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Lectio Dimanche 25 février 2024

DEUXIÈME DIMANCHE DE CARÊME, CYCLE B

Première lecture: du livre de la Genèse (22,1-2.9-13.15-18). Cette lecture nous présente l’histoire du sacrifice d’Isaac, le fils unique d’Abraham, que Dieu lui demande d’offrir en holocauste. Il s’agit d’une épreuve de foi et d’obéissance, qu’Abraham réussit avec confiance et générosité. Dieu le récompense en lui accordant une grande bénédiction et en lui promettant une descendance nombreuse et bénie. Cette lecture nous invite à réfléchir à notre propre foi et à notre volonté de suivre la volonté de Dieu, même lorsque nous ne la comprenons pas ou la trouvons difficile.

Psalm 115:10,15,15,16-17,18-19. Ce psaume est une action de grâce d’un homme fidèle qui a été délivré de la mort par le Seigneur. Il exprime sa gratitude et son engagement à servir Dieu et à accomplir ses vœux en présence de tout le peuple. Le psaume nous encourage à reconnaître les bienfaits de Dieu à notre égard et à lui offrir notre vie en sacrifice de louange.

Deuxième lecture: de la lettre de l’apôtre Paul aux Romains (8, 31b-34). Cette lecture nous montre la certitude de la victoire des chrétiens sur toute adversité, grâce à l’amour de Dieu manifesté dans le Christ. Si Dieu est avec nous, qui peut être contre nous ? Si Dieu nous a donné son Fils, comment ne nous donnerait-il pas tout le reste ? Si Dieu nous justifie, qui nous condamnera ? Si le Christ est mort et ressuscité pour nous, qui peut nous séparer de son amour ? Cette lecture nous fortifie dans l’espérance et la confiance en Dieu, qui nous aime et nous sauve.

Évangile: selon Marc (9,2-10). Cette lecture raconte l’épisode de la transfiguration de Jésus sur le mont Thabor, devant trois de ses disciples : Pierre, Jacques et Jean. Jésus apparaît glorieux, vêtu de robes blanches et entouré de Moïse et d’Élie, représentant la loi et les prophètes. Une voix venue du ciel proclame que Jésus est le Fils bien-aimé de Dieu et qu’il doit être écouté. Les disciples sont stupéfaits et terrifiés, et restent silencieux jusqu’à ce que Jésus ressuscite d’entre les morts. Cette lecture nous révèle l’identité et la mission de Jésus, le Messie souffrant et glorieux, et nous invite à le suivre et à l’écouter.

Un nouveau jour commence et nous nous réveillons à l’aube pour écouter et contempler, deux éléments fondamentaux pour s’approcher de Dieu et de sa volonté. L’écoute implique d’être attentif, réceptif et prêt à obéir. La contemplation implique l’admiration, la gratitude et la louange. Ces deux attitudes nous aident à entrer en communion avec Dieu et avec les autres.

Écouter

L’Évangile d’aujourd’hui nous place sur le mont Thabor, où Jésus est transfiguré devant Pierre, Jean et Jacques. Contemplons ce passage, en accueillant la profondeur de l’expérience dont Dieu nous rend témoins : ses vêtements étaient étincelants, blancs comme la neige (Mc 9,4), Moïse et Elie apparurent (Mc 9,4), une nuée les couvrit de son ombre, et une voix vint du ciel pour dire. «Voici mon Fils bien-aimé, écoutez-le» (Mc 9,7b).

Contempler

Nous poursuivons l’ascension du Carême et l’occasion de nous laisser conduire par l’Esprit dans le désert et d’accompagner le Seigneur dans un lieu solitaire reste vitale dans la liturgie d’aujourd’hui du deuxième dimanche de Carême. Regardons le texte à partir de quatre points clés qui nous aideront à réfléchir :

1) La volonté de monter. Le texte commence par une allusion à l’ascension de la montagne où Jésus emmène trois de ses amis (Pierre, Jacques et Jean). Comme les disciples, il est important d’emprunter ce chemin de montée, car en nous préparant au voyage, nous rencontrons la fatigue de la vie quotidienne, où se révèle le besoin de revenir, de faire pénitence, d’écouter la douleur du cœur qui vit de rentes spirituelles. Il est important de monter parce que l’appel à la conversion nous est lancé par le Seigneur qui marche avec nous, qui est, qui travaille et qui écoute dans notre vie quotidienne.

2) Nous ne sommes pas seuls comme dans le désert, mais nous sommes accompagnés par Jésus et par nos frères et sœurs, car la conversion naît de la rencontre avec les autres. Revoir nos relations avec nous-mêmes, avec Dieu, avec la nature, avec le prochain, est le secret, car c’est dans cet échange quotidien que se manifestent l’Amour et la ferme intention de servir le Seigneur.

3) Jésus se met aussi en route parce qu’il a besoin d’être réuni avec son Père et avec lui-même. Sur le Mont Thabor, Jésus reçoit la confirmation de sa Mission ; non seulement il voit Elie (les Prophètes) et Moïse (la Loi), mais il entend la voix de son Père qui l’enveloppe et lui donne un avant-goût de la gloire et de la croix.

4) Celui-ci est mon fils, écoute-le ! La transfiguration est un don pour le croyant, car nous ne marchons pas à l’aveuglette, mais nous connaissons bien la destination de notre processus de conversion : l’expérience de la rencontre avec Jésus glorieux, qui nous regarde avec amour et nous réconforte, en dissipant nos doutes, nos peurs et nos déceptions. Il nous montre son visage resplendissant, anticipant la gloire de la résurrection et de la vie éternelle. Il nous invite à écouter sa voix, qui révèle sa volonté et sa parole.

Invitation.

Le pape François a déclaré : «le point culminant n’est pas seulement d’atteindre la grâce du pardon et l’expérience de l’amour du Père, le Carême nous permet aussi de forger la volonté de mettre en place les moyens de garder notre cœur centré, car nous serons toujours enclins à pécher, mais nous pouvons choisir de rester avec LUI». Nous nous interrogeons :

  • Quelle est votre relation avec vous-même, avec les autres, avec Dieu, avec la création ?
  • Qu’est-ce que Jésus avait besoin d’entendre dans l’Évangile d’aujourd’hui ? Qu’est-ce qu’Élie et Moïse auraient pu lui dire ?
  • Qu’est-ce que le Père veut que vous entendiez de Jésus ?

