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Marie, secours des chrétiens : jour de prière pour L´église en Chine

Hier, le Pape François, dans la prière du Regina coeli, rappelait aujourd´hui, 24 mai, que « les fidèles catholiques en Chine, célébreront demain  la Fête de la très Sainte Vierge Marie, Secours des chrétiens  et Patronne céleste de leur pays ». 

Cette fête établie en 2007 par Benoit XVI, célèbre que « la Mère du Seigneur et  de l´Église est vénérée avec une dévotion particulière au sanctuaire de Sheshan, à Shanghai, et elle est invoquée assidûment par les familles chrétiennes, dans les épreuves et dans les espérances de la vie de chaque jour. Qu´il est bon et nécessaire que les membres d´une famille et d´une communauté chrétienne soient chaque fois plus unis dans l´amour et dans la foi ! », disait le Pape François. « Pour cela je vous invite à accompagner avec une fervente prière les fidèles chrétiens en Chine, nos chers frères et sœurs, que je porte dans le plus profond de mon cœur. Que l´Esprit Saint,  protagoniste de la mission de l´Église dans le monde, les guide et aide à être des porteurs de la bonne nouvelle, témoins de bonté et charité, constructeurs de justice et de paix dans leur patrie ».

Depuis la prise du pouvoir par les communistes en Chine en 1949, le pays n´a pas maintenu des relations diplomatiques officielles avec le Saint Siège. Parmi les points de discorde est que la Chine exige au Vatican de couper ses contacts avec le Taiwan et, surtout la question de la nomination des évêques. En septembre 2018, le Saint Siège conclut  un accord provisoire avec Pékin, avec  lequel le Pape François leva  les excommunions  de plusieurs évêques sacrés sans son accord mais reconnus par les autorités chinoises.  Pour sa part, Pékin a reconnu uniquement un petit nombre des ceux qu´on appelait évêques de l´Église clandestine.  Des 101 évêques chinois actuels, uniquement 36 sont clandestins.

Selon diverses informations, plusieurs membres du clergé ont été  arrêtés en Chine ces dernières semaines. La  police a détenu le préfet apostolique de Xinxiang, Mgr Joseph Zhang Weizhu, de 63 ans, sept prêtres et dix séminaristes. La préfecture de Xinxiang n´est pas reconnue par les autorités chinoises,  c´est pourquoi les activités des prêtres et des laïcs qui sont en relation avec elle, sont considérés des activités criminelles.

Comme dénonçait l’évêque de Bamberg en Allemagne, Mgr. Ludwig Schick, il y a un effort décidé par les autorités chinoises pour que les enfants et jeunes n´approchent pas la religion. « Chaque fois en plus des lieux, les autorités chinoises  interdisaient  systématiquement que les mineurs entrent en contact avec la religion. Les interdictions qui ont existé pendant longtemps, maintenant on est en train de les appliquer en tous les niveaux de la Chine ». On a retiré tous les  symboles religieux des orphelinats catholiques et on a pris plus de mesures du même type en une lutte pour le leadership contre les religions, spécialement contre les églises chrétiennes, mais aussi contre les musulmans ».

Source : OMPRESS-ROME (Le 24-05-2021)

   

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Au-delà de la religiosité populaire : Marie, reine de Pologne

Lorsque je pense à mon expérience de Dieu, les premiers souvenirs que je garde sont  ceux  de la traditionnelle  Eucharistie dominicale  avec mes parents et mes frères.  Une fois la messe terminée, mon père nous prenait de la main et nous amenait devant l´image de la Mère de Dieu (ainsi appelions-nous à Marie en Pologne, plutôt  que « la Vierge »), Madone Noire, Mère de Dieu de Czestochowa, Reine de Pologne, avec son visage sérieux et deux blessures à la  joue. Je me rappelle  que, enfant, je ne savais pas pour quoi nous nous agenouillions devant cette image sombre et majestueuse, mais il semble que ceci ne dérangeait pas Marie : elle oui, elle sait toujours pourquoi elle nous regarde et nous signale son Fils.  Je suis la sœur Alicja Grzywocz, Tertiaire Capucine, polonaise, et il me fait plaisir de partager avec toi quelques touches du vécu de Marie comme Reine de Pologne.

Même si de Rome à Gniezno -la première capitale de la Pologne- il y a un peu plus de 1500 Km, la foi chrétienne  a traîné presque 1000 ans pour arriver à ces terres slaves. Notre prince Mieszko I fut baptisé en 966 et la première église qu´il ordonna construire avait comme dénomination l´Assomption de la Vierge Marie. Jusqu´aujourd´hui, la Cathédrale de Gniezno -sous les murs de laquelle sont cachées les ruines de cette première église-là-,  est appelée « Mère des églises de Pologne ». Une mère très féconde dont les enfants avaient hérité une vénération très spéciale pour la Mère de Dieu.

Le premier hymne de notre pays fut une prière chantée à la Vierge Marie. Avec elle et le nom de Marie à la bouche, l´armée polonaise initiait ses batailles qui -entre autres motifs, à cause de son emplacement géographique au centre de l´Europe- ont été très nombreuses au long de notre histoire. Ce fut au XVII siècle –aussi dans le contexte de la guerre- quand le Roi de Pologne couronna la Mère de Dieu, l´appelant Reine de Pologne. Ce qui est curieux est que, presque 50 ans avant, la même Vierge demanda d´être ainsi appelée.   L´histoire dit que, un jésuite italien qui priait à Naples vit Marie habillée en Reine et avec l´enfant Jésus en ses bras. Le jésuite avait voulu saluer la Vierge utilisant un titre avec lequel elle n´avait pas encore été vénérée par personne. La Vierge prit l´initiative et lui dit : Pour quoi ne m´appelles-tu pas Reine de Pologne ? J´ adore ce royaume et je vais faire  des grandes choses pour lui, puisque un amour spécial pour moi brûle au dedans de ses fils ». Les jésuites -après avoir examiné soigneusement cette apparition et après avoir été confirmée par l´Église comme vraie -ils ont fait parvenir la nouvelle à notre roi qui avait même reçu le dit jésuite, qui, faisant le pied, est arrivé à Pologne, le Royaume de la Vierge Marie. Dans la tour de l´église de l´Assomption, dans la Place Majeur de Cracovie (alors capitale de  Pologne), on plaça une couronne en signal d´accueil de cette pétition de la Vierge.

Le moment du plus sonné couronnement n´est arrivé qu´après l´invasion de Pologne par la Suède et la Russie (connu comme « l´Inondation suédoise »). Un moment clé de cette guerre fut la défense miraculeuse du monastère de Jasna Góra (La Montagne Claire) à Czestochowa, où été vénéré l´icône de la Madone Noire. Les chroniques racontent qu´un groupe très limité de soldats, après avoir passé la nuit en prière devant l´icône de la Mère de Dieu,  défendit Jasna Góra puisque, Elle lutait avec eux contre une armée beaucoup plus grande. D´autres villes, en écoutant la nouvelle, sont retournées aussi à la bataille avec un courage renouvelé sachant que la Vierge était de leur part. La victoire en Jasna Góra et finalement, en toute la Pologne, conduisit le Roi Casimir à couronner la Vierge comme Reine de Pologne et à prononcer ses vœux au nom de tout son Royaume. La célébration a eu lieu à Lviv (aujourd´hui Ukraine, mais à ce moment-là,  Pologne) en 1656.

