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Noël aux Philippines

Les  philippins  aiment bien  s´amuser et célébrer,  et, Noël aux Philippines est la célébration  la plus longue du monde. Elle commence le premier septembre, début des mois « bre » jusqu´á la Fête du Saint Enfant. « Bre Months » signifie  que Noël approche. On peut le percevoir dans les décorations  et les chansons dans les parques, les rues, les maisons, les centres commerciaux, les hôpitaux, les écoles, les bus, les jeepneys, les taxis et d´autres lieux publiques.

Les Philippins ont des nombreuses coutumes et traditions et la plus significative et belle est celle de Noël, temps pour être avec la famille et les êtres chers. Temps d´action des grâces, de réconciliation et de célébration de la vie et l´amour dans la famille. Temps où les membres de famille qui sont loin reviennent à la maison pour être avec leurs êtres chers. Et ceux qui ne peuvent pas le faire pour l´une ou l´autre raison, regrettent et  il leur manque  le Noël à la maison  ces jours-là.

Ils disent : « AUX PHILIPPINES, C´EST PLUS AMUSANT !» Mais, ce n´est pas seulement la  « diversion » mais aussi l´ambiance, le rire, la joie des gens qui se partage malgré les nombreuses situations négatives, pauvreté, faim, désastres ou catastrophes naturelles, etc.  Aux Philippines, en particulier autour de Noël, il y a une « pandémie » de partage, d’amour et de prise en charge les uns des autres. De nombreuses activités et programmes d’aide alimentaire sont organisés en faveur des orphelinats et d’autres groupes dans le besoin. Parallèlement à cela, il y a aussi beaucoup de diversion.

En dernier lieu, un des plats forts de Noël est le « SIMBANG GABI » mot en tagalog qui signifie « Messe dans  la nuit » ou « MESSE DU COQ » (Messe de l´aube). C´est une célébration  eucharistique de neuf jours avant Noël en honneur de la Très Sainte Vierge Marie qui porta Jésus en son ventre pendant neuf mois. En cette célébration, la plus part des participants croient qu´une fois complétés intégralement les neuf jours de messe, leurs « besoins ou les désirs de leurs cœurs »  leurs seront octroyés par Dieu… En fait, même la pandémie du Covid-19 n´a pas empêché que les gens assistent à cette célébration. Malgré les restrictions  mises en place, encore beaucoup des gens, remplis d´une grande espérance et  foi, inonda les églises. Ceci montre, d´une certaine façon, la résilience du peuple philippin devant l´adversité, surs que, n´importe quelles soient les circonstances, il existe toujours cette lumière qui rayonne dans le cœur de chaque personne, la lumière  qui est Le Christ lui-même, le Dieu fait chair, et qui habite en nous, notre « Star ng Pasko » ou la « Lumière de Noël » qui brille en chaque foyer, en chaque personne  et en chaque famille ou communauté, même en temps de souffrance, douleur ou pauvreté.

Malgré la réalité de la globalisation et la modernisation, Noël pour les philippins, que ce soit dans le pays comme à l´étranger est un « Noël dans nos cœurs » comme dit le titre de la fameuse chanson de José Mari Chan, que l´on joue habituellement le 1er septembre. Sa parole a une profonde signification et j´aimerais souligner certains vers : « Laissons que Lui nous guide pendant qu´une autre  Nouvelle Année commence, et que l´esprit de Noël soit toujours en nos cœurs… ». Je crois que la plus part des philippins gardent cette supplique en leurs cœurs, surtout ceux qui croient en Dieu, au-delà de la religion qu´ils professent ou de  la situation  qu´ils soient en train de vivre. J´espère et je prie pour que en célébrant ce Noël, soit Jésus dans la crèche ce dont  nous faisons mémoire, et que sa présence en nos cœurs et en nos vies soit ce que nous partagerons avec les autres, surtout avec nos êtres chers, les sœurs de notre communauté et les personnes que nous rencontrons dans la mission.

Sr. FRANCES LARAINE ANDRADE, TC 

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Noël dans le monde : Noël en Colombie

La Colombie  est un pays Sud-Américain enrichi par une culture qui est le résultat du mélange d´européens, de façon spéciale espagnols, et aussi des peuples indigènes et des esclaves africains.

Pour cette raison la célébration de Noël a ses racines en cette identité culturelle qui la rende unique, maintenant vivantes les solides traditions catholiques héritées. En Colombie celle-ci est la meilleure époque de l´année, une opportunité pour la rencontre, la célébration et la joie en famille. Depuis le mois d´octobre on initie les préparatifs par rapport à l´ambiance, décoration des foyers et espaces communs dans chaque  sentier, village et ville ; on en emploie surtout des couleurs, des lumières, les illuminations de Noël reconnues mondialement par leur créativité, visibilité et beauté. Toute la préparation des festivités s´achemine vers le 24 décembre, date où l´on célèbre la grande nuit de la naissance de l´Enfant Jésus.

Officiellement les fêtes ont leur ouverture le 7 décembre avec la traditionnelle nuit des petites bougies ; c´est l´habitude d’allumer des bougies dans les rues, les balcons et les portes des maisons, geste pour honorer l´Immaculée Conception de Marie dans les vêpres de sa solennité; aussi on ouvre les illuminations et on commence les rencontres de famille et les  marches dans  les rues embellies avec les lumières.

Après on commence la construction de la crèche, qui récrée, avec des images, la naissance de Jésus. Ici sont protagonistes Saint Joseph, la Vierge Marie, l´Enfant Jésus, la mule et le bœuf. C´est une tache familiale de même que l´élaboration de l´Arbre de Noël bellement décoré avec des boules en couleurs, des  chignons (« moños ») et des guirlandes. Ces activités de Noël sont opportunes pour apprécier l´originalité et la créativité qui débordent.

À partir du 16 décembre et jusqu´à la nuit du 24, les familles se réunissent autour de la crèche pour prier la neuvaine des « aguinaldos »  et chanter des chants de Noël. C´est ici que les enfants ont leur plus grande participation en montrant une grande joie et en laissant voler leurs rêves et leurs expectatives autour de la grande célébration de la Nativité. C´est une dévotion catholique qui unit les familles et aujourd´hui s´étend à l´entourage social.

Arrivée la Bonne-Nuit, on célèbre le dernier jour de la neuvaine, précédé du partage du diner de Noël, préparé avec les délices typiques pour cette date en accord avec les coutumes régionales, étant un plat commun les beignets, la crème et les desserts, parmi d´autres. Après on partage les cadeaux « laissés par l´Enfant Jésus » pour tous ceux qui, avec foi et espérance commémorent ce beau et familial événement de Noël.

La fête se prolonge jusqu´au 25 décembre, solennité de la Nativité du Seigneur. C´est un jour pour jouir des cadeaux, continuant aussi avec les chants, les danses et les réunions pleines de joie et de l´esprit de Noël.

Les célébrations de Noël en Colombie finalisent le 31 décembre avec l´au revoir à la vieille année et la bienvenue à la nouvelle. On reprend les réunions en famille, le diner, le toast, les félicitations et les célébrations festives jusqu´à l´aube. Pour un grand nombre des catholiques il est de vitale importance la participation dans l´Eucharistie de minuit, autant ce jour que la nuit du 24, avancée dans la plus part des cas en accord avec la réalité et les besoins des familles.

Liturgiquement, Noël termine avec la célébration de la solennité de l´Epiphanie du Seigneur, souvent appelée l´adoration des Mages, dont la relevance festive, dans le cas de la Colombie à niveau général, n´est pas tellement importante, même si elle l´est pour l´Église catholique.