Intention.

Demandons au Seigneur de continuer à faire le chemin de la conversion.

S.Mariulis Grehan, tc

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Lectio Dimanche 18 février 2024

1ER DIMANCHE DE CARÊME, CYCLE B

Première lecture: Genèse 9, 8-15. Dieu établit une alliance avec Noé et ses descendants après le déluge, et fait apparaître l’arc-en-ciel comme signe de sa fidélité et de sa promesse de ne plus détruire la terre par l’eau.

Psaume responsorial: Psaume 24, psaume de confiance en l’Éternel, qui est le guide, le sauveur et le pardonneur de son peuple. Le psalmiste lui demande de lui enseigner ses voies et de le rendre fidèle à son alliance.

Deuxième lecture: 1 Pierre 3, 18-22. L’apôtre Pierre nous rappelle que le Christ est mort pour nos péchés et qu’il est ressuscité pour notre salut. Il est le modèle de notre foi et de notre baptême, qui nous unit à lui et nous fait participer à sa victoire sur le mal.

Évangile: Marc 1, 12-15. L’évangéliste Marc nous raconte comment Jésus a été conduit par l’Esprit dans le désert, où il a été tenté par Satan, mais aussi assisté par les anges. Après l’emprisonnement de Jean-Baptiste, Jésus a commencé à prêcher l’Évangile du Royaume de Dieu, appelant à la conversion et à la foi.

Un nouveau jour commence et nous nous réveillons à l’aube pour écouter et contempler, deux choses fondamentales pour s’approcher de Dieu et de sa volonté. L’écoute implique d’être attentif, réceptif et prêt à obéir. La contemplation implique l’admiration, la gratitude et la louange. Ces deux attitudes nous aident à entrer en communion avec Dieu et avec les autres.

Écouter

Nous lisons dans l’Évangile : «Après cela, l’Esprit conduisit Jésus au désert» (Mc 1, 12), «Il vécut quarante jours au milieu des bêtes sauvages, il fut mis à l’épreuve par Satan, et les anges le servaient» (Mc 1, 13). «Après la mise en prison de Jean, Jésus se rendit en Galilée pour annoncer la bonne nouvelle de Dieu» (Mc 1, 14). Il dit : «Le temps est venu, le règne de Dieu est tout proche. Tournez-vous vers Dieu et accueillez avec foi sa bonne nouvelle» (Mc 1,15).

Regarder

En franchissant le seuil du mercredi des Cendres, nous entrons dans la période du Carême. L’Évangile d’aujourd’hui est bref mais profond dans sa signification. La première phrase nous dit : «L’Esprit conduisit Jésus au désert et il y resta quarante jours». C’est cela le Carême : 40 jours dans le désert. Le mot «Carême» vient du latin «quadragésima», qui signifie précisément «quarante». Ce temps évoque d’anciens événements bibliques chargés de symbolisme spirituel.

  • 40 ans de pèlerinage du peuple d’Israël à travers le désert vers la Terre promise.
  • 40 jours de séjour de Moïse sur le mont Sinaï, où Dieu renouvelle l’alliance avec son peuple et lui donne les Tables de la Loi.
  • 40 jours pendant lesquels Élie a erré dans le désert jusqu’à ce qu’il rencontre le Seigneur sur le mont Horeb.
  • 40 jours que notre Seigneur Jésus-Christ a passés dans le désert à prier et à jeûner, avant de commencer sa vie publique qui culminerait sur le Calvaire, où il mènerait notre rédemption à son terme.

Dans ce passage (Mc 1,12-15), nous contemplons deux aspects fondamentaux : le désert, où Jésus se prépare à sa mission, et l’annonce du Royaume de Dieu, qui exige la conversion et la foi.

Le désert, dans la littérature biblique, n’est pas seulement un lieu physique, mais aussi un symbole spirituel. Il semble que Dieu ait choisi ce cadre pour réaliser ses œuvres de salut. Le désert est aride et inhospitalier, mais c’est aussi un lieu de rencontre avec le divin. C’est un lieu symbolique et profond. C’est le lieu où le peuple de Dieu souffre, est éprouvé et purifié, mais c’est aussi le lieu où Dieu se révèle à son peuple et le sauve. C’est un lieu de solitude, mais aussi un lieu de rencontre avec l’amour de Dieu. C’est un lieu de désolation mais aussi d’espérance. C’est le lieu où je veux aller parce que «Dieu parlera à mon cœur et me regagnera» (Os 2,14). Dans le désert, nous voyons Dieu tel qu’il est et il nous regarde tels que nous sommes. C’est le lieu où je me permets de faire l’expérience de la faiblesse et de reconnaître que «la miséricorde est le nom de Dieu» (Pape François).

Accueillir l’appel de l’Esprit au désert et à la conversion commence par embrasser l’appel à la sainteté et à vivre l’Évangile comme l’a exprimé saint François : «C’est ce que je veux, c’est ce que je cherche, c’est ce que je désire de tout mon cœur» (cf. 1Cel 22). Ce n’est pas une idée, c’est la ferme volonté de faire le pas vers l’expérience pour configurer ses propres sentiments à ceux du Christ de telle sorte que la prière et la vie elle-même passent de fondements superficiels au point de dire «ce n’est plus moi qui vis, mais le Christ qui vit en moi» (Gal 2, 20).

La conversion est un chemin exigeant, qui implique de renoncer et de lutter contre tout ce qui nous éloigne de Dieu. Mais c’est aussi un chemin de miséricorde, qui nous rapproche de Jésus et nous pousse à le suivre. Pendant ces jours, l’Église nous invite à pratiquer les œuvres spirituelles de miséricorde (Enseigner à ceux qui ne savent pas, Donner un bon conseil à ceux qui en ont besoin, Corriger ceux qui sont dans l’erreur, Pardonner les blessures, Consoler les tristes, Souffrir patiemment les fautes des autres, Prier Dieu pour les vivants et les morts, et prier Dieu pour les vivants et les morts, Prier Dieu pour les vivants et les morts) et corporels (Nourrir les affamés, Donner à boire aux assoiffés, Loger les nécessiteux, Vêtir ceux qui sont nus, Visiter les malades, Aider les prisonniers, Enterrer les morts) comme signes de notre conversion.