Celle-ci  n´a pas été la seule occasion où on a couronné Marie comme Reine de Pologne : ce fait a été répété plus de 50 fois, renouvelant, en différents moments historiques  l´engagement que cela comporte.

Peu d´années après l´indépendance de Pologne (1918) et la II guerre mondiale terminée, ont eu lieu deux jubilés très significatifs : en 1956 se sont accomplis les 300 ans des vœux de Jean Casimir et du couronnement de la Vierge comme Reine de Pologne et en 1966 les 1000 ans du baptême de Pologne. Le cardinale Stefan Wyszynski (très ami de Jean Paul II et dont la béatification aura lieu le mois de juin prochain) proclama des neuvaines de préparation aux dits jubilés. En 1956 toute la nation renouvela les vœux devant l´image de la Mère de Dieu de Czestochowa et commença la préparation du jubilé du millénium  du baptême, où l´une des initiatives fut  le pèlerinage d´une copie de l´image de la Vierge Noire de Czestochowa par les paroisses de Pologne.

Sur ce pèlerinage j´ai entendu parler à beaucoup de personnes  et, même si par mon âge je ne l´ai pas vécu, je peux sentir l´importance de cet événement en Pologne. Le contexte était peu favorable puisque le gouvernement communiste faisait tout son possible pour noyer la foi en Pologne. Pendant 9 ans  on a  réalisé le pèlerinage de l´icône de la Vierge que, toutes les 24 heures changeait de paroisse. Les gens garnissaient  leurs maisons et leurs rues  pour l´arrivée de la Madone Noire, les multitudes priaient jour et nuit devant l´image… Les communistes voyaient que tous leurs efforts pour affaiblir la foi étaient vains, puisque le pèlerinage de la Mère de Dieu de Czestochowa éveillait en tous une force très spéciale. Finalement ils ont décidé  d´arrêter la Vierge… En 1966 peu de temps avant la célébration du millénium du baptême de Pologne, sous prétexte du control du véhicule qui transportait l´icône, ils l´ont pris et ont amené l´image à la cathédrale  de Varsovie, empêchant son passage par les paroisses qui encore allaient recevoir sa Reine. Après le jubilé ils ont mis l´image dans la fenêtre de la sacristie, assurée avec des grilles, et on a interdit son pèlerinage et même si on a essayé de continuer le pèlerinage, une fois de plus les communistes l´ont pris et l´ont amené à Czestochowa où elle est restée pendant 8 ans derrière les grilles, sous vigilance militaire.

Il est surprenant que pendant ces 8 années le pèlerinage a pris une force encore plus grande : ce qu´on transportait d´une paroisse à l´autre c´était … un cadre vide. Les gens continuaient à garnir les maisons et les rues de leurs villages, les églises se remplissaient de gens et tous priaient devant le marc vide  de l´image de sa reine « emprisonnée » et surveillée. Le message est très clair : la foi nous rend libres, pas moyen de l´emprisonner et le peuple polonais réuni devant ce cadre vide de l´icône  de sa Madone Noire, signale à qui veut-il servir, à qui appartient son cœur.

Le monastère de Czestochowa est toujours l´un des lieux les plus importants de Pologne. Chaque année quelques 250.000 personnes quittent leurs villages et leurs villes et cheminent jusqu´à la Madone Noire. Le pèlerinage le plus ancien accomplira bientôt 400 ans de tradition. Pour quelques-uns cela fait plus de 600 Km à pied. Pour ceux qui habitent « sur le chemin » à Czestochowa c´est un pèlerinage d´hospitalité : pendant les mois de juillet et d´aout ils maintiennent les portes de leurs maisons ouvertes  pour loger gratuitement les pèlerins qui vont  présenter leurs intentions et demander la bénédiction à la Reine. D´autres, placent devant leurs maisons des petites tables avec de l´eau, des sucreries, du pain … pour réconforter les pèlerins.

Pour quoi la Vierge de Czestochowa  et non pas une autre image parmi tant des représentations miraculeuses de Marie qu´il y a en Pologne? Peut être, le peuple tant de fois blessé par les guerres et d´autres maux, voit dans le visage triste et coupé par les cicatrices de la Madone Noire, une Reine très capable de comprendre et partager  la souffrance… Peut-être, en regardant cet icône il se rappelle la bataille victorieuse malgré la magnitude de l´ennemi et il retrouve l´espérance dans ses batailles quotidiennes ou, peut-être, la Mère de Dieu avec l´enfant Jésus en ses bras, inspire une prière, la plus simple et pleine de confiance : « Madone, Madone Noire, qu´il est beau d´être ton fils ; permets-moi, Madone Noire, de me cacher dans tes bras », comme dit l´un des chants.

Tous les jours à 21,00h, devant l´icône de la Reine de Pologne, en Czestochowa, mais aussi dans de milliers de familles que s´unissent dès leurs maisons, spirituellement, avec Jasna Góra, on prie : Appel Jasnogórski »- « Appellation de la Montagne Claire ». C´est une prière pour « rendre comptes » à la Reine du jour vécu et lui demander sa bénédiction pour la nuit et le lendemain. Souvent on termine avec une prière chantée : « Marie, Reine de Pologne, près de toi  je suis sûr, je remémore, je veille ». La dernière fois que j´ai pu le vivre à Czestochowa, après avoir fait à pied les 100 Km.  de distance entre Jasna Góra et ma paroisse de naissance, j´ai compris que, peut-être, plus que dire nous, comme peuple polonais, « je suis près de toi, je remémore, je veille », c´est notre Reine qui nous le dit à nous. Sa présence en Pologne se respire à chaque pas ; en aucun moment elle a oublié  ce peuple qu´elle a choisi, elle-même pour être sa Reine et, comme chaque mère, jour et nuit, elle veille, attentive toujours, sur ses fils et ses filles.

Où que tu sois, tôt ou tard  mais certainement, tu rencontreras la Madone Noire, Reine de Pologne, puisque son peuple la porte toujours avec  lui. Tu vas le prier aussi comme nous : « Madone, Madone Noire, qu´il est beau d´être ton fils, permets-moi, Madone Noire, de me cacher dans tes bras ». Et je voudrais bien que tu écoute en ton cœur sa réponse : « je suis avec toi, je remémore, je veille ».  