Sr. BLANCA  NIDIA  BEDOYA  SALAZAR, TC

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Jour des morts dans la culture mexicaine

Les souvenirs de ce que j´ai vécu dans mon foyer sont comme des goutes d´eau qui rafraichissent  ma vie de chaque jour. La célébration du «  jour des morts » ou « todosantos » comme disaient mes grands-parents, c´était une célébration-fête que nous attendions avec grande joie. Depuis le mois de janvier ou février nous écoutions le grand-père ou papa dire : « ce cochon » est pour les petits-défunts, et pendant toute l´année on le faisait grossir jusqu´à l´arrivée de la date du 31 octobre où on tuait l´animal  et autour de ce rituel tout était joie, rencontre, partage. Avec la viande du porc on préparait les « tamales » pour l´autel ou pour amener au panthéon (cimetière).

À Tabasco, ma terre, au sud du Mexique, on fait des sucreries de papaye et pozol qui est une boisson de maïs avec du cacao, pour offrir aux familles et aux voisins les plus proches et, certainement, pour placer à l´autel. Je me rappelle que nous, les plus petits, nous nettoyions bien les feuilles de bananier pour les tamales et nous faisions des pots à fleurs avec des pots en verre ; les fleurs c´étaient celles que l´on trouvait aux champs à ce moment-là et d´autres du jardin de maman. La fleur de cempasúchil nous la faisions  avec du papier crêpe et mes oncles trouaient le papier chine avec des dessins des têtes des morts avec lequel on ornait. L´offrande ou autel de chez moi était présidé par une grande image de la Vierge du Carmel que nous avions,  ensemble avec un Christ en bois et la photo de nos défunts. Mon grand père disait : « ta grand-mère aimait ceci »  et c´était ce que l´on plaçait à l´autel du mort, « son repas préféré ».  

En plus des aliments que l´on plaçait, on mettait du sel, un verre avec de l´eau et sahumerio avec du copal (encens) et les petites bougies  ou cierges qui ne pouvaient pas manquer. Tout ceci se faisait entre le 31 octobre et le 1 novembre, puisque, selon nos traditions on croyait que les défunts commençaient à arriver dès 3 heures de l´après-midi, selon le type de mort qu´ils avaient eu.

Chez-nous, nous attendions jusqu´à dix heures de la nuit du premier jour et pendant ce temps on faisait mémoire des décédés. Mon grand-père parlait sur ce qu´ils faisaient et ce qu´ils aimaient,  ceux qui nous avaient précédé, et nous parlions même des arrière-arrières  grands-parents, et tous les noms des personnes connues. À cette heure on allumait les bougies, une pour chaque défunt et une pour l´âme seule ; et maman dirigeait le chapelet et nous tous on priait et on chantait : « sortez, sortez, sortez, âmes en peine, que le saint chapelet casse vos chaines … » À la fin du chapelet, qu´elles étaient déjà avec nous, nous mangions les tamales avec du café et l´eau-de-vie.

Le 2 novembre nous allions tous au cimetière où était enterrée la maman de mon papa et nous visitions un autre où étaient les parents de ma maman. Là nous priions le chapelet, et si nous rencontrions d´autres gens de la famille nous partagions les tamales. Ce jour-là on ne travaillait pas, puisque la tradition dit que si l´on travaille, on  effraye les défunts.  Tout le mois de novembre nous priions le chapelet en brulant des bougies et maman  nous disait que nous ne pouvions pas nous coucher après minuit parce que les petites- âmes allaient nous prendre. Et c´est ainsi que nous avons grandi.   

Maintenant l´autel des morts de ma maison de famille a plus des photos mais il suit toujours la même tradition mais avec un sens plus religieux ; on se souvient de nos êtres chers avec une gratitude qui remplit notre cœur d´amour envers eux et nous ne pouvons pas éviter que quelques larmes coulent dans nos joues.

Mais je veux vous raconter aussi quel est  l´origine de cette tradition mexicaine qui remonte à l´époque préhispanique. Cette fête est l´une des plus importantes du peuple mexicain, c´est un jour spécial puisque nous célébrons de façon très particulière  ce que nous considérons être  la visite annuelle des esprits de nos êtres chers décédés.   

Cette tradition préhispanique, selon les historiens, dit que les mexicains avaient plusieurs périodes le long de l´année pour célébrer ses morts, les plus importants étant ceux que l´on réalisait à la fin des récoltes, au mois d´août, et on croyait que lorsque quelqu’un mourait il allait à un lieu d´abandon, de tristesse, où on est en train de perdre la mémoire et où jamais ils mangeaient. Uniquement au mois d´août, mois des récoltes, pendant la première partie du mois, on permettait aux enfants venir manger avec les membres de famille et la deuxième partie du mois, les adultes.

La société aztèque croyait que la vie continuait dans l´au-delà, c´est pour quoi elle considérait l´existence des quatre « destins », selon la façon de mourir. Le plus commun était Le Mictlán, lieu où allaient la plupart des morts.

Avec l´arrivée des espagnols, le Jour des Morts n´est pas complètement disparu comme d´autres fêtes religieuses « mexicas ». Les évangélisateurs  découvrirent qu´il y avait une coïncidence des dates entre la célébration préhispanique des morts avec le jour de Tous les Saints, dédié à la mémoire des saints qui sont morts au nom du Christ.

Rappelons que la fête de Tous les Saints a commencé en Europe au siècle XIII et pendant cette date, les reliques des martyrs catholiques  étaient exhibées pour recevoir le culte de la part du peuple.  Il y avait aussi une synchronie avec la célébration des fidèles défunts, réalisée un jour après Tous les Saints. Ce fût au XIVème siècle quand la hiérarchie catholique inclura en son calendrier la dite fête et au Mexique on profita de cela. Ce fût ainsi comme le Jour des Morts se réduisit à deux jours seulement, le 1 et le 2 novembre.

Les coutumes préhispaniques qui existaient encore à l´arrivée des européens consistaient à incinérer les morts ou à les enterrer à la maison ; celles-ci furent éliminées et les cadavres commencèrent à être déposés dans les Églises (les riches au-dedans et les pauvres au parvis). On adopta certaines coutumes, comme celle de consommer des desserts ayant forme d´os qui dérivèrent dans le populaire pain de mort  et les petites têtes de mort en sucre.

On commença aussi la coutume de mettre un autel avec  des cierges ; de cette façon les membres de famille priaient pour l´âme du défunt pour qu´il arrive au ciel. De même on faisait la traditionnelle visite aux cimetières  qui furent crées vers la fin du XVIIIème  siècle, comme une façon de prévenir des maladies, les construisant  en dehors  des villes.

Actuellement cette tradition, comme je disais, est l´une des plus importantes du peuple mexicain avec un sens spirituel, qui a grandit d´avantage en considérant les trois états de l´Église ; de cette façon nous faisons communion, puisque au même autel de mort ou offrande, on lui donne un sens chrétien, les catholiques nous mettons une offrande en hommage à nos frères chrétiens et familles et les éléments les plus courants sont l´eau qui nous rappelle le baptême ; les bougies, comme signe du Christ ressuscité ; le portrait de la personne défunte exprimant qu´elle continue à vivre dans notre pensée et en notre cœur et le pain de mort, les fleurs de cempasúchil, têtes de mort en sucre  et chocolat, encens, papier gratté, et les petits plats dont les défunt jouissaient en vie  sont partie de notre célébration sans tomber dans le syncrétisme. Nous faisons tout en souvenir de ceux qui nous ont quittés, mais tout ce que nous  employons dans l´offrande prend un sens chrétien.