Invitation.

Nous nous interrogeons :

L’ascèse, l’aumône, le jeûne, la prière, la pénitence et la confession sont-ils des moyens qui vous aident à approfondir et à vivre de manière significative le Carême, qui est un temps de grâce et de don ? Quel est mon objectif au début du Carême ? Que signifie pour vous vivre dans une attitude de conversion permanente ?

Que pensez-vous de cette citation du pape François ? «Sans reconnaître son propre péché, on ne peut pas recevoir la miséricorde». 

Intention.

Regardons la liturgie d’aujourd’hui avec le désir d’être avec Jésus, de connaître son cœur, de l’aimer et de le suivre. Demandons au Seigneur de nous pousser avec son Esprit dans le désert.

S. Mariulis Grehan, tc

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Lectio Dimanche 11 février 2024

SIXIÈME DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE, CYCLE B

  • Dans la première lecture (Lévitique 13, 1-2. 44-46), nous découvrons la terrible existence des lépreux dans le judaïsme de l’Ancien Testament. Le lépreux était déclaré impur par le prêtre et devait vivre isolé en dehors du camp.
  • Le Psaume responsorial (Psaume 31) nous montre un Dieu miséricordieux qui efface nos fautes. Tout comme le lépreux avoue sa maladie, nous devons nous aussi reconnaître nos fautes et nous tourner vers le Seigneur pour qu’il nous pardonne.
  • Deuxième lecture (1 Corinthiens 10:31-11:1), Paul nous exhorte à suivre l’exemple du Christ. En suivant ses normes chrétiennes, nous pouvons refléter la compassion et la miséricorde de Dieu dans notre vie quotidienne.
  • Évangile selon Marc (1:40-45). Dans ce passage, Jésus rencontre un lépreux qui vient à lui avec humilité et supplication : «Seigneur, si tu le veux, tu peux me purifier». La réponse de Jésus est émouvante : «Je le veux, sois purifié» et le réintègre dans la vie de son peuple.

Un nouveau jour commence et nous nous réveillons à l’aube pour écouter et contempler, deux choses fondamentales pour s’approcher de Dieu et de sa volonté. L’écoute implique d’être attentif, réceptif et prêt à obéir. La contemplation implique l’admiration, la gratitude et la louange. Ces deux attitudes nous aident à entrer en communion avec Dieu et avec les autres.

L’écoute.

L’Évangile relate le dernier passage du chapitre 1 de l’Évangile selon Marc, aux versets 40-45, intitulé » La guérison d’un lépreux «. Je vous invite à décomposer le texte, ce qui nous permettra de faire partie de la scène, d’imaginer, d’écouter et d’engager le reste des sens. Nous trouvons Jésus à la sortie d’un village (Mc 1,40), il rencontre un lépreux qui demande à être guéri si telle est sa volonté (Mc 1,40b), Jésus exprime son désir de le voir guérir (Mc 1,41), il l’envoie accomplir le commandement de Moïse pour que sa santé soit établie (Mc 1,44) et les gens viennent à lui de partout (Mc 1,45).

Réfléchir.

Dans la réflexion sur ce passage, le contexte est important. Selon la loi juive, le prêtre était celui qui pouvait déclarer une personne impure, laquelle était dès lors exclue de la vie sociale et religieuse de son peuple et devait aller vivre à la périphérie de la ville parmi d’autres malades et possédés. C’est dans ce contexte que nous trouvons un homme lépreux qui vient à Jésus en portant en lui la marginalisation, l’exclusion, la répudiation, l’indignité, la crainte d’être rejeté par Dieu, et avec la faiblesse de celui qui a banni de lui toute raison de vivre, il se remet entre les mains de Jésus sans exigences : » Si tu le veux, tu peux me purifier «.

Jésus a compassion (Mc 1,41a) il s’approche, il ne reste pas indifférent, il se laisse impliquer et blesser par la douleur, par la maladie de celui qu’il rencontre sur la route ; il le touche de la main (Mc 1,41b) il ne se retourne pas, son but est l’homme, pour guérir ses blessures ; Et il lui dit (Mc 1,41c) «Je veux, sois purifié», paroles qui le réintègrent non seulement à la vie sociale mais aussi à la vie religieuse de sa communauté, alors Jésus l’envoie (Mc 1,44b) comme le prévoit la Loi, va te présenter au prêtre pour qu’il soit constaté devant tous que tu as été purifié de ta maladie.

Invitation.

Le Seigneur vous attend dans les périphéries où vous apprenez à regarder la vie en plusieurs couleurs, où la vie fait mal, où il n’y a que des égaux et où vous pouvez sentir votre vulnérabilité, découvrir votre propre désespoir, mettre votre cœur à nu, ne pas être une apparence, vous réconcilier avec vous-même, avec les autres, construire des ponts, donner et recevoir de la miséricorde.

Pour aborder la conversion personnelle et pastorale implicite dans ce passage biblique, il est important de répondre à ces questions :

  • Qui sont les lépreux d’aujourd’hui ?
  • As-tu une lèpre qui t’empêche de vivre en fraternité, réconcilié et plein d’espérance ? Aujourd’hui, tu peux demander à Jésus d’être purifié.
  • Quelles sont les périphéries où tu peux rencontrer le Seigneur ?

Intention.

Dans le contexte de la contemplation, nous demandons au Seigneur de le voir pour le connaître intérieurement, l’aimer, accepter sa volonté et rafraîchir la mémoire de notre propre histoire de salut.

 

S. Mariulis Grehan, tc

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Lectio Dimanche 4 février 2024

Première lecture: Job 7,1-4.6-7. Le livre de Job nous présente le drame d’un homme juste qui souffre sans raison apparente et qui interroge Dieu sur la raison de sa situation. Dans ce passage, Job exprime son angoisse et son désespoir face à une vie qui lui devient insupportable.