Sr. ALICJA GRZYWOCZ, TC

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En famille… joyeux dans le Seigneur

Deux mois après le début de l´Année “Famille Joie de l´Amour”, acceptée avec illusion dans beaucoup des coins du monde, nous retournons notre regard vers nos expériences de vie familiale. Nous découvrons que nous avons vécu des moments très joyeux qui nous ont fait jouir du travail, le repos, les rencontres …, nous avions appris même à être joyeuses au milieu des difficultés. Les uns aux autres, nous nous passons cette joie, cette ouverture du cœur qui est source de bonheur parce que « il y a plus de joie en donnant qu´en recevant » (Ac 20,35) et c´est justement ce que l´Année de la Famille prétend, que nous grandissions dans la joie d´aimer et que nous soyons des missionnaires de la joie. Qu´à la fin de cette année consacrée à la famille, nous puissions constater que nous avons grandi dans la joie qui donne l´amour vrai. 

Nous reconnaissons aussi qu´en certains moments la tristesse nous a envahi et nous avons même contaminé l´ambiance de négativisme, de manque de force de caractère, et nous sommes presque parvenus à des ruptures familiales. Le conflit ne peut être ignoré ou dissimulé. Mais si nous restons attrapés en lui, nous perdons  perspective, les horizons se limitent et la réalité même reste fragmentée (EG 226).

Entrons, pied nu, à notre réalité, puisque c´est terre sacrée (Ex 3,5), avec le regard toujours en Dieu qui est joyeux. Ce Dieu joyeux habite en nous.

Dieu donne joie à notre cœur : « Tu as donné à mon cœur plus de joie que lorsqu´ils abondent de blé et de vin nouveau » (Ps 4,7). La joie nait dans le cœur de Dieu. Il n´est pas triste ni mélancolique. C´est pourquoi, nous  qui  aimons  Dieu, nous avons le même sentir et nous nous réjouissons avec Lui, « mais, qu´ils se réjouissent ceux qui aiment ton nom » (Ps 5,11).

Et Dieu se réjouisse en sa Création. La Création de Dieu reflète la joie du Créateur : « Les plaines du désert sont abreuvées, et les collines sont ceintes d´allégresse » (Ps 65,12). La Parole de Dieu nous invite à nous unir à elle et à nous réjouir avec elle, à chanter joyeux en élevant la voix et en applaudissant : « Chantez joyeux au Seigneur, terre entière » (Ps 95:1).

Comme partie de cette Création, nous nous réjouissons aussi : « Que mon âme se réjouisse dans le Seigneur, que les malheureux écoutent et se réjouissent » (Ps 34,2) ; « Poussons des cris de joie vers le rocher de notre salut » (Ps 95,1). Avec Jésus la joie nait et renait toujours, nous sommes libérés du péché et de la tristesse, du vide intérieur et de l´isolement (cf. EG 1). Saint Paul VI nous disait : « Personne est exclu de la joie apportée par le Seigneur » (Exhort. Apost. Gaudete in Domino, 22).

Le grand risque de notre temps, avec  son accablante offerte de consumérisme, est la tristesse individualiste qui jaillit d´un cœur commode, où il n´y a pas d´espace pour les autres, où on n´écoute pas Dieu, où on ne jouit pas « la douce joie de son amour » (cf. EG 2).

« Chantez joyeux Dieu, habitants de la terre » (Ps 100,1). Il s´agit d´une affaire personnelle et familiale.

En notre maison commune,  la nature, blessée et meurtrie, vit la famille humaine ou famille de l´humanité, un niveau plus ample de famille qui expérimente aussi  au-dedans des blessures qui la  déchirent et la désunissent.  De là que  le défi urgent de  protéger notre maison commune inclue le souci d´unir toute la famille humaine dans la recherche d´un développement soutenable et intégral » (LS 13).

Les meilleures pratiques écologiques requièrent la collaboration de tous  et de chacun des membres de la famille. Le consumérisme sans mesure qui nous affecte aujourd´hui, est une cause importante d´une contamination de premier ordre de laquelle nous nous plaignons tous, sans méditer que chacun de nous, se contamine individuellement, sans mesurer les conséquences familiales, groupales, et sociales qui, en tant que individus nous apportons.

Chaque année, l´ONU nous invite lors de la Journée internationale de la famille, le 15 mai, à approfondir l´un des objectifs du développement soutenable.   Cette année 2021 le thème est l´objectif nº 13 : « Action pour le climat qui met  le centre d´attention dans les familles et les politiques familiales pour adopter des mesures urgentes pour combattre le changement climatique et ses effets » .

L´ONU nous invite à prêter attention, entre autres, aux objectifs suivants :

  • Améliorer l´éducation, la sensibilisation et la capacité humaine et institutionnelle pour réduire les effets de ce changement climatique.
  • Renforcer la résilience et la capacité d´adaptation aux risques, en relation avec le climat et les catastrophes naturelles dans les différents pays.

Quelques tâches pouvaient être : Consommer  le nécessaire, jouir de l´air libre et de nos espaces libres, nos plantes ornementales  nombreuses ou peu nombreuses. Maintenir propres et accueillants nos espaces dans la maison. Nous méritons des lieux propres où nous sommes enchantés d´y rester. Utiliser le nécessaire ; peut être nous possédons des choses dont un autre en a besoin.

Finalement, ce que nous avons, nous devons le maintenir de telle façon qu´il nous soit utile et nous plaise, et aussi qu´il fasse se sentir bien aux autres. Es-tu d´accord ?  MOI, JE ME POINTE  ET JE T´INVITE À TE POINTER.

Il nous reste la tâche de concrétiser des actions pour entreprendre comme famille ce défi, invitant à nos voisins à faire de même. Nous construirons ainsi des familles joyeuses dans l´amour quotidien, jouissant de l’espace que nous habitons. Les voisins se sentiront bien aussi. Le Pape François nous invite à être des bons voisins : « L´esprit du voisinage où chacun sent spontanément le devoir d´accompagner et  d´aider le voisin (…) où on vit des relations de proximité avec des notes de gratuité, solidarité et réciprocité, partant d´un « nous » qui englobe tout le quartier (FT nº 152)

Pour terminer, ce même mois de mai nous célébrons la Pentecôte. Nous avons besoin de la chaleur, du feu de l´Esprit pour la transformation de nos familles. Il travaille en nous pour mener de l´avant  nos tâches. Ainsi l´ont expérimenté des nombreux priants. En eux  bat une vie différente, leur regard voit plus loin, et ceci peut se produire aussi en nous.

La première tâche des chrétiens est de maintenir vivant le feu que Jésus est venu apporter à la terre, l´AMOUR. Sans le feu de l’Esprit, la tristesse remplace la JOIE, la coutume remplace l´amour. Le service se transforme en esclavage. L´Esprit Saint nous fait expérimenter la JOIE émouvante d´être aimés par Dieu (Catéchèse du Pape François, le 17-3-2021). Et qui se sent aimé, aime et aime avec joie.