Sr. MARCELA CUNDAFÉ CRUZ, TC

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“Les pauvres, vous les avez toujours avec vous” (Mc 14,7)

« Bénies les mains qui s´ouvrent pour accueillir les pauvres et les aider : ce sont des  mains qui apportent  espérance. Bénies les mains qui vainquent les murs de la culture, la religion et la nationalité versant l´huile de la consolation sur les plaies de l´humanité. Bénies les mains qui s´ouvrent sans rien demander en échange, sans des « mais » ni des « conditions » : ce sont des mains qui font descendre sur les frères la bénédiction de Dieu ». (Saint Paul VI dans l´ouverture de la deuxième session du Concile Vatican II, le 29 septembre 1963).

À la fin du Jubilé de la Miséricorde, en 2017, le Pape François institua, le dimanche XXXIII du temps Ordinaire, la Journée Mondiale des Pauvres, pour que, « partout dans le monde les communautés chrétiennes deviennent chaque fois plus et mieux  le signe concret de l´amour du Christ pour les derniers et les plus nécessiteux ».

En chaque Journée le Pape nous a offert une Parole de l´Écriture qui nous illumine et nous aide à être compatissants face à la souffrance de nos frères. Je vais remarquer ici certaines parties des cinq messages. Dans la Journée I, avec le texte biblique : «  Mes enfants, n´aimons pas de parole et de bouche, mais en vérité et avec des œuvres » (Jn 3,18),  il nous invita à la cohérence de vie. Il insista en ce que « l´amour n´ admet pas des excuses : celui qui veut aimer comme Jésus aima, doit rendre sien son exemple, surtout lorsqu´il s´agit ´aimer les pauvres ».

Cela fût très significatif pour la famille Tertiaire Capucine que, comme en plusieurs de ses écrits, dans la I Journée Mondiale des Pauvres, le Pape présenta à Saint François d´Assise comme référant d´amour aux pauvres par sa cohérence de vie. En cette occasion, il dit de lui : « Il garda les yeux fixés dans le Christ, c´est pourquoi il fut capable de le reconnaitre et le servir dans les pauvres… », citant Test 1-3 ;   et il souligna que le témoignage de François d´Assise montre le pouvoir transformateur de la charité et le style de vie des chrétiens.

Avec le texte biblique de la II Journée « Ce pauvre cria et le Seigneur l´écouta » (Ps 34,7) le Pape souligna que Dieu « écoute », « répond » et « libère » le pauvre à travers nous. « Le salut de  Dieu adopte la forme d´une main tendue vers le pauvre, qui accueille, protège, et rend possible d´expérimenter l´amitié dont il a tellement besoin. À partir de cette proximité concrète et tangible, commence un authentique itinéraire de libération ». Aussi, avec ce message, il fit un fort questionnement: « Qu´exprime le cri du pauvre si ce n´est sa souffrance et solitude,  sa déception et son espérance ? Comment est-ce que ce cri, qui parvient jusqu´à la présence de Dieu, ne peut pas arriver à nos ouïs, nous laissant indifférents et impassibles ? ».

Dans da III Journée il prend à nouveau un psaume : « L´espérance des pauvres ne sera jamais frustrée » (cf. Ps 9,19). Le Pape, avec réalisme et avec le prophétisme qui le caractérise, dénonce les nombreuses façons des nouveaux esclavages auxquels sont soumis aujourd´hui des millions d´hommes, femmes, jeunes et enfants. Il insiste surtout dans les personnes qui ont dû abandonner leurs terres : « Comment oublier, en plus, les millions d´immigrants victimes de tant d´intérêts cachés, si souvent instrumentalisés à des fins politiques, auxquels ont nie la solidarité et l´égalité ? Et que dire des nombreuses personnes marginalisées et sans foyer qui déambulent dans les rues de nos villes ? ».                  

Il fit aussi référence à l´stigmatisation qui, tel une croix, en tous les temps et lieux doivent charger les pauvres sur leurs vies : « Considérés généralement comme des parasites de la société, on ne pardonne pas aux pauvres même leur pauvreté. On est toujours prêts pour les juger. Ils ne peuvent pas se permettre d´être timides ou de se décourager ; ils sont vus comme une menace ou comme des gens incapables, uniquement parce qu´ils sont pauvres ». Et encore, il place Jésus comme pauvre et avec les pauvres : « Devant cette multitude innombrable d´indigents, Jésus n´eut pas peur de s´identifier avec chacun d´eux : ‘ chaque fois que vous l´avez fait avec l´un des ceux-ci,  mes frères les plus petits, c´est avec moi que vous l´avez fait’ (Mt 25,40). Fuir cette identification équivaut à falsifier l´Évangile et atténuer la révélation ».

Dans la IV Journée « Tend la main au pauvre » (cf. Si 7,32), le Pape insista en ce que  « la communauté chrétienne est appelée à s´impliquer en cette expérience de partage, avec la conscience  qu´ il ne lui est pas permis de  la déléguer à d´autres. Et pour appuyer les pauvres il est fondamental de vivre la pauvreté évangélique en première personne. Le cri silencieux de tant des pauvres doit  rencontrer  le peuple de Dieu en première ligne, toujours et partout, pour leur donner voix, les défendre et se solidariser avec eux devant tant d´hypocrisie et tant des promesses non accomplies, et les inviter à participer dans la vie de la communauté. Rappeler à tous la grande valeur du bien commun est pour le peuple chrétien un engagement de vie, qui se réalise dans  la tentative de ne pas oublier aucun de ceux dont l´humanité est violée dans les  besoins fondamentaux ».

Et cette année, dans la V Journée, le Pape François  a pris un texte évangélique polémique : « Parce que, des pauvres, vous en aurez toujours avec vous » (Mc 14,7). Il y en a qui, peut être pour s´évader de l´engagement avec les pauvres, disent : Si Jésus assura « Vous en aurez toujours des pauvres avec vous», si c´est une réalité qu´ils seront toujours avec nous, nous ne devrions pas nous préoccuper pour eux… ils seront toujours là, c´est une réalité qu´on ne peut pas surmonter…

Mais le Pape François contextualise le texte et nous aide à mieux le comprendre : « Jésus prononça ces mots en un repas de Béthanie… Selon raconte l´évangéliste, une femme entra avec un flacon l´albâtre rempli de parfum  de grande valeur et le versa sur la tête de Jésus. Ce geste suscita grand étonnement et donna lieu à des interprétations diverses. 

La première fut l´indignation de quelques-uns, parmi eux les disciples qui, pensant à la valeur du parfum, quelques trois cents deniers, équivalents au salaire annuel d´un ouvrier, ils ont pensé qu´il aurait été mieux de le vendre et de donner aux pauvres l´argent obtenu. Selon l´évangile de Jean, ce fût Judas qui exprima cet avis : « Pour quoi  ne pas le vendre pour trois cents deniers pour les donner aux pauvres ? » Ce n´est pas par hasard que cette dure critique sorte de la bouche du traître, cela prouve que ceux qui ne reconnaissent pas les pauvres trahissent  l´enseignement de Jésus et ne peuvent pas être ses disciples.