Psaume responsorial: Ps 146,1-6. Le psaume oppose l’attitude de Job à celle du psalmiste, qui loue Dieu pour sa bonté et sa puissance. Le psaume nous rappelle que Dieu est le créateur et le soutien de tout ce qui existe, et qu’il prend particulièrement soin des pauvres et des affligés.

Deuxième lecture: 1 Corinthiens 9:16-19,22-23. L’apôtre Paul partage avec nous son expérience de prédicateur de l’Évangile, qui n’est pas pour lui une source d’orgueil, mais une obligation et une vocation. Paul fait tout pour tout le monde, s’adaptant aux différentes circonstances et personnes, afin de les gagner au Christ.

Évangile: Marc 1,29-39. L’évangéliste Marc raconte le début de l’activité publique de Jésus en Galilée, où il accomplit des signes de guérison et de délivrance, et où il se retire pour prier dans des lieux solitaires. Jésus montre sa compassion pour les malades et les possédés, et sa fidélité à la volonté du Père, qui l’envoie prêcher le Royaume de Dieu.

Un nouveau jour commence et nous nous réveillons à l’aube pour écouter et contempler, deux choses fondamentales pour s’approcher de Dieu et de sa volonté. L’écoute implique d’être attentif, réceptif et prêt à obéir. La contemplation implique l’admiration, la gratitude et la louange. Ces deux attitudes nous aident à entrer en communion avec Dieu et avec les autres.

L’écoute

Nous abordons une journée avec le Maître où la vie quotidienne est tissée de célébration, de service, de fraternité, de prière, de miséricorde et de mission, comme nous le montre l’Évangile proposé à la contemplation ce jour : Mc 1, 29 ils quittent la synagogue (Célébration) ; Mc 1, 30 pour rencontrer la belle-mère malade de Pierre (Service) ; Mc 1, 31 dans la maison de Pierre Jésus guérit sa belle-mère qui se met à les servir (Fraternité) ; Mc 1, 32 le soir il guérit les malades qui se pressent à la porte (Miséricorde) ; Mc 1, 35 au petit matin, il se retire en silence pour être avec le Père (Prière) et face à l’agitation des gens qui le cherchent à l’aube, il répond à ses disciples : allons ailleurs (Mission) Mc 1, 38 . 

Chacune de ces paroles nous montre une facette de l’amour et du don de soi de Jésus et nous invite à l’imiter dans notre réalité concrète.

Contempler

Nous pourrions continuer à réfléchir et à approfondir chaque geste de Jésus à partir des six mots qui décrivent sa journée, mais il y a un détail qui nous aide à entrer dans le cœur de Dieu et à être avec lui, ce qui est le but de tout espace de prière. Nous regardons le verset Mc 1, 31 et voyons comment Jésus ne fait pas seulement des miracles, mais aussi la manière particulière dont il se lie avec confiance et prédilection aux malades qu’il guérit ; il s’approche d’eux, les prend par la main et les relève. Plus loin dans le récit, il parle d’autres guérisons, mais celle-ci en particulier caractérise les gestes de Jésus qui sont ceux du Père. Nous nous demandons ce que la belle-mère de Pierre a pu voir ou ressentir ? Il n’y a pas eu de mots, nous savons seulement que les yeux et les mains de Jésus se sont connectés à sa faiblesse et que, dans ses gestes, la femme a trouvé la force et le soutien qui lui ont permis de se redresser pour accueillir, soigner et servir Jésus et les disciples.

Il y a une autre réalité implicite dans cet Évangile, et bien qu’elle ne soit pas pleinement exposée, elle naît comme une conséquence irréfutable, et c’est que toute personne qui rencontre Jésus et le visage du Père ne peut pas taire la joie du salut, l’annonce de ce qui a été vécu, le battement du cœur fait de mots. Ce fut une réalité pour la belle-mère de Pierre, sa guérison l’a focalisée, lui a donné du pouvoir et a fait d’elle un sacrement de Dieu, témoignant par sa vie de la joie d’avoir retrouvé l’Espérance et le sens de la vie. Non seulement elle a ouvert les portes de sa maison à Dieu et servi Jésus, mais elle a aussi annoncé, invité et accueilli ses voisins. Cela nous indique que Jésus n’a pas seulement restauré sa santé physique, mais qu’il lui a aussi donné une nouvelle vie spirituelle. Cette incorporation de la belle-mère de Pierre nous met au défi de renouveler notre foi et notre engagement, car écouter le Maître implique la volonté d’apprendre de lui, de suivre ses enseignements et de faire sa volonté. Se laisser regarder implique de reconnaître sa présence, son amour et son action dans notre vie et dans celle des autres.

Invitation:

Celui qui écoute ne peut rester silencieux. Retrouvez votre joie, écoutez le Maître et laissez-vous aller à son regard. Jésus a croisé le regard du Père et sa manière de vivre nous aide à nous remettre en question :

  • La prière est-elle le lieu où tu trouves la force, la consolation et l’impulsion pour vivre la mission ?
  • L’abandon de Jésus dans le quotidien de la vie anime-t-il votre vie quotidienne et est-il nécessaire pour vous de vivre la célébration, la prière, la fraternité, la miséricorde, le service, la mission comme des aspects que nous ne pouvons pas négliger si nous voulons suivre l’exemple de Jésus ?
  • Que pensez-vous de l’affirmation «Celui qui écoute Jésus ne peut pas rester silencieux» ?

Intention:

Demandez au Père, par l’intercession de Jésus-Christ, qu’au cours de cette semaine vous puissiez sentir sa voix vous sortir de la fièvre et que la joie de la rencontre avec lui et l’intimité avec le Père vous apportent réconfort et espérance.

S. Mariulis Grehan, tc

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Lectio Dimanche 28 janvier

Évangile : «Que vous écoutiez sa voix aujourd’hui».

En ce quatrième dimanche du temps ordinaire, nous sommes confrontés aux caractéristiques propres à la prophétie et, par conséquent, à l’autorité que Jésus possède en tant que Fils de Dieu. Nous observons l’équilibre dont il fait preuve entre ce qu’il est, ce qu’il pense et ce qu’il fait.