Sr. BERTA MARÍA PORRAS FALLAS, TC

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Biodiversité

Origine du concept de “biodiversité ”et sa commémoration le 22 mai

Le soin de la création, n´obéit pas uniquement à des raisons pratiques comme l´engagement avec  les  générations  futures ; les raisons plus profondes sont  d´ordre théologique. La création est l´œuvre de l´Esprit Saint et on ne peut pas détruire une œuvre, sans offenser son auteur (Rainiero  Cantalamessa. Viens Esprit Créateur).

Le thème qui  nous occupe aujourd´hui est la « biodiversité », expression qui s´origine dans le domaine scientifique mais qui, rapidement éveille l´intérêt dans  les domaines philosophiques, sociaux, politiques et religieux, qui s´intéressent pour la conservation de la diversité biologique, par la peur qui cause la perte irréversible des ambiances naturelles, mettant en danger la base de l´existence humaine.

L´ONU cherche des solutions  et dans la Conférence Scientifique des Nations Unies à New York (1949), on traite le thème « Conservation et Utilisation des Recours », mais l´intérêt se centre dans l´adéquation des recours naturels aux besoins du développement économique et social, sans s´occuper de sa conservation.

Le premier sommet  pour la terre, s´est produit dans la « Conférence d´Stockholm sur le moyen humain » (1972). En elle on étudie le besoin de préserver la terre, la flore, la faune et les écosystèmes naturels, évitant leur épuisement, en pensant au bénéfice des générations présentes et futures. En leur Déclaration, on énonce les principes pour la conservation du moyen humain, on formule les recommandations pour l´ action environnemental internationale et on prévient les gouvernements qu´ils  doivent prendre les mesures nécessaires  pour le control des activités qui puissent provoquer des dangers atmosphériques  et leurs répercussions sur le climat. Pour l´accomplissement de leur déclaration, on créa  le Programme des Nations Unies pour l´Environnement PNUMA, la plus grande autorité environnementale  au niveau mondial.

Le concept de biodiversité est le résultat de plusieurs études réalisées par Thomas Lovejoy (1980), Président du Centre de Biodiversité de l´Amazonie, professeur universitaire et membre principal de la Fondation des Nations Unies, et par Norse et McManus (1996), où on emploie l´expression « diversité biologique », lorsqu´on se réfère à la variété des espèces, y incluant la diversité génétique et écho systémique. Ce fut Walter G. Rosen (1985) qui, pour la première fois employa l´expression « biodiversité » dans le Forum National sur la Diversité Biologique, célébré à Washington, pour parler de la variété de la vie sur la terre, à tous les niveaux, depuis la génétique jusqu´aux différents biomes.  Expression qui s´est rendue populaire dans les mémoires de l´événement, publiées par Edward O. Wilson, professeur de l´Université de Harvard.

Sur ces études s´appuie la Convention de la Diversité Biologique, Río (1992) qui étudie le problème de la production des matériaux toxiques  et contaminants, de l´eau potable et de la production des énergies propres. Il synthétise le concept de « Diversité biologique » comme la variabilité des organismes vivants de n´importe quelle source, y incluant les écosystèmes terrestres et marins et autres écosystèmes aquatiques  et les complexes écologiques  dont ils font partie.  Une des plus grandes réussites de la convention est le l´Accord sur la Diversité Biologique, qui obtient que le thème de la biodiversité fasse partie des agendas politiques des pays qui le signent, pas seulement en ce qui concerne le développement, mais aussi dans le soin de l´environnement, tenant compte que le futur de la biodiversité  dépend autant des  processus biologiques, que des processus socioculturels. Cette Convention  est un traité international juridiquement  contraignante, dont le texte fut approuvé le 22 mai 1992.

D´ailleurs, le Sommet du Millénaire, s´est réuni en septembre 2000, au siège de l´ONU à New York, pour approuver la Déclaration du millénaire et ses huit objectifs pour les travailler jusqu´au 2015, en tant que  valeurs de l´ONU : la paix, la sécurité et le désarmement ; l´éradication de la pauvreté ; la protection de l´entourage commun ; les droits humains ; la démocratie et le bon gouvernement ; la protection des personnes vulnérables ; l´attention aux besoins de l´Afrique et le renforcement de l´ONU.

Dans ce sommet, l´Organisation des Nations Unies, le 20 décembre 2000, pour commémorer le jour où on avait approuvé la Convention sur la Diversité Biologique, déclara le 22 mai, Journée Mondiale de la Biodiversité, avec le propos de répandre la signification et la valeur de la diversité biologique (espèces et écosystèmes) dans la vie humaine. Date signalée comme opportunité pour sensibiliser les gouvernements, les medias et le publique en général, sur les problèmes d´intérêt commun qui ne sont pas encore résolus et qui demandent la mise en marche des mesures politiques concrètes.

Les réussites atteintes  par la Convention de la Diversité Biologique dans les différents sommets sont nombreuses : à Nagoya (2015), le Plan Stratégique pour le Décennie 2011-2020 ; à Cancun (2016), le Programme des Nations Unies pour l´Environnement et à Kunming (2021), le Sommet de l´adaptation climatique et  leurs efforts pour terminer avec le COVID 19.

On a encore des dettes avec la planète qui attendent, puisque si l´on blesse l´écosystème, celui-ci ne peut offrir le bien-être attendu et apparaissent les épidémies zoonotiques, en  relation avec les maladies de l´écosystème. La biodiversité est en danger et, la protéger, est l´engagement de tous, en faisant un usage conscient de ses recours, générant des mesures de protection, puisque c´est d´elle que l´on reçoit chaque jour des innombrables bénéfices, souvent inaperçus. Par exemple :

Les abeilles et les colibris pollinisent : sème  des plantes qui produisent des fleurs pour qu´ils s´alimentent. Les forets règlent la température et les plantes génèrent de l´oxygène : sème des arbres, ils produiront de l´oxygène et ton entourage sera plus frais. Les récifs hébergent la quatrième partie des espèces marines, protègent les côtes de la houle, des tempêtes  et des tsunamis : soigne les côtes et les plages, évite des produits  jetables, rien d´icopor ou plastique.

Les mangroves capturent le dioxyde de carbone : protège-les si tu a le privilège de vivre près d´eux. Grand merci.

SOEUR LIGIA INÉS PÉREZ ARANGO, TC

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Le 11 mai : faire mémoire et renouveller la vie

Le 11 mai 1885, dans le Sanctuaire “Notre Dame de Montiel” (Valence, Espagne), un petit groupe des femmes s´engageaient  à vivre la Forme de vie reflétée  par le jeune capucin, Père Louis de Massamagrell et, ainsi est née dans l´Eglise la famille religieuse des Sœurs Tertiaires Capucines de la Sainte Famille.

Depuis lors, à cette date, chaque année, nous, les sœurs, faisons mémoire de cet événement  et nous le célébrons avec  joie parce que ce qui fut arrivé ce jour-là, s´est propagé dans le temps.