Jésus dit « Laissez-la ! Pour quoi la déranger ? Elle a fait une bonne œuvre avec moi » (Mc 14, 6). Jésus les rappelle que le premier pauvre c´est Lui, le plus pauvre parmi les pauvres, parce qu´Il les représente tous. Et c´est aussi au nom des pauvres, des personnes marginalisées et discriminées, que le Fils de Dieu accepta le geste de cette femme. Elle, avec sa sensibilité féminine, démontra être la seule à comprendre l´état d´âme du Seigneur. Cette femme anonyme, destinée  peut-être à représenter par ce geste tout l´univers féminin  qu´au long des siècles n´aura pas de voix et souffrira violence, inaugura la significative présence des femmes qui participent au moment culminant de la vie du Christ : sa crucifixion, mort et sépulture, et son apparition comme Ressuscité. Les femmes, si souvent discriminées et maintenues à la marge des postes de responsabilité, dans les pages des évangiles sont, par contre, des protagonistes dans l´histoire de la révélation.

Cette forte « empathie » entre Jésus et la femme, et la façon dont Lui a interprété son onction, en contraste avec la vision scandalisée de Judas et des autres, ouvre un chemin fécond de réflexion sur le lien inséparable qu´il y a entre Jésus, les pauvres et l´annonce de l´Évangile. « Je ne me fatigue pas de répéter que  les pauvres sont des vrais évangélisateurs parce qu´ils furent les premiers à être évangélisés  et appelées à partager la béatitude du Seigneur et son Royaume (Mt 5,3) ».

Sœurs et frères, comme famille Tertiaire Capucine sommes-nous prêts à accueillir l´appel concret  et urgent du Seigneur, au travers du pape François dans la V Journée Mondiale des Pauvres ? Sommes-nous déjà en train de répondre ? « Nous ne pouvons pas attendre qu´on frappe à notre porte, il est urgent que ce soit nous qui allions les rencontrer dans leurs maisons, dans les hôpitaux et dans les résidences d´assistance, dans les rues et dans les coins obscurs où parfois ils se cachent, dans les centres de refuge et d´accueil… Il st important comprendre comment ils se sentent, ce qu´ils perçoivent et quels désirs  ont dans leur cœur ».

Sr. LILIA CELINA BARRERA RAMÍREZ, TC  

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“Nous devons être ici l´un pour l´autre Parce que dieu nous a montré qu´il est ici pour nous » (Sainte Elisabeth de Hongrie)

Pour pouvoir parler d´une femme qui a laissé une trace  dans l´Église et dans la société il nous aidera le fait de fouiller dans les écrits qui parlent de cette femme si exceptionnelle. Elisabeth de Hongrie est née en 1207 à Bratislava (dans l’actuelle Slovaquie), proche donc du temps où notre père Saint François était en train de réparer l´église de saint Damien. Lorsque Elisabeth  est à peine arrivée à l´âge de quatre ans, son père André II la maria avec le jeune Louis de Thuringe, et donc, elle a dû se déplacer à Thuringe, au château de Wartburg,  en  Allemagne, où elle a grandit avec son futur époux. Ils se sont mariés en 1220 et leur mariage fût très heureux. Ils ont  eu trois enfants : Germain, l´héritier du trône, Sophie et Gertrude. Après la douloureuse mort de son aimé époux, elle s´est vue obligée à abandonner le château de Wartburg. Elle est allée à Marbourg où elle installa un hôpital et s´occupa des malades. Le vendredi saint de l´année 1229 elle intégra le Troisième Ordre de Saint François et porta l´habit. Un peu plus tard, le 17 novembre 1231 elle est décédée à l´âge de 24 ans. Elisabeth  fût la première sainte franciscaine canonisée (1235) sept ans après de notre Père saint François (1228).

Même si elle provenait d´une famille aristocratique, toujours, même étant très jeune, elle s´occupait des gens pauvres. Tout le long de sa vie, elle expérimenta beaucoup des changements, ruptures et une grande solitude. Quitter le lieu où elle était née et commencer à vivre en un autre pays, apprendre une langue et des coutumes différentes, s´engager quand  elle était encore une fillette de quatre ans (même si c´est vrai que c´était la coutume de son époque), perdre sa mère lorsqu´elle était encore très jeune et après aussi son cher époux, raison pour laquelle elle a dû abandonner le château, et en plus, être séparée de ses enfants…Tout ceci a marqué son itinéraire personnel et spirituel définitivement. Peut-être, le fait de perdre sa mère, étant encore très jeune, l´aida à développer les caractéristiques qui identifient sa personnalité : une grande sensibilité, humilité, miséricorde et soin des plus nécessiteux.

Sainte Elisabeth a inspiré des nombreux artistes (peintres et sculpteurs), et sa personnalité extraordinaire reste reflétée en ces traits : miséricorde et amour jusqu´à l´extrême, ce qui montrent plusieurs tableaux (selon les légendes) : Elisabeth couche un pauvre dans son propre lit et lorsque sa famille l´apprend, on lui enlève la couverture mais ils rencontrent couché un  crucifix. Proximité et attention avec le monde des marginaux : elle fonda plusieurs hôpitaux où elle prêtait attention, soignait et nettoyait personnellement les malades les plus répugnants. Pénitence et prière. Elisabeth développa depuis son enfance une relation profonde et intime avec Jésus et  elle accroîtrait  et renforçait cette relation tout au long de sa vie.

Elle fut accompagnée  par un frère franciscain qui l´introduit dans la vie de pénitente-franciscaine et deux ans avant sa pâques elle portait l´habit du Troisième Ordre de Saint François.

D´après les données historiques, le premier contact d´Elisabeth avec le style de vie du frère François   a eu lieu en vie du Pauvre d´Assise, en 1223, quand le pape Honorius approuve la Règle bullée de l´Ordre franciscain.

Un peintre du XVII-XVIII, Luc de Valdés, en un tableau de la sainte, montre les caractéristiques de cette femme et remarque très bien quelques-unes de ses qualités : sa relation profonde avec le Christ, la miséricorde et soin de la personne nécessitée, son espace intime (le lit du couple) où est placée l´image du crucifix, les pauvres qui attendent pour être soignés et les dames qui accompagnent  Elisabeth. Autrement dit, ce qu´elle prie et de quoi son cœur devient amoureux, elle le transmet au monde, à la société où elle vit. Sa position sociale ne la paralyse pas et ne l´écarte pas du monde souffrant et accablé par la pauvreté  et nécessité d´amour. On connait que, le long de sa vie elle se dépouilla de ses bijoux, robes, renonça à son bien-être et elle partagea le repas à ceux qui étaient dans le besoin.

Cette image peut nous aider à contempler la vie d´une femme profonde, simple, abandonné aux mains de Dieu, toujours attentive aux autres et capable de mettre en jeu tout ce qu´elle est et ce qu´elle a, au service des nécessiteux. Évidemment, elle met en pratique les paroles de saint François : «  Ceux qui ont été placés sur les autres, qu´ils se glorifient  de cela comme s´ils avaient été chargés de laver les pieds des frères » (Adm  4). « Je ne suis pas venu pour être servi mais pour servir » (Mt 20,28), dit le Seigneur.

Sainte Elisabeth peut nous servir comme modèle par sa prière continuelle, profonde et accrochée au Christ, C´est à partir de cette relation intime qu´elle se sent poussée à aller à la rencontre des autres. Sa manière d´agir avec les pauvres peut nous inspirer à demander un cœur ouvert aux besoins des personnes concrètes  qui se présentent devant nous chaque jour.