Première lecture : Deutéronome 18,15-20

Deuxième lecture : 1 Corinthiens 7, 32-35

Évangile : Marc 1, 21-28

Première lecture : Deutéronome 18, 15-20

La lecture du Deutéronome contient les paroles de Moïse adressées au peuple d’Israël. Moïse communique la promesse divine de susciter un prophète comme lui parmi les Israélites. De nombreux chrétiens voient dans cette prophétie une référence messianique à Jésus-Christ, prophète suprême et médiateur entre Dieu et l’humanité. Ce passage nous rappelle l’importance d’être attentif à la guidance divine dans nos vies, d’écouter et de suivre les enseignements que Dieu nous donne par divers moyens, y compris les Écritures et ceux qu’il suscite en tant que messagers. L’avertissement concernant le faux prophète souligne l’importance de discerner entre les authentiques messagers de Dieu et ceux qui cherchent à tromper. Dans un monde rempli de voix et de messages différents, il est vital de rechercher la vérité et les conseils de Dieu, en restant fidèle et en évitant d’être trompé par des doctrines tape-à-l’œil et étranges.

Deuxième lecture : 1 Corinthiens 7:32-35

Dans la lecture de l’épître aux Corinthiens, l’apôtre Paul donne son avis sur la situation matrimoniale et sur la manière de mener une vie axée sur le service de Dieu. Il souligne que ceux qui ne sont pas mariés peuvent consacrer plus de temps et d’énergie aux choses du Seigneur plutôt que de partager leur attention entre les responsabilités familiales et les soucis du monde. Paul ne rejette pas le mariage, mais souligne que le célibat permet une approche plus ciblée du service de Dieu. Ce texte nous invite à considérer l’importance de nos priorités dans la vie et à rechercher le juste équilibre entre nos responsabilités quotidiennes et notre engagement envers Dieu, que ce soit dans le mariage ou dans le célibat. La clé réside dans la manière dont nous utilisons nos vies pour honorer Dieu et servir les autres de la meilleure façon possible.

L’Évangile

 «Cet enseignement avec autorité est nouveau» (Mc 1,27).

Le début de la vie publique de Jésus souligne l’autorité avec laquelle il enseigne, guérit et expulse ce qui perturbe la vie humaine. Son enseignement rompt avec les prototypes traditionnels des lois et les méthodes des scribes. Jésus utilise une méthode pédagogique familière, mais pleine d’autorité, non seulement parce qu’il est le Fils de Dieu, mais aussi en raison de l’équilibre dont il fait preuve dans ses pensées et ses actions. Enseigner implique sacrifice, équilibre, persévérance, témoignage, recherche et, surtout, vivre selon l’Évangile. Jésus, le grand maître, a enseigné avec une autorité divine et humaine. Son enseignement a pris tout son sens grâce à l’équilibre qui s’est manifesté dans sa vie.

Le fruit :

Demandez au Seigneur de vous permettre d’enseigner par votre vie les valeurs de l’Évangile et de chasser par l’expérience de la foi tout ce qui tourmente l’âme.

S. Johanna Andrea Cifuentes Gómez, tc

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Lectio Dimanche 21 janvier

Le Royaume de Dieu n’est pas une utopie, c’est une relation

Introduction

 Nous célébrons aujourd’hui dans notre Église le troisième dimanche du temps ordinaire ; ce dimanche, en tant que catholiques, nous célébrons la journée de la Parole de Dieu, c’est-à-dire la manière dont le Seigneur nous parle à travers la Sainte Écriture et nous exhorte à une vie chrétienne éclairée par sa Parole.

Première lecture : Lecture de la prophétie de Jonas 3, 1-5. 10

Deuxième lecture : Lecture de la première lettre de l’apôtre Paul aux Corinthiens 7, 29-31.

Évangile : selon Marc 1, 14-20

 Dans la première lecture de la prophétie de Jonas, Dieu envoie son prophète à la ville de Ninive pour l’inviter à se convertir, tout comme Dieu continue d’envoyer des prophètes parmi son peuple, l’Église, pour l’encourager à changer concrètement de mode de vie. Le premier grand prophète parmi nous est sans aucun doute les Saintes Écritures, où nous trouvons une nourriture spirituelle quotidienne et une exhortation à trouver le vrai bonheur. Ninive a eu besoin de Jonas pour que Dieu lui parle, nous avons besoin des frères pour que Dieu parle à nos cœurs. Regardons nos vies, comme l’ont fait les habitants de Ninive, et faisons le premier pas en acceptant que nous devrons toujours changer quelque chose dans nos vies, ouvrons-nous pour être attentifs au changement.

Dans la deuxième lecture, nous sommes confrontés à un texte eschatologique typique des premières communautés chrétiennes, mais l’affirmation et la foi demeurent dans la mesure où elles nous permettent de faire confiance à l’éternel, parce que tout est éphémère et limité dans le temps ; il est donc urgent que nous recherchions un style de vie d’abandon total au Seigneur à partir de la vocation à laquelle nous avons été appelés, parce que toutes nous conduisent à Dieu.

L’Évangile de Marc présente la vie publique de Jésus et, avec elle, la prédication emphatique qu’il fait sur le Royaume de Dieu, ratifiant non seulement ce qui est essentiel mais aussi ce que cela implique d’assumer et de vivre le Royaume de Dieu. Le Royaume fait l’objet de différentes interprétations, mais je voudrais me concentrer sur ce qu’implique le fait de vivre le Royaume de Dieu. Il s’agit précisément de la Relation. Au milieu de ses discours, Jésus ne voulait rien d’autre que l’humanité apprenne à aimer, ce qui implique de savoir entrer en relation et même d’apprendre à découvrir dans l’autre la présence divine de Dieu, c’est cela le Royaume, une relation permanente avec l’autre. La deuxième partie du texte présente l’appel fort de Jésus à aller chercher de nouvelles âmes et à les unir à la vérité du Royaume, puisqu’il dit : «Venez à ma suite et je ferai de vous des pêcheurs d’hommes». Il s’agit d’une expression chargée d’engagement, qui implique de marcher vers un but, en dirigeant son regard uniquement vers LUI. Comme le dit la vierge et martyre, si vous dites «oui» à son «suivez-moi», alors nous sommes à lui et la voie est libre pour que sa vie divine passe en nous (Edith Stein).