La fondation d´une Congrégation religieuse est comparable à la naissance d´un enfant qui requiert une patiente attente  et soin de la part de celui qui l´accouche et, en réalité, nous savons bien comment le Père Louis Amigó prépara ce moment, non pas en suivant ses rêves et ses projets personnels, mais restant attentif aux signes que le Seigneur le lui envoyait dans le quotidien de son ministère et qu´il discernait dans la prière.

Célébrer le 11 mai, c´est célébrer un anniversaire qui unit toutes les Sœurs, mais qui ne peut  rester  uniquement comme une date où nous nous souvenons avec émotion les débuts de notre histoire et nous remercions le Seigneur de ce que nous avons vécu et des témoignages de vie que l´histoire de la Congrégation nous a laissé, mais un moment où nous réaffirmons notre engagement  personnel et communautaire pour que cette histoire continue  et que les Sœurs continuons à parcourir le monde, reflétant fidèlement avec notre lumière le Charisme reçu du Père Louis Amigó.

Sans aucun doute, le renouvellement communautaire de la Profession religieuse que nous faisons ce jour-là, exprime notre engagement mais, en même temps, il nous exige « nous renouveler ». Le temps et nos vies continuent leur cours, nous présentant toujours des nouveaux défis, c´est pourquoi, renouveler nos Vœux ne signifie pas uniquement  réaffirmer ce que nous avions promis il y a quelques années, mais nous engager à  donner un nouveau sens à notre réponse vocationnelle et le faire partant de l´expérience vécue, sachant que Celui que nous appela un jour, ne rétractera pas sa promesse (cf. 2P 3,9) et, comme le Ressuscité, Il sera avec nous aux moments de lumière et en ceux d´obscurité, nous soutenant sur la route et   donnant la paix à notre cœur.

Les Fioretti  racontent que, pendant le Chapitre des Nattes, Frère Francesco s´adressa à plus de cinq mille frères y réunis et leur dit : «  Mes enfants, nous avons promis des grandes choses mais celles que Dieu nous a promis à nous sont encore beaucoup plus grandes ; maintenons ce que nous avons promis et espérons avec certitude ce qu´Il nous a promis » (Fior. XVIII). Que ces paroles du séraphique Père saint François apportent une  touche de plus de joie à notre fête et la bénédiction du Père Louis, humble protagoniste de ce 11 mai à Montiel, continue à accompagner notre chemin personnel et notre fraternité des Sœurs Tertiaires Capucines de la Sainte Famille.

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Jour de la mère

Le long du mois de mai on célèbre dans beaucoup de pays la fête de la mère. L´origine de cette fête  remonte  à un passé lointain, trouvant déjà dans l´histoire des  anciennes civilisations païennes et monothéistes, des signes des fêtes en honneur de la mère. Il est significatif que, dans la plus part des lieux, cette fête  on la célèbre ce mois-ci, où, d´ans l´hémisphère nord de la planète, coïncide avec le sommet du printemps, quand, après l´hiver long et froid , jaillit dans la terre la vie nouvelle, les arbres et les jardins s´habillant de beauté, avec la variété coloriée des fleurs et des premiers fruits.  

La fête de la mère, que dans les lieux de tradition catholique s´associe au mois de Marie, la Mère par excellence, ravive en chacun des sentiments d´affection et de gratitude envers la femme qui nous a engendrés à la vie et nous a soignés avec amour et indubitable sacrifice. La mère joue un rôle important dans le processus de croissance de l´enfant et,  même lorsque celui-ci est parvenu à sa pleine autonomie personnelle, elle continue à être pour lui un important signe de référence.   

Chaque culture inspire chez les personnes l´ amour et le plus grand respect envers la mère et même la Parole de Dieu contient une grande richesse de textes qui invitent à cultiver ces attitudes envers elle. « Honore ton père et ta mère pour ainsi vivre une longue vie sur la terre qui te donne le  Seigneur ton Dieu » (Ex 20,12. C`est un commandement du décalogue qui, en tant que tel, oriente la vie sociale et religieuse du peuple d´Israël et c´est l´unique qui comporte une récompense. Il y a d´autres textes qui exhortent à observer l´enseignement des parents (cf. Prov. 6,20), à les obéir (cf. Eph 6,1-2) et à essayer qu´ils ne leur manque jamais le soin qu´ils méritent (cf. Tim 5,4.8).

Mais, peut-être, les plus touchants textes bibliques qui parlent de la mère sont ceux qui la présentent comme le reflet de Dieu même : « est-ce qu´une mère peut oublier ou laisse d´aimer son propre fils ? Même si elle parvenait à l´oublier, moi je ne t´oublierais pas » (Is 49,15).

La fête de la mère ravive toujours mil souvenirs  pleins de tendresse, gratitude et, peut être nostalgie chez ceux  pour qui elle est déjà au Ciel. Que ce jour en l´honneur des mères, ravive aussi la certitude de l´amour de Dieu que nous appelons toujours « père » mais dont la tendresse et l´amour  attachant est comme celui d´une « mère ».    

Le jour de la mère est le moment idéal pour dire merci à ta mère pour tous les efforts qu´elle a fait au long de sa vie. Uniquement pour toi et pour les tiens. C´est beau ! Nous laissons ici un beau poème qui peut nous servir, même  si le meilleur poème et celui qui jaillit du cœur de chaque fils et fille.

Félicitations à toutes les mères !

Tu m’as donné le jour

Tu m’as donné le jour,
tu m’as offert la vie,
et bercée par ton amour
se sont enfuies
mes peurs d’enfant,
envolées mes tristesses,
sur ton cœur de Maman
débordant de tendresse !

Suspendue à ton sourire,
j’ai essayé de grandir
tout doucement,
de retenir les ans,
et le temps qui m’a poussée
vers l’indépendance désirée,
n’a jamais brisé le lien
qui lie mon cœur au tien !

Tu as protégé mon enfance,
ensoleillé mon adolescence,
tu illumines chaque jour mon existence !

(Véronique Audelon)

 

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Ramadan et temps pascal

Le 13 avril, pour les musulmans, a commencé le mois sacré du Ramadan, qui terminera le 12 mai avec  le Id al Fitr, la seconde grande fête de la religion islamique. Ramadan est le nom du neuvième mois de l´année  du calendrier lunaire musulman, pendant lequel, selon la tradition islamique, Mahomet reçu la révélation du Coran.

Dans l´esprit de fraternité qui  souffle sur le monde et que le Pape François a ravivé avec son Encyclique « Fratelli tutti », la communauté chrétienne a voulu s´unir spirituellement aux adeptes de Mahomet et, à travers le Conseil Pontifical pour le Dialogue Interreligieux, a envoyé « des fraternels bons vœux «  aux « chers frères et sœurs en Abraham », le  père commun dans la foi.