 Sr. LUCIA KONTSEKOVA, TC

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“Ce que nous avons vu et entendu” Vivant la joie de l´évangile avec un coeur missionnaire

À l´occasion de la Journée Mondiale du Domund  2021, où tous les chrétiens sommes invités à partager « ce que nous avons vu et entendu », je vous partage mon témoignage simplement et avec  un cœur reconnaissant  pour ma vocation de Sœur Tertiaire Capucine de la Sainte Famille qui est en train d´entremêler sa vie avec celle  des personnes de toute race, langue, peuple et nation , auxquelles, grâce à la bonne nouvelle de Jésus –Christ, notre Foi et notre Espérance, je peux appeler en vérité Sœurs, Frères, en prononçant leurs noms dès la vie et la mission partagée.

C´est ainsi que je vive la mission, le don de la fraternité, et, comme tout don je dois l´accueillir, le reconnaitre et aussi le travailler pour qu´il donne du fruit en abondance, étant pour moi chemin de purification st de salut  que je parcours petit-à petit, avec la patience, la sagesse et la miséricorde que Jésus a avec moi, l´exprimant en gestes concrets de mes Sœurs et en tant des personnes que, même sans le savoir, m´aident à grandir,  à mûrir comme femme consacrée´´.

C´est beau de voir comment  expérimentant  ma fragilité : être étrangère, différente, ne pas bien connaitre la langue ni les diverses cultures qu´en Afrique sont innombrables, avoir une peau qui brûle facilement, ne pas supporter une journée  sans manger, pour mettre quelques  exemples…, je rencontre  des personnes qui me soignent et protègent  avec amabilité. Aussi la leçon de vie qu´elles me donnent lorsque, souffrant mon « impatience » née de mes propres rythmes, ma manière de penser  et de voir les choses, elles sont patientes avec moi.  Voir comment le discernement m´aide à passer du « mien » au « notre », me libérant ainsi de ma prépotence de penser que « le mien  est le meilleur »voyant que « le mien… ce que je pense, je sens, je crois, ma culture, … »n´est pas le meilleur mais simplement « le mien », m´ouvrant ainsi à la richesse d´accueillir « ce qu´ apporte l´autre » que, souvent est  tout-á- fait  différent, valable, enrichissant et me conduit au beau chemin du « notre ».

L´une de mes certitudes de foi, partant du vécu, est que Dieu ne se laisse jamais gagner en générosité ; tout ce qui a été offert avec amour, Il le multiplie jusqu´à des limites insoupçonnés. Ainsi, la fraternité s´étende et me fait le cadeau de pouvoir arriver à n´importe laquelle des treize fraternités que nous avons en Afrique : R.D. du Congo,  Bénin, Tanzanie  et Guinée Equatoriale et me sentir chez-moi, accueillie et aimée par mes sœurs, jouissant et aussi cherchant  la manière, entre nous , laïcs et bénéficiaires de mener en  avant nos œuvres apostoliques en mission partagée et avec une économie fraternelle et solidaire où tous, nous apportons et tous, nous recevons  aussi une grande aide des bénéficiaires à travers des nombreux projets.

Aller au Foyer Rosario de Soano pour jeunes avec des capacités différente , à Morogoro-Tanzanie, frapper à la porte et que ce soit Madeleine, une jeune fille du foyer qui m´ouvre et m´accueille avec un sourire d´oreille à oreille.   Arriver à Ntuntu-Singida et que les enfants de l´École maternelle Sait Jean Marie Vianney, qui apparaissent en petits groupes au milieu des arbres, venant de leurs maisons  éparpillées, viennent à la messe le matin très tôt et nous accompagnent  dans le chemin  jusqu´ à  l´école. Se promener à Kigamboni et que les enfants, jeunes et parents  de Fray Louis Amigó te saluent avec tendresse, sans distinction de religion, chrétiens et musulmans. Saluer les gens du quartier  de Kasungami R.D. Congo et jouir de la famille que Dieu nous a donné : Maman Georgette déjà âgée et seule, qui vit secourue par les sœurs, qui me reçoit toujours me parlant en swahili et français comme si je comprenais tout ce qu´elle me dit… sans arrêter de travailler. Les enfants et jeunes garçons et filles du foyer Sainte Famille , notre famille, les malades du Centre de santé Sainte Claire, les enfants de l´École Maternelle Montiel. Célébrer 50 ans de présence à Kansenia, R.D. Congo et recevoir des groupes des paroisses lointaines, qui ont fait le pied pendant trois jours pour participer à la fête. Visiter avec le groupe des novices les vieillards désemparés, en Ouessè Bénin ; les villages avec les coopératives des femmes qui sont source de vie et développement pour les familles et les villages de Nikki, les enfant mal-nourris, les malades attendus à Cotonou, Gló et tant des noms que je porte en mon cœur, d´Evinayong, Guinée Équatoriale…

Béni soit Dieu par le cadeau de ma famille qu´avec son témoignage m´a fait grandir en la foi en Jésus-Christ et en l´importance de servir les autres, par ma chère Congrégation et par le service  qu´en ces moments je suis en train de prêter à mes sœurs et frères.

Comme le disait notre cher Père Louis Amigó : « Que tout soit pour l´amour de Dieu !

Sr. EVA MARÍA SALVADOR ASPAS, TC

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Louis Amigó, une inspiration pour notre temps

En 1948 sont arrivées au Brésil les premières sœurs Tertiaires Capucines venant  de la Colombie. Par l´audace et le courage de ces sœurs, est arrivée la semence franciscaine-amigonienne aux terres du Brésil et dès l´essence de la pédagogie amigonienne nous avions maintenu le regard et les actions toujours orientées vers les besoins de ceux qui nous entouraient, cherchant de rendre possibles des réponses effectives pour promouvoir et défendre les droits des tous, spécialement de ceux qui se trouvaient dans les situations d’une plus grande vulnérabilité.

À travers cet article nous voulons partager comment Louis Amigó a inspiré notre travail au Centre Educatif Frei Luis Amigó (CEFLA) placé depuis 2003 à l´ouest de la ville de São Paulo. Le but de ce Centre Educatif est de prêter attention aux  garçons, filles et adolescents de 6 à 14 ans inclus, dans des situations de vulnérabilité sociale dans les quartiers marginaux des alentours. Dans la trajectoire de ces 18 années de parcours, nous avons aidé  à construire beaucoup d´histoires de promotion et dignité de l`être humain. Actuellement le service est adressé aux 120 enfants adolescents de 92 familles. 

Dès notre charisme, nous cherchons à vivre l´option préférentielle pour les plus pauvres et nécessiteux, en assumant la construction d´un espace vital qui favorise le processus d´humanisation, formation intégrale, participation et citoyenneté. Nous développons des actions et des activités qui génèrent la force du protagonisme  et de l´autonomie, en base à leurs intérêts, demandes et potentialités. Les activités se basent en l´appartenance, construction et identité, transmission des codes sociaux et culturels, activités de participation citoyenne, développement de la perception de la réalité sociale, économique, culturelle, environnementale et politique, appropriation des droits citoyens, reconnaissance des droits, cosmovision  et positionnement dans l´espace publique.

La mission que l´on mène à terme dans ce travail est basée dans la proposition pédagogique amigonienne, à travers des principes et des valeurs comme base  de nos actions. Suivant toujours les pas de notre Père Fondateur nous assumons l´amour comme essence qui mobilise notre pratique, un amour qui génère des espaces de confiance, acceptation, miséricorde, accompagnement, respect et humanité , amour qui nous permet de répondre aujourd´hui aux défis qui nous présente une société de plus en plus individualiste et sans sens.

L´attention aux signes des temps et aux nouveaux scénarios sociaux nous ont fait revivre l´expérience de Louis Amigó, notre Fondateur, et dès nos premières sœurs au début de la fondation de la Congrégation, lesquelles dès 1885 ont montré une attitude claire de sensibilité, confiance en la Providence, amour exigeant compassion et générosité. Amour assumé comme une décision, jusqu´au point de sacrifier la propre vie pour soulager la douleur et la solitude des victimes orphelines de la pandémie du choléra.