Fruit : Demandez au Seigneur de vous donner la grâce d’aspirer à l’éternel, de suivre le vrai, de témoigner et surtout d’être un artisan du Royaume en tant que chrétien.

 

S. Johanna Andrea Cifuentes Gómez, tc

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Lectio Divina du 14 janvier

Suivre le Christ sur le double chemin de l’appel et de la réponse

«Parle, Seigneur, ton serviteur écoute».

L’expérience du cheminement avec Jésus prend la forme d’un appel et d’une réponse propre à celui qui reçoit l’appel. Il s’agit donc d’un chemin à double sens qui implique l’écoute et la réponse, même avec les peurs inhérentes à l’existence.

Première lecture : du premier livre de Samuel 3, 3b-10. 19

Deuxième lecture : de la première lettre de l’apôtre Paul aux Corinthiens 6, 13c-15a. 17-20

Évangile selon Jean 1, 35-42

L’expérience de Samuel représente la réponse constante de l’humanité aux divers appels de la vie. Nous sommes confrontés à diverses voix qui nous pressent de vivre d’une certaine manière, et nous courons à la recherche d’une réponse. Cependant, Samuel, malgré ses tentatives, ne parvient pas à identifier la voix du Seigneur jusqu’au troisième appel et avec les conseils d’Eli. La réponse de Samuel est docile, attentive et ouverte. Pour découvrir l’authenticité de l’appel divin, il faut reconnaître la voix de celui qui parle et écouter. L’écoute divine est une vertu difficile à cultiver dans un monde bruyant et plein de voix fortes. Malgré cela, Samuel, par la docilité de son cœur, répond : «Parle, Seigneur, car ton serviteur écoute». La docilité et le silence intérieur deviennent ainsi des tâches essentielles pour répondre avec certitude et fidélité à la vocation et au rêve que Dieu a préparés pour ceux qu’il aime.

Première lettre de l’apôtre Paul aux Corinthiens 6, 13c-15a. 17-20

«Ne savez-vous pas que vos corps sont des membres du Christ ? Celui qui s’attache au Seigneur n’est qu’un seul esprit avec lui». La conception chrétienne du corps repose sur le fait qu’il est considéré comme le tabernacle de l’esprit. Cette perspective confère au corps une valeur sacrée en lui permettant de manifester la présence divine à travers ses actions. Dans une culture obsédée par l’apparence physique et les normes de beauté, une vision chrétienne du corps implique une attention équilibrée aux besoins et aux plaisirs fondamentaux. L’enseignement de saint Paul souligne que le corps peut devenir une expression de la glorification du Seigneur, ce qui implique d’en prendre soin, de l’aimer, de le respecter et de l’apprécier. Il est essentiel d’approfondir la théologie du corps et les réflexions de saint Jean-Paul II afin d’acquérir une nouvelle compréhension de la sexualité et de l’amour.

Évangile selon Jean 1:35-42

«Il leur dit : «Venez et voyez».

L’expérience de l’appel se traduit par une réponse à la recherche humaine du bonheur et du sens de la vie. L’appel d’André et de Jean reflète les caractéristiques de l’appel de Jésus, qui enseigne, accompagne et séduit avec quelques mots profonds venant du cœur. Chaque personne a des quêtes différentes dans la vie, certaines répondant à des histoires personnelles, à des situations complexes, à des désirs et à des rêves. La rencontre de Jésus avec ces disciples manifeste le désir divin de rencontrer ceux qui cherchent des réponses. L’appel du Christ présente de nouvelles façons de penser, d’agir et d’entrer en relation. Saint Ambroise de Milan nous exhorte à chercher le Christ non pas avec des pas corporels, mais avec la disposition de l’âme et la contemplation du cœur, ce qui implique une foi profonde et une âme capable d’aspirer à l’éternel à partir de la terre.

Fruit : Demande au Seigneur de faire de toi un contemplatif de la vie, capable d’écouter les appels qu’il te lance pour vivre pleinement la suite proposée par Jésus-Christ.

S. Johanna Andrea Cifuentes Gómez, tc

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Lectio Divina Baptême du Seigneur

Redécouvrez l’ÊTRE vertueux que vous avez reçu par l’Esprit Saint.

«Celui sur qui vous voyez l’Esprit descendre et demeurer, c’est celui qui baptise dans l’Esprit Saint » (Jean 1, 33).

Première lecture : Lecture du livre d’Isaïe 42, 1-4. 6-7

 Deuxième lecture : extrait des Actes des Apôtres 10, 34-38

Évangile selon Marc 1, 7-11

«Regardez mon serviteur, que je soutiens, mon élu, que je préfère. J’ai mis sur lui mon esprit».

Comme un écho de l’Épiphanie, nous célébrons aujourd’hui le baptême du Seigneur, sa manifestation publique : «Voici mon serviteur, que je soutiens, mon élu, que je préfère». La prophétie est un mode de vie authentique, fondé sur le choix du Seigneur dès le sein maternel, comme l’exprime Isaïe dans son appel. Identifier les actions de l’Esprit demande du discernement et de la prière, tout comme comprendre les œuvres du Royaume. Il est essentiel de reconnaître dans quelle mesure nous assumons le choix d’être choisis par Dieu et, à partir de cette mission, d’assumer notre être chrétien. Si l’Esprit du Seigneur est sur vous, vos décisions, vos actions et vos pensées seront orientées vers la proclamation de la vérité de Celui qui vous donne la sagesse.

Dans la deuxième lecture… «Il est clair que Dieu ne fait pas de distinctions ; il accepte ceux qui le craignent et pratiquent la justice, quelle que soit leur nation».

L’une des plus belles caractéristiques de notre Dieu est la grandeur de sa miséricorde et de son cœur qui lui permet d’aimer tous ses enfants sans réserve. Notre objectif sur terre est d’atteindre un cœur comme celui du Père, une tâche difficile mais qui trace un chemin de configuration avec le Seigneur. Si vous réfléchissez à votre cœur, dans quelle mesure avez-vous progressé dans l’amour sans distinction, sans préjugé et sans critique ?

Dans l’Évangile, nous entendrons la voix du Père : «Tu es mon Fils bien-aimé, en toi j’ai mis toute mon affection».

