significative au milieu des défis et des joies de la vie familiale.

4) Promouvoir la solidarité et le service : La Sainte Famille nous incite à vivre les valeurs chrétiennes à travers le service et la solidarité avec les autres. L’accompagnement familial comprend des opportunités pour les familles de s’engager ensemble dans des œuvres de charité et de service à ceux qui sont dans le besoin, à la fois au sein de la communauté et au-delà. Cela permet non seulement de renforcer le tissu social et communautaire, mais aussi d’enrichir la vie spirituelle de la famille en mettant en pratique le commandement de l’amour du prochain.

En conclusion, l’accompagnement familial basé sur la spiritualité de la Sainte Famille offre une approche intégrale et enrichissante pour renforcer et nourrir les familles dans la foi et dans la vie quotidienne, en suivant l’exemple du Vénérable Luis Amigo, basé sur la proximité, la minorité et la simplicité.

Rosa Alix Fajardo Gómez, tc

Province de la Mère du Bon Pasteur

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LECTIO DIVINA DEUXIÈME DIMANCHE DE PÂQUES

DIMANCHE DE LA MERCIE

Première lecture

Lecture des Actes des Apôtres 4,32-35

Le groupe des croyants n’avait qu’un cœur et qu’une âme.

Psaume

Ps. 117, 2-4.16ab-18.22-24 R : Rendez grâce au Seigneur, car il est bon, car sa miséricorde dure toujours.

Deuxième lecture

Lecture de la première lettre de l’apôtre Jean 5, 1-6

Qui est le vainqueur du monde, sinon celui qui croit que Jésus est le Fils de Dieu ?

Lecture du Saint Évangile selon Jean 20, 19-31

Heureux ceux qui croient sans avoir vu !

Première lecture – Actes des Apôtres 4, 32-35 : La lecture des Actes des Apôtres nous apprend que les premières communautés chrétiennes se caractérisaient par un esprit de communion et d’entraide. Les croyants partageaient ce qu’ils avaient, répondaient aux besoins des plus vulnérables et vivaient en union fraternelle, reflétant les valeurs du Royaume de Dieu proclamé par Jésus. Soulignant l’importance de cette vie communautaire comme témoignage de l’amour du Christ au milieu d’une société marquée par l’inégalité et l’injustice, nous devons tirer parti de ces gestes forts par lesquels un vrai chrétien est reconnu plus que par des mots.

La vie des premières communautés chrétiennes était centrée sur la personne de Jésus, sur son message d’amour, de miséricorde et sur l’espérance de son retour. Ces aspects fondamentaux ont donné une cohésion et un sens à la vie de la communauté, renforçant la foi et l’engagement des premiers chrétiens.

Psaume – Psaume 117, 2-4.16ab-18.22-24: Dans le psaume d’aujourd’hui, nous sommes invités à rendre grâce au Seigneur pour sa bonté et sa miséricorde éternelle. Souvenons-nous que le Seigneur est bon et que son amour dure à jamais. Que ce psaume nous incite à louer le Seigneur avec gratitude et joie dans nos cœurs.

Deuxième lecture – Première lettre de Jean 5,1-6: Dans ce passage, l’apôtre Jean nous parle de l’importance de la foi et de l’amour dans la vie du croyant. Il commence par affirmer que quiconque croit que Jésus est le Christ est un enfant de Dieu. Cette croyance en Jésus-Christ en tant que Messie est fondamentale pour l’identité chrétienne et pour la relation avec Dieu en tant que Père.

Jean poursuit en expliquant qu’aimer Dieu implique de garder ses commandements, et que ces commandements ne sont pas un lourd fardeau, mais le moyen de vivre en communion avec Dieu et avec ses frères et sœurs. L’amour pour Dieu se manifeste par l’obéissance à ses commandements et par l’amour du prochain, reflétant ainsi la relation de filiation avec Dieu.

Évangile – Jean 20, 19-31 : Dans l’Évangile d’aujourd’hui, Jésus nous dit: «Heureux ceux qui croient sans avoir vu».