Les musulmans vivent le Ramadan comme un temps de recherche et de rencontre avec Dieu à travers la prière, le sacrifice du jeun et l´aumône en faveur des plus pauvres et ceci est en syntonie avec l´esprit du temps  du Carême qui, pour les chrétiens, est le temps fort de conversion.

Comme membres de l´Église et encore plus comme sœurs franciscaines, nous sommes invitées à approcher nos frères musulmans et à prier pour que leur engagement religieux contribue à promouvoir et renforcer la paix et la fraternité dans le monde. L´ histoire franciscaine  montre clairement que, en une époque de grande tension entre chrétiens et musulmans, dont les Croisades furent  l´une des plus violentes expressions, François d´Assisse voulu approcher les adeptes de Mahomet en attitude de dialogue sincère, en se présentant humblement au Sultan comme envoyé de Dieu, causant en lui un fort  impact et gagnant ainsi immédiatement sa vénération et estime. Les sources biographiques, en racontant ce fait, soulignent que le Sultan avait perçu  la ferveur d´esprit et la sainteté du frère François qui n´avait pas eu aucun mot de mépris envers la personne de Mahomet ni envers le Coran mais beaucoup de respect envers les personnes, reconnaissant en tout l´action de Dieu (cf. LM IX, 8).

Le Ramadan, temps de conversion, et la Cinquantaine pascale, temps de joie et d´espérance pour la Résurrection du Seigneur, sont des temps propices qui convoquent  les fidèles de ces deux religions à revenir à Dieu et aux frères et à être des messagers de paix et d´espérance. Le message du Conseil Pontifical pour le Dialogue Interreligieux, faisant référence au moment historique que nous tous vivons « dans la même barque », ramant ensemble dans la tempête, reprend cette idée en affirmant que « pendant ces longs mois de souffrance, angoisse et douleur », on a perçu « le besoin  de l´assistance divine et des expressions et gestes de solidarité fraternelle » et que « nous, chrétiens et musulmans, nous sommes appelés à être porteurs d´espérance pour la vie présente et future, et témoins, constructeurs et réparateurs de cette espérance, spécialement pour ceux qui expérimentent des difficultés et désespoir ». Comme facteurs adverses à ´l´espérance, le Message mentionne le manque de foi en l´amour, la perte de confiance en nos frères, le pessimisme, le désespoir et la présomption et, reprenant les paroles du pape François en « Fratelli tutti » il rappelle que l´espérance est « une  réalité qui enfonce ses racines au plus profond de l´ être humain, indépendamment des circonstances concrètes et des conditionnements historiques où on vit … c´est un  désir de plénitude qui remplit le cœur et qui élève l´esprit vers les grandes choses, comme la vérité, la bonté et la beauté, la  justice et l´amour ».

Avec la joie et la foi dans le Ressuscité, nous nous unissons à nos frères musulmans qui font le Ramadan, demandant au Dieu unique en qui nous croyons qu´il nous aide à nous ouvrir au Père de tous, pour renforcer notre appel à la fraternité et à vivre en paix  entre nous (cf. FT 272).

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Expérience de vie et service dans la pastorale juvénile vocationnelle

Avec la joie caractéristique de ce temps pascal, nous allons célébrer le 25 avril prochain la LVIII Journée Mondiale de Prière pour les Vocations. Cette initiative de l´Église  se prolonge en nos fraternités pendant toute l´année mais ce jour, la communion  ecclésiale nous  rapproche, nous rappelant  par cette invitation et message du  Pape François que nous avons nous toutes  la responsabilité  d´annoncer, soigner, appeler et collaborer dans la tâche de la Pastorale Juvénile Vocationnelle.

Mon nom est Sandra Milena Velásquez ; avec grand affection je me permets de partager mon expérience comme accompagnatrice et promotrice  vocationnelle pendant  8 ans. Je célèbre  ce jour avec la certitude que tout chrétien est déjà une lettre de Dieu  pour le monde ; je le vis consciente de ce que toutes les facultés et habiletés doivent être offertes au Christ de telle façon que l´on puisse s´exclamer « Ce n´est plus moi qui vis, c´est le Christ qui vit en moi !» (Gal 2,20), raison pour laquelle je suis profondément reconnaissante pour tout ce que ce service a apporté à mon option comme Religieuse Tertiaire Capucine.

La pastorale juvénile vocationnelle a été une école de vie, elle m´a offert la possibilité de grandir en humanité et d´approfondir la raison de mon appel. Si quelqu´un me demande quelle a été la motivation pour prêter ce service, je ne dirais pas seulement que « l´obéissance m´a envoyé par le moyen de mes supérieures majeures pour le réaliser » mais j´ajouterais en plus que « c´est le désir profond de faire que  beaucoup des jeunes puissent être aussi  heureux que je l´ai été, qui m´a  poussé ».

Quand, en fraternité nous demandons au Seigneur d´envoyer beaucoup et bonnes vocations à la Congrégation, je reste toujours en pensant intérieurement : la quantité n´importe pas. Je suis sure que chaque personne qui arrive chez-nous, que ce soit pour y rester ou simplement pour découvrir sa place dans le monde face à Dieu, est déjà la tâche et le don partagé.

Si on me demande  en quoi suis-je reconnaissante aux jeunes que j´ai accompagné, je répondrais sans aucun doute : « leur confiance est le plus grand cadeau qu´ils m´ont fait en ce service et, en même temps, la plus grande responsabilité que j´ai dû protéger avec loyauté et respect ». Je valorise la générosité et la foi profonde qu´ils mettent entre mes mains et c´est ceci ce que j´ai le plus aimé en ce service ; le bon  qui vient avec chaque personne, la nouveauté et la distinction qu´elle apporte avec son expérience de foi si authentique et singulière.

En ces premières étapes de formation, je joui profondément en écoutant les jeunes parler de leur expérience de Dieu, de son amour de jeunesse, de cet amour premier auquel nombreuses parmi nous, nous sommes appelées à retourner. Chez les jeunes, au début de leur chemin de discernement, il y a tant d´authenticité à ce niveau  que, souvent, je regrette  que, avec le temps, il parvient à rendre l´expérience tellement uniforme et commune.

Celui-ci est un service qui ne se fait pas seulement avec dynamisme, créativité ou dextérité en technologies ; même pas étant à l´avant-garde des jeunes d´aujourd´hui. Il faut un peu de tout cela, certainement, mais plus encore il faut  discernement, compréhension et amour inconditionnel dans l´art d´accueillir chaque jeune sans préjugés ni étiquètes qui bloquent la possibilité d´un lien salutaire, affectif et effectif qui lui permettra d´avancer sur son chemin de discernement avec liberté et conscience.

Un jour, évoquant mon propre chemin de discernement vocationnel, je me suis souvenue d´un conseil de mon papa ; d´abord je dois dire que, pendant un temps il s´était opposé à mon option vocationnelle -puisque fille unique- mais lorsqu´il a connu notre style de vie il l´a beaucoup valorisé. Eh bien, en cette occasion-là il me dit : « Sandra, je crois que tu devrais faire des vidéo vocationnels où les filles voient réellement comment est votre vie et qu´elles les montrent à leurs parents, pour qu´ils ne soient pas comme moi qui t´ai fait tellement souffrir lorsque tu m´avais dit que tu voulais être religieuse, parce que j´avais une idée très différente de ce style de vie ».