Le baptême de Jésus révèle la pleine identité divine qui lui a été donnée en tant que Fils de Dieu, manifestant de manière authentique les dons de l’Esprit dans la vie humaine. Comme l’a affirmé saint Cyrille, «les premiers fruits et les dons accordés à l’humanité se sont d’abord manifestés dans l’humanité du Sauveur». À partir de cette affirmation, nous pouvons réfléchir aux dons accordés au Fils de Dieu dans son humanité et redécouvrir le sceau authentique que nous donne le baptême. L’identité de Jésus est fondée sur les principes évangéliques ; par conséquent, l’amour et la charité sont la boussole des décisions et des actions, et la vérité et la justice sont des critères d’opinion, d’observation et d’analyse. Face au sceau du baptême qui nous donne la foi et l’identité de Jésus comme aboutissement parfait pour agir, être et décider, se présente la vie authentique d’un croyant qui ne vit pas les vertus et les dons par lui-même, mais par la GRÂCE de l’Esprit. L’exercice des vertus et des dons de l’Esprit Saint nous permet de grandir dans l’authenticité, la vérité, la justice et la sainteté. Comment assumez-vous cette identité d’enfant de Dieu qui implique de transformer votre faiblesse en don et en grâce pour vivre avec vos frères et sœurs ?

S. Johanna Andrea Cifuentes Gómez, tc

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Lectio Divina de la fête de la Sainte Famille

Première lecture : Lecture du livre de Siracide 3, 2-6.12-14

Ps 127, 1-2. 3. 4-5

Lecture de la lettre de l’apôtre Paul aux Colossiens 3, 12-21

Évangile de Luc 2, 22-40

Vivre comme d’authentiques foyers à l’image de la famille de Nazareth, tel est le défi que nous lance l’octave de Pâques, une belle fête capable de réveiller la spiritualité et le lien entre parents et enfants, à l’exemple de Jésus, Marie et Joseph.

Cette année, la célébration de la Sainte Famille commémore le 150e anniversaire de son institution par le pape Léon XIII. Cette célébration n’éclaire pas seulement l’histoire, mais aussi l’expérience de la vie familiale aujourd’hui. Vous êtes-vous demandé comment vous vivez votre rôle de mère, de père ou d’enfant dans la mission que Dieu vous a confiée ? Prenez le temps de la prière et de la réflexion.

Dans la première lecture, le texte propose une réflexion sur l’importance de l’amour et du respect des parents. Il nous rappelle qu’honorer les parents est un acte de justice et de gratitude, quelles que soient les circonstances, avec la promesse d’une longue vie et de bénédictions pour les enfants. Il nous invite à réfléchir à la manière dont nous honorons nos parents et leur témoignons de l’amour, ainsi qu’à l’impact que cela a sur la communauté, et à comprendre que l’amour, le respect et la gratitude sont essentiels à la plénitude de la vie.

Le Psaume 127 est un magnifique poème qui nous parle de l’importance de dépendre de Dieu dans tous les domaines de notre vie. Il nous rappelle que nous devons permettre à Dieu d’être le fondement et le guide dans tout ce que nous entreprenons. Sans son aide, nos efforts risquent d’être vains. La confiance dans la protection et les soins de Dieu dans nos vies et dans toute la création. C’est une invitation à faire confiance à la providence en Le plaçant en premier et en ne plaçant pas nos efforts et nos titres et en ne dépendant pas d’eux. Enfin, il y a la prise en charge des enfants comme un don de Dieu, dont il faut s’occuper par amour et responsabilité, et qu’il faut éduquer et préparer à affronter les défis de la vie.

Dans la deuxième lecture, saint Paul commence une exhortation mystique sur les vertus que possèdent tous ceux qui sont choisis par Dieu, en mentionnant l’expression «revêtir», vous imaginez sans doute une robe, un costume, une couverture, parce qu’il reconnaît ainsi la grandeur de se sentir choisi et en même temps ce que cela implique de s’habiller non pas avec des vêtements matériels, mais avec les vertus propres aux enfants de Dieu. Compassion, bonté, humilité, douceur, patience et pardon. Il n’est pas facile de les vivre car notre condition humaine nous rend fragiles, cependant, la prière en tant qu’élément fondamental de la vie de foi permet d’atteindre des chemins insoupçonnés et spirituels. Un exercice simple et pratique qui peut vous aider est mentionné par Paul lui-même : «commencez par rendre grâce pour chaque situation, personne ou événement de votre vie».

Y Finalmente   nos acercamos a un evangelio familiar que relata la fidelidad de José y María al cumplir las prescripciones y leyes de Israel; en este caso, la purificación en el templo refleja una familia piadosa y devota, comprometida a cumplir fielmente lo que el Señor demanda. Sin embargo, enfocémonos en las figuras de José, María y Jesús.

José, un hombre prudente y silencioso, representa la auténtica propuesta de un esposo capaz de asimilar estas virtudes para la vida familiar. María, una esposa laboriosa, trabajadora y orante, encarna la figura de una madre que está atenta al proceso de su familia. Jesús, como bien dice Lucas, crece en sabiduría y gracia; este proceso es propio de los hijos que, a lo largo de la vida, van creciendo y, con la experiencia, reconocen la presencia de Dios.

Actualmente, nos encontramos ante una sociedad con propuestas diversas sobre lo que significa ser familia, pero Jesús, María y José son el SER auténtico de una familia que nunca deja de asumir la vivencia plena, mística y contemplativa de la existencia. Hoy presentan las virtudes propias de una familia cristiana.

Enfin, nous arrivons à un évangile familial qui raconte la fidélité de Joseph et de Marie à accomplir les prescriptions et les lois d’Israël ; dans ce cas, la purification au temple reflète une famille pieuse et dévote, engagée à accomplir fidèlement ce que le Seigneur exige. Mais concentrons-nous sur les figures de Joseph, Marie et Jésus.

Joseph, homme prudent et silencieux, représente la proposition authentique d’un époux capable d’assimiler ces vertus pour la vie familiale. Marie, épouse laborieuse, industrieuse et priante, incarne la figure d’une mère attentive au processus de sa famille. Jésus, comme le dit justement Luc, grandit en sagesse et en grâce ; ce processus est propre aux enfants qui, au cours de la vie, grandissent et, avec l’expérience, reconnaissent la présence de Dieu.