L´an  2019 marque le début des temps difficiles et défiants pour toute l´humanité ; nous avons dû nous adapter à une nouvelle normalité comme résultat de la pandémie du Covid-19. Ce drastique changement social a affecté notre travail, nous avons dû innover les réponses, adapter les manières pour continuer  à accompagner  la croissance et les besoins des garçons, filles, adolescents et leurs familles.

Motivées par la force, le zèle et l´ardeur missionnaire de notre charisme, nous avons continué à soigner nos enfants, les familles et la communauté, étant des instruments de paix et d´espérance au milieu de tant de douleur  auquel on doit faire face en ces temps, répondant au besoin de continuer à accomplir notre mission en offrant des alternatives à toutes les réalités. Ceux qui ont eu la possibilité ont reçu attention dans des réunions virtuelles qui nous ont permis d´entrer aux foyers et de ne pas perdre les liens d´union.  Pour ceux qui n´avaient pas accès aux moyens digitaux l´accompagnement a été fait par des livrets et matériaux divers. Pour les situations de plus grande vulnérabilité on a réalisé des visites dans leurs foyers, dérivation à des psychologues, travailleurs sociaux, Unité  Basique de Santé (UBS). L´Institution, sensible aux besoin des familles, a favorisé l´attention intégrale qui s´est matérialisé à travers l´écoute de la réalité vécue par des appels téléphoniques, visites présentielles, visites en cas d´urgence, donation des paniers d´aliments, articles d´hygiène et matériaux de nettoyage, médicaments, rencontres virtuelles avec des activités ludiques, espaces de spiritualité et d´écoute, dérivations aux réseaux de protection en cas des situations plus complexes pour accéder aux programmes et services de santé, sensibilisation communautaire sur le Covid-19, souscrit pour que tous aient droit aux vaccins et aux programmes d´appui financier du Gouvernement.

Concrétisant, la mission en cette œuvre met en pratique la phrase de notre Père : «  En l´unité est le secret de la force » parce que la qualité humaine du soin que nous offrons n´est possible que parce qu’il y a un travail en équipe entre éducateurs et sœurs, qui transcende les difficultés et que jour après jour nourrit le rêve de collaborer en l´humanisation et promotion de nos garçons, filles et adolescents. À travers la formation systématique, les éducateurs reçoivent les instruments pour connaître, approfondir et appliquer la proposition de la pédagogie amigonienne. Être éducateur amigonien est une mission exigeante et pour cela il faut recevoir tous les éléments nécessaires  pour développer ce profil.

La germination des semences et le visibilité des fruits…

 Par les deux témoignages suivants nous présentons notre reconnaissance et nous offrons quelques-uns des fruits générés à travers  notre présence en communion avec la communauté : 

« CEFLA m´inspire à être plus solidaire et à soigner mieux les petits détails que normalement je laisserai de côté. Étant ici depuis mon enfance je me suis habitué à la phrase « Je donne ma vie pour mes brebis », qui a fini par se lier à un sentiment  de tendresse autant par la signification de la phrase comme par ce qu´elle représente pour moi. C´est l´expérience du lieu où j´ai passé si longtemps, les personnes que j´ai connu et qui m´ont aidé à être meilleur le long des années, m´éveillant à la solidarité, me rendant désireux de rendre le bien reçu de l´une ou l´autre façon, que ce soit dans la vie de chaque jour  ou dans le travail » (Lincon est un ancien élève et actuellement travaille comme jeune apprenti).

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Ouvrant des chemins en Inde : mon expérience comme première Tertiaire Capucine dans mon pays

J´ai découvert qu´un nouveau commencement est un processus, un nouveau commencement est un voyage, un voyage que requiert un plan. Et celui-ci a été le discernement de notre Congrégation  qui a  étendu sa présence missionnaire à l´incroyable Inde.  L´Inde est une terre des  frères et une pépinière des temples et des mosquées, où la diversité religieuse a été une caractéristique qu´a défini la population de cette terre pendant des siècles. L´Inde est un pays où les gens sont des différentes castes, croyances, religions et cultures, qui vivent ensemble et parlent différents idiomes. C´est pourquoi on dit que l´Inde est un pays de « unité dans la diversité ».

« La passion est ce qui consomme ton cœur et ton esprit ». La question est comment emplois-tu cette passion de façon concrète.  Avec des étincelles de passion en leurs cœurs, nos sœurs ont atterri en Inde avec un authentique esprit missionnaire pour rendre réalité notre présence et notre Charisme en cette terre, en 2008. Sans maison, sans meubles, sans commodités, sans ambiance de couvent mais avec une confiance inconditionnelle en la Divine Providence et un chaleureux accueil offert par l´hospitalité fraternelle des Pères Capucins. Comme on dit souvent, « aventure-toi en dehors de tes zones de confort, les récompenses valent la peine ».   Et oui, peu de mois après notre arrivée, petit-à-petit, nous avons levé notre propre maison et dès  là nous collaborons avec les Pères Capucins.

Les grandes choses ne viennent jamais des zones de confort. En fait, mon expérience comme première Tertiaire Capucine fut un grand défi, pas seulement pour devoir adopter la culture de la Congrégation, mais parce que, moi-même, je devais m´adapter à la culture de mes propres compatriotes et les rendre frères avec la culture de l´évangile. Rompre mes propres traits  culturels, les frontières des castes, les  attachements au régionalisme m´a beaucoup couté.  Je me suis dit : Princy, sois ouverte, laisse que Dieu fasse le reste en toi.  Ce fut un long processus pour me sculpter aux mains des nombreux sculpteurs  à travers la formation et les diverses expériences qui m´ont modelé pour parvenir à la conviction que je suis appelée à être une authentique Tertiaire Capucine, à embrasser la réciprocité et à fleurir en relations de circularité.

Tout au  début la communauté était composée par trois sœurs qui allaient et venaient, se tournant par problèmes des visas. Il y avait toujours un problème d´adaptation pour les sœurs qui exigea aussi beaucoup d´ajustements à cause du climat, les repas, la culture et l´idiome.  Nous avions commencé à travailler au collège des Pères Capucins, ce qui nous a aidés économiquement. Notre présence à Rameshwaram commença à porter des fruits à mesure que nous nous aventurions  à collaborer dans les activités paroissiales  comme soigner la sous-station, visiter las familles, donner la catéchèse   de préparation pour la première communion et distribuer la communion aux malades ; ceci nous a approchés des gens. Les personnes, prêtres et autres religieux de l´Ile ont commencé à apprécier notre présence, puisque cela les défiait à vivre une vie simple, à se rendre accessibles ; en parcourant les rues avec un sourire et en parlant avec les personnes que nous rencontrions sur la route, ils ont rompu l´idée des prêtres et des religieux vivant sur un piédestal. Cette communauté a aussi fonctionné comme Maison de formation pour les aspirantes.

Des années après on nous a offert de prendre soin d´un foyer pour enfants qui est sous la direction des Capucins. Nous avons eu alors deux communautés avec trois sœurs dans chacune d´elles travaillant comme missionnaires mais à cause des politiques du gouvernement, obtenir le visa est devenu plus difficile et, en discernement continuel on a vu le besoin d´ouvrir une nouvelle présence en fermant les deux communautés qui existaient déjà.