Dans l’Évangile de ce deuxième dimanche de Pâques, dimanche de la Miséricorde, l’apparition de Jésus ressuscité à ses disciples est racontée. Ce passage nous montre différents aspects de l’expérience de foi des disciples après la résurrection de Jésus, mais nous soulignerons surtout l’expérience de Thomas dans la rencontre avec Jésus qui, face à ses incertitudes et à sa méfiance, répond par un regard miséricordieux qui lui permet de voir par lui-même la résurrection, Jésus, non sans affronter son incrédulité, permet à Thomas de toucher, de sentir, de voir et de ressentir l’expérience dont il avait besoin dans la rencontre avec Lui, pour purifier son expérience de la foi.

ÉCOUTE

Dans la première partie du passage, nous voyons les disciples réunis dans un lieu dont les portes sont fermées par crainte des Juifs. Jésus apparaît au milieu d’eux et leur montre ses mains et son côté, arborant les blessures de la crucifixion comme signes d’identification. Cette expérience les remplit de joie et leur insuffle l’Esprit Saint, les envoyant en mission pour pardonner les péchés.

Thomas, l’un des disciples, n’était pas présent lors de la première apparition de Jésus et exprime son scepticisme quant à la résurrection. Jésus réapparaît et l’invite à toucher ses plaies, ce qui conduit Thomas à une profonde confession de foi : «Mon Seigneur et mon Dieu !

CONTEMPLATES

Le nom «Thomas» est une forme abrégée du nom araméen «Ta’oma», qui signifie «jumeau». Dans l’Évangile de Jean, Thomas est également connu sous le nom de «Didyme», qui est la forme grecque de «jumeau».

D’un point de vue biblique, le fait que Thomas soit appelé «Didyme» ou «jumeau» peut avoir une signification symbolique ou représentative dans le contexte du récit évangélique. Certains chercheurs suggèrent que ce surnom peut refléter la dualité de la foi de Thomas : d’une part, son incrédulité et son scepticisme à l’égard de la résurrection de Jésus, comme le montre Jean 20:24-25 ; et d’autre part, sa profonde confession de foi lorsqu’il reconnaît finalement Jésus comme son Seigneur et son Dieu, comme l’indique Jean 20:28.

Quoi qu’il en soit, la désignation «Didyme» ou «jumeau» pourrait également faire allusion à la nature double ou ambivalente de la personnalité de Thomas, qui oscille entre le doute et la foi, entre l’incrédulité et la confession de foi. Cette dualité de la figure de Thomas peut nous rappeler, à nous croyants, de nous identifier d’une certaine manière à lui dans notre expérience de foi, parfois si changeante et en manque de certitudes, mais surtout toujours comprise par Jésus et prête à vivre une expérience personnelle de rencontre avec lui qui transforme notre regard et nous permet de le confesser comme le Seigneur de notre vie. 

DEMANDEZ-VOUS

  • Comment puis-je m’identifier à Thomas et en quoi son expérience de la rencontre avec Jésus ressuscité m’aide-t-elle ?
  • La résurrection a-t-elle dans ma propre vie le pouvoir de transformation qu’elle a eu dans la vie des disciples ?

INVITATION

Laissons-nous inviter par le pape François à concrétiser comme Thomas notre expérience de foi : «Dans le contact salvateur avec les plaies du Ressuscité, Thomas manifeste ses propres plaies, ses propres blessures, ses propres lacérations, sa propre humiliation ; dans la marque des clous, il trouve la preuve décisive qu’il a été aimé, attendu, compris. Il se trouve devant un Messie plein de douceur, de miséricorde et de tendresse. C’est le Seigneur qu’il cherchait au plus profond de son être, parce qu’il avait toujours su qu’il était ainsi. Combien d’entre nous cherchent au plus profond de leur cœur à trouver Jésus tel qu’il est : doux, miséricordieux, tendre ! Parce que nous savons, au fond de nous-mêmes, qu’il est ainsi. Ayant retrouvé le contact personnel avec la bonté et la patience miséricordieuse du Christ, Thomas comprend le sens profond de sa Résurrection et, intimement transformé, déclare sa foi pleine et entière en lui, en s’exclamant : » Mon Seigneur et mon Dieu » (v. 28). Belle, belle expression que celle de Thomas ! (Regina Coeli, 12 avril 2015).

Sœur Sandra Milena Velásquez Bedoya, tc