Aujourd’hui, nous nous trouvons dans une société avec des propositions différentes sur ce que signifie être une famille, mais Jésus, Marie et Joseph sont l’ÊTRE authentique d’une famille qui ne cesse d’assumer l’expérience pleine, mystique et contemplative de l’existence. Ils présentent aujourd’hui les vertus d’une famille chrétienne.

S.Johanna Andrea Cifuentes Gómez, tc

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Lectio divina quatrième dimanche de l’Avent

Première lecture. II Samuel 7, 1-5, 8-12, 14, 16. … «Va et fais ce que tu penses, car le Seigneur est avec toi.

Psaume responsorial. Psaume 89, 2-5, 27, 29. … «J’ai scellé une alliance avec mon élu.

Deuxième lecture. Romains 16, 25-27. … «Révélation du mystère gardé secret pendant les siècles éternels.

Évangile. Luc 1, 26-38. «Voici la servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon ta parole».

Nous sommes arrivés au quatrième dimanche de l’Avent et, avec lui, à la fin du chemin parcouru pour nous préparer à la célébration de la Nativité du Seigneur, nous avons parcouru ce chemin de l’Avent dans le seul but d’arriver prêts à renouveler pour une autre année le plus grand don de Dieu à l’histoire de l’humanité, qui est son propre Fils, l’Emmanuel.  Aujourd’hui, en ce quatrième dimanche de l’Avent, la liturgie nous permet de nous rappeler que Dieu accomplit ses promesses dans le Messie tant attendu.

Dans la première lecture, nous entendons le prophète Nathan annoncer au roi David la promesse de Dieu d’établir une dynastie éternelle pour son peuple. Cette promesse s’est accomplie en Jésus-Christ, qui est le descendant de David.

Le psaume responsorial nous rappelle que Dieu est fidèle à ses promesses et que son amour et sa miséricorde sont éternels.  Dans la deuxième lecture, saint Paul nous parle du mystère du salut révélé par Jésus-Christ.

Mais aujourd’hui, nous nous attarderons tout particulièrement sur l’Évangile. Saint Luc nous raconte l’histoire de l’Annonciation, dans laquelle l’ange Gabriel rend visite à Marie et lui annonce qu’elle sera la mère du Messie. Marie, avec perplexité mais toujours avec une foi profonde, accepte son rôle dans l’histoire du salut.

Au cœur de cette célébration se trouve le rôle crucial joué par Marie. Elle, jeune femme humble et fidèle, a reçu la visite de l’ange Gabriel qui lui a annoncé qu’elle serait la mère du Fils de Dieu et son «oui» a été un acte d’abandon total et de confiance dans le plan divin, un exemple d’obéissance et d’humilité qui a changé le cours de l’histoire.

Le «oui» de Marie nous enseigne que la véritable grandeur réside dans la volonté d’accomplir la volonté de Dieu, même lorsque nous ne comprenons pas pleinement son plan. Son exemple de foi et de détermination à un moment de l’histoire où, en tant que femme, elle était totalement soumise à la garde d’un homme est vraiment déconcertant ; Marie nous inspire en défiant l’ordre social établi de son époque, seulement affirmée dans la certitude que c’est Dieu qui a parlé à son cœur et que Dieu ne ment pas.

 Comme sa confiance est admirable, cette confiance qui nous fait souvent défaut parce qu’il y a une grande différence entre croire en Dieu et croire Dieu : Croire en Dieu et croire Dieu. Sans aucun doute, Marie a cru en Dieu et sa foi a été suffisante pour rendre possible l’événement le plus important de l’histoire : l’Incarnation.

L’Annonciation est une invitation à penser que Dieu veut établir une relation, une rencontre avec nous, qu’il nous envoie des messagers et des messages pour rendre ce lien possible, qu’il s’approche de nos vies d’une manière surprenante et insoupçonnée, sans autre prétention que de trouver nos cœurs prêts comme celui de Marie. 

Il est le Dieu qui se met entre nos mains, à notre portée, qui se fait fragile, défiant les stéréotypes et les images confortables que nous nous sommes faites de lui.

Terminons cette réflexion en citant les paroles du père Eduardo Meana dans sa belle interprétation musicale de «Oh, terre céleste», afin que nous puissions y comprendre le sublime acte d’amour que contient l’incarnation du Fils de Dieu.

Ô Dieu qui t’as attaché avec les cordes du temps

A nos coordonnées, à nos rythmes lents

Au devenir incertain de notre apprentissage

Au fleuve irrégulier de notre croissance

Tu as révélé les profondeurs de notre existence.

Ce qui était à nous était en toi, ce qui était à nous était à toi

L’humain était «plus» – capable de Dieu et sacré

dramatique et sacré, notre «être dans le monde».

L’opaque de la terre en toi était transparent !

L’opaque était capable de ciel et de parole

Et reflétait dans ta chair que nous sommes «terre-ciel» !

Fragments d’infini dans une chair illuminée

Saint baiser de deux mots

Ô Jésus-Christ, ô terre céleste !

Fort tendre, seigneur humain

Divin et nôtre, divin et nôtre

Divin et dépourvu, Dieu génial et le nôtre

Fraternel et vulnérable, exposé aux mal-aimés

Surface concrète de la peau humaine prête

A la lune et au soleil, aux étreintes, aux coups de fouet et aux coups de poing

Ton incarnation est la carte de notre espoir

L’humain, dans ton humanité, s’élève en silence

Le destin et l’émerveillement que ton corps nous raconte

Ce qui est à nous s’inscrit dans Dieu et ce Dieu s’inscrit dans ce qui est à nous

Quel Dieu imprononçable a voyagé pendant la grossesse ?

Sérénité et mystère de la Mère Maid

Mais le Dieu dont le dos vient pour le labeur

Des semailles et des graines, des filets et de la pêche ?

Saint baiser de deux mots

Ô Jésus-Christ, ô terre céleste !

Fort tendre, seigneur humain

Divinement nôtre, divinement nôtre.

Que Dieu avec nous soit le motif le plus vrai qui remplisse nos cœurs de joie en ce nouveau Noël.

 

S. Sandra Milena Velásquez B, TC