Et actuellement notre communauté est placée dans l´Institut Anugraha d´assistance et psychothérapie administré par les Capucins, puisque de cette façon on peut obtenir  facilement le visa d´étudiante pour les sœurs étrangères. Notre communauté Montiel Illam-Anugraha (ce qui signifie maison de la Miséricorde) est formée par trois sœurs qui  étudions et travaillons ici. Nous nous sommes rendu compte que dans la  mesure où nous nous consacrons  au service des autres, nous découvrons notre propre vie et notre propre bonheur.

L´œuvre de Dieu, suivant ses chemins, accomplissant sa volonté, ne manquera jamais de ce dont nous aurons besoin. Celle-ci a été ma grande expérience pendant ces années  de présence ici. Nombreuses sont les bénédictions que j´ai reçu à travers les différentes personnes que j´ai rencontré dans le chemin de la vie ; il faut de-apprendre beaucoup des choses pour  apprendre d`autres nouvelles. Le cadeau de cette vie n´a pas été seulement la myriade d´opportunités  qu´on m´a offert en tant que sœur, mais aussi les relations que j´ai développé au-dedans et au dehors de la communauté et  les aspects de moi-même qui ont surgit comme résultat de ces expériences et qui ont élargi mon expérience au lieu de la réduire. En ce cheminement je peux dire que les sœurs ont toujours été à mon côté et je suis orgueilleuse d´être Tertiaire Capucine, incarnant  le Charisme et identité congrégationel en mon pays.

Je dirais qu´il n´existe pas de  chemin vrai d´évangile qui ne conduit pas à la mission, parce que, l´évangile est l´histoire d´un Dieu avec un cœur missionnaire. Et je suis appelée, comme sa disciple, à vivre de telle façon que je sois présence de ce Dieu au cœur missionnaire dans la vie quotidienne. Que chacune de nous puissions nous arrêter, regarder autour de nous et nous demander «  QUI A BESOIN DE MOI AUJOURD´HUI ?».

Sœur PRINCY JOSEPH

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50 ans de présence modeste accompagnant le peuple congolais

Notre Congrégation,  fondée  en Espagne en 1885 et étendue par quelques pays  d´Europe, mais surtout, dans toute l´Amérique, depuis qu´en 1905 nous étions  arrivées en Colombie, n´ était pas encore  présente en Afrique. Dans la, alors, Province de l´Immaculée, on avait reçu deux demandes insistantes pour aller au continent noir.  L´une de Monseigneur Eugène Kabanga, archevêque de Lubumbashi  au Congo et l´autre d´un Père Blanc pour aller au Rwanda. La Supérieure provinciale à ce moment-là, Sr. Maria Pilar Burillo, est allé avec Sœur Margarita Ros visiter les deux lieux et, finalement,  elles  ont  opté pour le Congo (qui s´est appelé ZAIRE  dès  1971 à 1997).

Le 20 aout 1971, cela fait maintenant  50 ans, nous sommes arrivées à Lubumbashi, capital de la province de Katanga, les cinq premières Tertiaires Capucines qui allaient s´installer en RDC, en un coin  de Katanga,  concrètement  à la Mission Kansenia , où les Bénédictins  de Saint André (belges) étaient depuis 1912  ( les bénédictines  avaient dû se retirer  par manque des sœurs , mais il restait encore la sœur Marie Grégoire qui faisait la pastorale dans les petits villages et une religieuse Chanoinesse de Saint Augustin).

Cinq jours avant notre sortie de l´Espagne vers le continent africain, lors de l´envoi et l´au-revoir en notre chapelle de Burlada pleine à craquer, nous disions aux sœurs, membres des familles et communauté chrétienne qui nous accompagnaient, combien nous nous sentions heureuses de leur  présence parce que nous savions que , comme nous, ils sentaient le besoin de  communiquer aux autres  la joie  d´avoir connu Jésus et  de nous sentir animées par l´Esprit de Dieu.  Dans la communauté chacun a une mission et la notre  était celle d´être signe de son universalité, étant signe de communion, amitié et collaboration avec cette Église, encore jeune, du Congo. Le 21 nous sommes arrivées à ce qui serait notre Mission Kansenia à quelques 300 Km de Lubumbashi, á laquelle appartenaient 35 villages disséminés sur 2.700Km2. Nous devions nous occuper de l´hôpital (qui était dans une situation indescriptible), de l´internat des filles du secondaire, de commencer un Foyer pour jeunes filles des villages de la Mission et de collaborer comme professeurs dans les écoles, Primaire (Religion) et Secondaire.

Quand nous étions devenues au nombre de six sœurs, deux sœurs partaient de lundi au vendredi aux villages de la Mission pour vivre et  partager avec les gens, surtout la nuit autour du feu.

En 1981 on a commencé une autre communauté dans la capital de la province, Lubumbashi, puisque de l´Archevêché on nous avait sollicité une sœur pour s´occuper  de l´Économat diocésain. Le diocèse nous avait logé  d´abord en un coin de la procure et plus tard en une maison proche à la Cathédrale.  Les trois autres sœurs travaillaient : une dans une clinique, une autre dans un foyer des filles dans un quartier périphérique, et l´autre coordonnait les cours de Religion de Primaire.

Lorsque notre travail à l´économat termina, les sœurs ont préféré vivre dans un quartier périphérique et les Salésiens leur ont offert d´aller à Kasungami  travailler dans la paroisse dont ils s´en occupaient, même s´ils ne vivaient pas dans le lieu.

Et c´est là qu´elles se sont installées le 20 janvier 1989, s´occupant d´éducation, santé, personnes âgées abandonnées, enfants en situation de risque , malades mentaux qui  se baladaient un peu partout, des élèves sans moyens pour poursuivre leurs études et des gens, surtout des enfants, sous-alimentés.  Et c´est là–bas que nous avions commencé à recevoir les premières  postulantes et novices.

Maintenant il fallait penser à la formation des jeunes qui débutaient le chemin avec nous  et on a jugé bon ouvrir une nouvelle  maison en ville avec cette mission, pour accéder avec plus de facilité aux cours et séminaires organisés par l´Union des Supérieures Majeures, au niveau intercongrégationnel.

L´opportunité nous a été offerte par un prêtre belge, curé au quartier Ruashi. C´est là  que la communauté de Formations´est installée le 19 aout 1993. C´étaient les derniers temps du Président Mobutu et la situation politique était  complexe, régnant un grand désordre et insécurité. En trois occasions notre maison a été l´objet de pillage et vol et devant la  gravité  de la situation on a discerné la convenance de quitter ce lieu. Les novices ont voyagé avec leur formatrice au Bénin, s´intégrant au noviciat de ce pays, alors Délégation Générale, pour compléter l´année canonique. Pendant ce temps, on a commencé al construction d´une nouvelle maison de formation, placée près du Campus Universitaire  de Lubumbashi qui fut inaugurée en octobre 1998. Et  le 30 de ce même mois a émis  sa Profession perpétuelle notre première  sœur congolaise,  et les quatre novices qui étaient déjà rentrées du Bénin, leur Première  Profession.

Ouvertes aux besoins qui se présentaient et accueillant les signes que la Providence de Dieu mettait sur notre chemin, nous avions ouvert une nouvelle communauté  pour nous occuper, en un premier moment, des enfants de la rue. Plus tard, en 2009, on a élargi la mission de cette communauté en débutant une Résidence pour jeunes filles universitaires. Plus tard, pour diverses  circonstances, les enfants en situation de risque ont été envoyées à Kasungami , s´intégrant au Foyer qui fonctionnait  en cette mission, géré par les sœurs de cette communauté. Et, à Lubumbashi, à la place du foyer des filles, on a commencé une École maternelle que l´on complète avec  l´enseignement Primaire et Secondaire.