Ce jour-là, j´ai compris que la vie religieuse a été très cachée et qu´elle doit ouvrir ses portes. Pourtant, ensemble avec  les sœurs de l´ équipe de PJV de ma Province, nous avons conçu un programme hebdomadaire appelé : « Les Tertiaires Capucines t´ouvrons les portes de nos fraternités ». Un espace simple qui a convoqué samedi soir à beaucoup de nos fraternités, jeunes et autres destinataires de notre mission évangélisatrice, qui, en plus, profitant de ces moyens ont exprimé leur proximité et affection à la Congrégation.

En tant que sœurs Tertiaires Capucines nous avons pu répondre aux inquiétudes des jeunes, nous faire connaitre avec simplicité et « sans filtres », récupérer les histoires de nos œuvres et nos propres histoires vocationnelles. Et surtout, leur dédier du temps, comme le Pape François nous anime à le faire en son Exhortation apostolique Christus Vivit (cf. nº 199). Pourtant chaque fois que nous ouvrons la porte d´une nouvelle fraternité, nous revivons la joie de nous savoir sœurs de tous, de portes ouvertes,  disposées à accueillir ceux qui  sont en passage ou ceux qui viennent pour y rester ; parce que nous savons que chaque jeune qui arrive à nous, reste avec quelque chose de notre Charisme et il le répand. Ainsi, notre cœur amigonien se remplit de noms, de présences et de souvenirs.

Finalement je veux remercier cet espace tellement à nous, pour partager mon expérience personnelle et remercier aussi l´affection avec laquelle on m´a appuyé dans la mission à moi confiée. Le Seigneur continue à appeler, Il continue à cultiver plus de cœurs jeunes et avec eux arrive une extraordinaire nouveauté comme promesse pour notre Congrégation ; donnons  donc avec espérance et confiance le signal de la relève pour qu´elles continuent la course sur les chemins déjà piétinés par nous. C´est sûr que,  dans ces chemins, il y a des traces ineffaçables de tant de sœurs qui sont passées en faisant le bien ; personnellement je dirais que, rencontrer dans le chemin les traces des parcours, donne une grande confiance et exige aussi une grande responsabilité.

Sentons-nous bénies avec toutes les jeunes qui arrivent à notre Congrégation, attirées par le Seigneur, pour son projet et pour notre façon particulière de le vivre dans l´Eglise.       

SŒUR SANDRA MILENA VELÁSQUEZ BEDOYA, TC

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« Appel à être une presence misericordieuse dans l’experience de l’accompagnement et la prise en charge des malades du coronavirus »

« Si tu te réveilles le matin et tu vois que tu es toujours en vie, c’est que tu as une mission divine à accomplir »

Cette pensée que le Seigneur a mise sous mes yeux à un moment difficile et dur de ma vie m’accompagne chaque matin comme un appel à renouveler mon « oui » et à m’abandonner avec confiance à cette mission qu’il me confie, certaine que là où il m’envoie, Il me précède. Cela explique sans doute que face à la réalité de la pandémie qui nous a surpris à tous avec une telle force et dureté, je n’ai jamais senti la peur mais au contraire, la joie et la gratitude envers le Seigneur du privilège de pouvoir être en première ligne, tout en sachant que cela ne serait pas facile.

Tout au long de mes plus de 35 ans de carrière au service des malades j’ai vécu des moments difficiles mais aussi, et sans doute bien plus nombreux, des moments pleins d’espoir et de vie. Cependant, l’expérience de la pandémie nous a forcés à tous, non seulement à reconsidérer la vie autrement, mais aussi à repenser notre façon de travailler, affronter et partager tout ce pour quoi  nous luttons chaque jour dans le but d’améliorer la santé et la qualité de vie de nos malades.

Au début tout était confus et très déconcertant. De nouvelles mesures, instructions, protocoles nous étaient communiqués sans cesse. L’ordinaire et que nous connaissions bien, s’est transformé rapidement en quelque chose d’inconnu, confus, incontrôlable, invisible, et pire encore avec « une couleur et un goût de mort », mais bien réel. Les lits se remplissaient de malades angoissés, effrayés, avec l’impression d’être arrachés à leur famille et un terrible sentiment de solitude. Ces premiers instants où l’on a l’impression de perdre pied fut pour moi l’expérience de la force et la grâce de l’abandon et la confiance en Dieu ; l’expérience que toute notre énergie se multiplie et devient féconde lorsqu’on permet à Dieu d’agir à travers nous. C’est alors que le miracle peut s’accomplir.

Notre unité de chirurgie dans laquelle les malades entrent pour soigner un problème concret et repartent guéris, se transforma rapidement en unité  « Covid » où plus rien n’était programmable ni prévisible et où nous n’avions plus de réponses claires à donner aux patients. Cette impuissance nous amena, même à ceux qui se sentaient les plus éloignés de Dieu à des attitudes d’humilité, dialogue, recherche commune et reconnaissance que sans une intervention divine nous ne pourrions pas affronter cette situation.

Si la prise en charge intégrale des malades a toujours été pour moi une priorité, cette expérience m’a permis de réaliser avec plus de force et de clarté que l’appel à « sauver des vies » que nous avons si souvent entendu, ne consiste pas seulement à sauver le corps mais que l’on peut « sauver la vie » en accompagnant avec l’attention, la miséricorde et la tendresse de Dieu, le chemin vers la mort comme le passage à une vie nouvelle en plénitude.

Il est souvent difficile de dire à un malade par des mots ou tout simplement par le silence que sa vie est en train de s’éteindre et qu’humainement il sera sans doute difficile de pouvoir arrêter ce processus. Pourtant il m’a été donné de vivre, combien la vérité peut être porteuse de paix et d’acceptation. Je repense à un malade qui m’a dit : « Merci parce que vous êtes la première à m’écouter sans peur et sans nier la vérité par de faux espoirs, car moi je sens bien que ma vie se termine » ou une autre malade qui me disait : « Excusez-moi de trop vous parler mais quand on se sent en confiance il est plus facile de s’exprimer et en parlant la peur semble s’atténuer ».

Si la souffrance est une expérience très dure, elle l’est d’autant plus lorsqu’elle est vécue dans la solitude et loin de ceux que l’on voudrait, plus que jamais, avoir à ses côtés. Je n’oublie pas l’expression du visage rempli d’émotion et de gratitude d’une malade quand je lui remis le sac rempli de choses que sa fille avait apporté et malgré qu’elle n’avait pas pu la voir, avec une joie immense elle s’exclama : « Ma fille est venue jusqu’ici ! ». Elle prenait le sac comme si elle tenait sa propre fille dans ses bras. Ou encore ce malade qui accueillait avec bonheur et une grande fierté les croissants que son fils venait déposer à la réception de l’hôpital tous les matins avant de partir au travail pour le petit déjeuner de son père.

Accompagner dans la solitude a été pour moi un grand défi mais à tout moment je me suis sentie soutenue par la main de Dieu. Tout au début, en rentrant dans une des chambres, j’entendis la malade me dire : « Avec tout l’habillement de protection que vous portez sur vous, je ne reconnais pas  celui ou celle qui rentre ou qui me soigne ».

J’ai perçu alors l’importance de la présence auprès du malade pour qui nous sommes devenus le seul contact humain ; l’importance de s’arrêter et à travers un silence, une parole, un geste, un regard, une façon de toucher, d’écouter, d’accueillir, lui offrir un peu de chaleur humaine pour créer une relation capable de combler ne serait-ce qu’un peu le vide et le manque que le cœur réclame. « Il n’y a pas de tendresse possible avec des rythmes accélérés car la tendresse a besoin du silence et de l’écoute pour éclore ». Le Seigneur m’a accordé la grâce de pouvoir « être présente » auprès des malades et au delà du travail, du va-et-vient et du manque de temps, j’ai eu la chance d’écouter des phrases comme celles-ci : « Ce sera vous qui reviendrez demain… ? » ; « Je vous reconnais à vos yeux toujours souriants », «  Vous êtes un ange pour moi » ou bien « J’ai réfléchi à ce que nous avons partagé hier… »

La prise en charge des malades du coronavirus a supposé aussi une nouvelle approche et accompagnement des familles particulièrement dans les moments forts de la séparation et du deuil.  Nous étions leur seul moyen de contact et il ne nous était pas toujours facile de contrôler nos émotions. Mais encore une fois je me suis sentie privilégiée de pouvoir être ce lien d’affection et de force malgré la douleur. Je garde dans mon cœur les paroles que me confiait une fille pour que je les transmette à sa mère qui se trouvait depuis quelques jours déjà entre la vie et la mort : « Dites à ma mère qu’elle peut s’en aller, que quand elle sera au ciel elle pourra continuer à veiller sur chacun de nous et sur toute la famille ». Quelques heures après, le Seigneur l’accueillait près de Lui. C’est ainsi que le Seigneur agit, de manière silencieuse, cachée, mystérieuse.

Une autre situation à laquelle je n’aurais jamais cru devoir être confrontée fut, faute de places aux soins intensifs, celle de devoir faire le choix entre deux patients pour le transféré et lui donner  une chance de survie. Après un dialogue en équipe pour évaluer la situation, nous avons décidé de patienter encore un jour  avant de prendre la décision. Je priais le Seigneur de toutes mes forces pour qu’Il nous évite si possible de devoir prendre une telle décision. Et le miracle s’est produit car en reprenant mon service le lendemain j’apprenais que l’un des deux malades avait présenté une nette amélioration et le deuxième se maintenait stable.

Avec une immense gratitude je peux dire que jour après jour et plus particulièrement dans les moments les plus difficiles où la fatigue, les émotions, l’incertitude, la douleur, alourdissent le cœur, j’ai eu la chance de pouvoir compter sur la présence, l’écoute, la compréhension et le soutien inconditionnel de mes sœurs de communauté.

Combien de fois dans des situations de détresse, de souffrance, d’impuissance nous avons écouté cette question : « Mais où est Dieu dans tout cela ? ». Peut-être même elle a effleuré aussi notre pensée. La réponse n’est pas dans les mots mais dans l’expérience de la foi en un Dieu qui nous aime, souffre avec nous et se manifeste en nous accompagnant avec sa grande miséricorde et tendresse. Un Dieu qui a besoin et veut compter sur nous en nous confiant chaque jour « une mission divine à accomplir ».

En toute chose « Loué sois-tu mon Seigneur ! »

M.R.A.R.

 (Celle qui a écrit cet article c’est une sœur infirmière tertiaire capucine qui préfère garder son anonymat)

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Expériences alternatives de durabilité économique aux Philippines

La pandémie provoquée  par le Covid- 19 accomplit déjà une année de présence dans le monde et semble être encore loin de sa fin, même si, autant sa force que la surprise qu´elle nous produisait sont en train de diminuer. Déjà avant la pandémie, notre Congrégation insérée dans la réalité du monde et dans les pas d´avant garde avec l´Eglise, s´était posé le thème d´une économie évangélique, fraternelle, durable et solidaire.

Dans la Viceprovince générale « Sainte Claire », la pandémie a été sans doute une grande opportunité pour «  vivre  la prophétie de l´économie solidaire dès l´austérité, la minorité et l´usage adéquat des biens, le  partageant avec les pauvres et les exigences de la justice sociale vécue évangéliquement » (cf. XXII Chapitre général, Option 4).

Cette année´on a fait un processus d´adaptation, d´apprentissage et de prise de conscience où se sont mis en relief la créativité, la solidarité et la fraternité, des éléments essentiels pour parvenir à une économie évangélique et durable. La créativité a surgi devant le besoin que nous avons de réinventer la vie  devant la fermeture de la plupart des sources d´entrées que la Viceprovince avait, et ceci, à son tour, nous a reporté :

  • Solidarité avec les pauvres, empathie, sentir dans la propre peau l´incertitude de ne pas avoir du travail et ce que cela entraine.
  • Redécouverte de nos capacités et habiletés, abondance d´ingéniosité, la coopération et la résilience.
  • Une nouvelle façon de percevoir notre vie religieuse partant d´une manière différente de partage mutuel avec les pauvres.
  • Raffermissement de nos liens fraternels, reconnaissance.
  • Questionnement constant pour parier pas seulement pour la durabilité mais aussi pour le thème écologique, pour l´impacte positif qu´il puisse avoir du moins dans notre petit entourage.
  • Nous avons découvert le besoin de repenser le comment aider à soutenir les petites économies et à faire option pour le « no branded »
  • Notre entourage apostolique s´est élargi de façon in imaginée, partant de notre besoin.

Parmi les projets entrepris nous citons :

  1. « Pick n´eat ». Vente de nourriture traditionnelle et pâtisserie :
  2. Total Cleaning: fabrication artisanale des produits de toilette et d´hygiène qui inclut un bio-liquide obtenu en profitant de l´écorce des fruits et autres déchets naturels qui réduisent l´impact chimique.
  3. Augmentation des jardins potagers dans les différentes communautés pour la propre consommation.
  4. Création d´une petite Ferme, en profitant un terrain de notre propriété, élevage de poissons, poulets, cochons.
  5. Fabrication des bougies
  6. Des cours tutoriels d´anglais online

Les photos et vidéos que nous apportons sont une preuve graphique de ce que nous avons pu réaliser.

 SŒUR ANGELA MARÍA MARTÍNEZ SIERRA, TC