Depuis 2014, comme fruit du processus  de restructuration de la Congrégation, les quatre communautés existantes  dans la République Démocratique du CONGO, forment partie de la Délégation Générale « Notre Dame d´Afrique » : Kansenia au cœur de la savane ; Kasungami,  dans la périphérie ou annexe de Lubumbashi ; la Maison de Formation et le Complexe scolaire avec la Résidence d´étudiantes, dans la ville de Lubumbashi. 

Personnellement, ma vie au Congo a été un grand  cadeau. Je me sentais  à ma place. Les gens simples et très accueillants ; les jeunes avec grande envie d´apprendre…   c´était une grande joie pour moi ! Heureuse de voir tant des gens sans moyens  qui savaient qu´ils seraient toujours reçus et soignés  avec intérêt et tendresse à l´Hôpital…, puisque personne n’avait d´assurance médicale, sauf ceux que dans les grands centres travaillaient pour les entreprises. Une vie d´insertion pleine dans la mission.

Je ne cesse de remercier Dieu pour tout ce que j´ai vécu  et pout tout l´amour reçu et offert  pour toutes les sœurs tertiaires capucines qui avons eu la grâce de travailler et servir dans la R.D. du Congo.

Sr. Marie Carmen Sanz Lorente,  Tc

(Sr. María Carmen, auteur de cet article, faisait partie du groupe fondateur du Congo en 1971, étant restée dans ce pays pendant 46 ans ; elle est retournée en Espagne en 2017).

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L´ amigonien dans ma vie

Impossible d´imaginer qu´avec  la retraite, j´aurais aussi  l´opportunité  d´élargir mon « Projet de vie ».

Premier Contact

L´invitation à collaborer à l’École « Notre Dame des  Désemparés », dans la Coordination Académique et la sous-direction, m´a semblée intéressante et, d´entrée, je  n´ai pas vu grande difficulté : j´avais l´appui académique suffisant et l´expérience pour un tel exercice. Accepté.

Pauvre de moi ! Je ne savais pas ce que le Seigneur m´avait réservé: accompagner dans la noble tâche de l´éducation, les Enseignants  et les Administratifs, mais avec surnom … Amigoniens.

Du Père Louis Amigó et Ferrer je savais qu`il était capucin et fondateur de la Congrégation de laquelle fait partie ma propre sœur Damaris ; j´avais quelque matériel qu´elle m´avait offert mais  qui attendait son tour d´être lu. Les petites images et médailles m´enchantaient (depuis toujours, tout ce qui est sacré  m´éveillait un gout spéciale).

Auto apprentissage

Ce qui avait commencé par nécessité, orgueil  professionnel et responsabilité, est devenu passion, gout et partie fondamentale dans mon Projet de Vie.

Le séjour en un Centre Éducatif Amigonien fût un constant défi et apprentissage. La Chaire Amigonienne, les  éphémérides civiques et religieuses prenaient un  profil différent pour moi. L´opportunité d´évangéliser dès la matière du cours, était impressionnante  de même que la proximité, la fraternité, la solidarité du climat  du travail, qui  presque toujours accompagnaient le quotidien.

Mouvement des Laïcs Amigoniens (MLA)

De la main de la sœur Anne Jessie Castillo, tertiaire capucine, j´ai initié  le « Cheminement Amigonien », dans le Groupe MLA Maison provinciale, Quartier Córdoba. Un groupe exquis dans la relation, responsable avec sa formation dans les dimensions humaine, chrétienne et charismatique, comme le contemple la Forme de Vie. Je fit mien l´objectif qui propose le programme MLA-Adultes de « Valoriser la suite de Jésus dès la proposition du Père Louis Amigó et son amour préférentiel pour les nécessiteux, en attitudes de miséricorde dans la propre famille et dans l´entourage ». Je suis très loin d´accomplir cet objectif, mais tant que j´aurais vie …

Quatre ans après le début de mon chemin dans le MLA, je fit l´ENGAGEMENT, rien de moins que dans la Chapelle de la Sainte Famille  des Sœurs à  la Maison Mère de Massamagrell (Valence- Espagne), près de l´autel de Dieu et tout près du sépulcre du Père Louis …

Gratitude 

Une série d´expériences m´ont permis d´approfondir le bon faire amigonien. La Route d´Assise, la Route de la Colombie, la route du Guatemala … pour citer quelques-unes que je ne peux que considérer comme des cadeaux de pure Miséricorde. La visite aux Institutions de rééducation, le fait d´écouter les jeunes, le processus vécu, estimer la fraternité et le vivre ensemble dans les Foyers des enfants en situation de risque, les Centres de Santé et les Centres de Nutrition, fût littéralement chaire pour moi, de Pédagogie Amigonienne en action. 

Difficile d´évaluer le partage, par exemple, la Liturgie des Heures, dans la communauté des Sœurs Âgées et aussi avec les Frères âgés, estimer comment leurs voix presque éteintes à l´ordinaire, deviennent pleines de joie et de vie  en chantant les Hymnes  pour rendre grâces au Seigneur.

Qu´il est merveilleux ce CHARISME qui même dans la maladie ou dans le crépuscule, construit fraternité !

Être membre de la Commission  Intercongrégationelle  Louis Amigó fût une autre grande école, surtout trois des tâches qui me furent assignées, qui par leur simplicité m´ont apporté une plus grande richesse : rechercher dans les différents « Feuillets d´information de la Vie et œuvre du Père Louis », ce qui expriment les personnes qui se sentent graciées par son intercession. Il fut merveilleux de constater la dévotion et la gratitude pour les faveurs reçus. La deuxième, examiner le matériel qui existait en ce moment-là dans les Réseaux Sociaux, sur la vie et œuvre du Père Fondateur ; la troisième tâche me permettra de lire l´abondante production de matériel du MLA envoyée par les différentes communautés du monde où notre Congrégation  des Sœurs Tertiaires Capucines de la Sainte Famille est présente, gardée avec grand soin au Secrétariat de la Maison générale des Sœurs, à Rome.

Notre Congrégation ? Oui, vous avez bien lu, mes chers amis Laïcs …  Nous sommes une œuvre de la Congrégation, de notre Congrégation.  C´est pourquoi, en tant que membres du MLA nous devons connaître, aimer et partager la vie et œuvre du Père Louis  puisque nous partageons Mission et Spiritualité.

Aujourd´hui ma santé n`est plus la même… mais l´auvent amigonien est si ample … Je participe dans le Groupe MLA-Adultes sainte Elisabeth d´Hongrie de la Maison du Postulat et des Sœurs âgées de la Ribera, Costa Rica, dont la sœur Virginia Garbanzo est responsable. La pandémie m´a aussi  réservé le Groupe de Prière Mère du Rosaire, virtuel, où chaque jour, à 17h, nous nous connectons Laïcs, Coopérants, frères et sœurs. Aussi, avec la pandémie, est né au niveau provincial, « Le Cheminement Amigonien ». Tout est Grâce !

Leçon apprise

Dieu ne se laisse pas gagner en générosité et le Père  Louis est « l´homme qui a mis sa confiance en Dieu ». Pour tant : que tout soit pour la « Gloire de Dieu et le bien du mineur », n´importe quelle soit sa circonstance. Presque toujours je suis cette « mineure-là »… Merci Père Louis ! Merci, Seigneur, pour m´avoir appelée !

Maria Teresa Araya Chavarría, Mla

(La Ribera de Belén, Heredia. Costa Rica)